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 Mercenariat [Solo - Présent]

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Shinji Nakata
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Shinji Nakata


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MessageSujet: Mercenariat [Solo - Présent]   Mercenariat [Solo - Présent] EmptySam 18 Jan - 13:26




Le navire brancardier.


L’ancre coulait de plus en plus. Le soleil orangé indiquait une heure assez tardive de l’après-midi. Le navire était désormais arrivé à bon port, amarré au royaume de Luvneel. Désormais en forme grâce à l’équipe responsable de la médecine, Shinji s’était paré à rendre la pareille. Un service qu’il ne pouvait se résoudre d’abandonner au vu de l’accueil dont il avait bénéficiait au sein de la Grandiose Grenouille, le peu célèbre convoi marchand. Proie à des vagues de banditismes à chaque accostage, le Nakata s’était engagé pour protéger la livraison.

Le soldat était muni de son armure, mais également de son casque. Il se tenait droit, face à la rampe extérieure permettant de délimiter les bords du transport. Le garçon avait quelques connaissances sur l’endroit. Lorsqu’il était encore sous les ordres de son ancienne troupe, le tireur avait l’habitude de se renseigner sur les îles voisines. Le royaume ne faisait pas exception, et les recherches des têtes pensantes du groupe avait permis de découvrir l’absence du gouvernement sur l’île. Il était peu probable de trouver des soldats appartenant à la marine. D’un rapide coup d’œil, le tireur cagoulé pouvait déterminer la richesse de l’armée locale. Un bilan vite établi, puisqu’aucun garde n’était présent, à la grande surprise du sniper.

Les pavés de l’espace portuaire étaient occupés par un nombre incalculable de stands de vente en tout genre. En raison de l’heure de la journée, ceux-ci étaient fermés, bien évidemment, mais les quelques décorations laissées sur place laissaient assez d’indice pour déterminer les produits mise en vente. Légumes, aliments marins, textiles ou souvenir propre à Luvneel. Au milieu de ceux-ci, se trouvait une bande de cinq hommes aux physiques ingrats. Habillé de guenilles, ces inconnus s’approchaient lentement du navire. Tremblant, le capitaine de la frégate s’était approché doucement et discrètement de Shinji avant de lui tapoter l’épaule.

« C’est eux, ils ont l’habitude de nous retirer un certain pourcentage sur nos biens. Ils ne sont pas du gouvernement, et encore moins de la garde locale ! Nous avons besoin de votre aide pour que cette mascarade s’arrête enfin ! »

Au pied du transport maritime, les loubards s’étaient arrêtés, avant de discuter entre eux. Ils ne cachaient pas réellement le sujet de discussion, et s’efforçaient de rire comme des abrutis. Une attitude qui avait comme super-pouvoir de rapidement agacer le bicolore, qui s’assurer du nombre de balle au sein du revolver. Six, le barillet était complet, parfait. L’arme était dans un bon état. Les différentes pièces nécessaires aux liaisons mécaniques permettant les mouvements étaient bien graissées, ce qui était suffisant pour se rendre compte de la qualité fiable de l’arme à feu. Le garçon dirigea alors le canon de son fusil de poche vers le ciel, avant de presser la détente. Un lourd grondement inonda les oreilles de toute personne présente au sein du port. Les civils s’inquiétaient et fuyaient en courant. Les marins avaient sursautés, tout en continuant de regarder le militaire. Quant aux scélérats, ceux-ci s’étaient positionnés sur la défensive, alarmé par le tir à proximité. Profitant de l’attention, Shinji s’était alors exprimé, espérant faire passer un message aux criminels.

« J’ai capté votre attention les péquenauds, c’est bon ? Bon du coup j’en profite pour vous dire que vos coups de pression, enfin du moins pour ce rafiot, c’est terminé. La première balle était un simple test de fiabilité de l’arme, mais ne vous inquiétez pas, il m’en reste toujours cinq. Et croyez-moi, je ne fais que très rarement des erreurs de tir. »

Alors que la plupart du groupe semblait être intimidé face à l’assurance que montrait l’homme qui avait bénéficiait d’un entraînement particulier, l’un d’entre eux grognait tout en grinçant des dents. C’était un moyen simple de voir qui était le leader de la bande, et le Nakata n’avait pas eu du mal à le comprendre. Les autres n’étaient présents que pour faire office de gros bras intimidants. Shinji n’était pas dupe, et n’avait pas marché dans l’illusion que le chef de meute s’efforçait à maintenir.

« Inutile de se montrer hostile les animaux. Toi là, avec ton bandeau frontal rouge, ça ne sert à rien de vouloir me tenir tête. Je suis mieux équipé que toi, et il est fort probable que mon entraînement soit également supérieur au tien. Essaye de dégainer, et j’abats tes sous-fifres inoffensifs avant de te livrer à la garde royale du royaume. Ou sinon, tu peux juste faire abstraction de tes mauvaises intentions envers ce navire. Je ne te parle pas d’une réorientation professionnelle, mais juste d’éviter d’attaquer les biens de cet homme. Sinon, tu le paieras au prix de ta liberté, mais aussi de la vie de tes compagnons. »

Le chef de la troupe se dissuadait lentement d’attaquer celui qui protestait sa soi-disant autorité. Shinji trouvait sa manière d’agir lâche. Attaquer d’honnêtes marchands sans défense afin de pouvoir mener une vie paisible sans grand effort était pour le garçon inacceptable. L’homme avec son bandana rouge, grognait de plus en plus, avant de regarder ses coéquipiers incertains. Il n’avait visiblement pas l’avantage malgré l’infériorité numérique du soldat solitaire. Dans un cri de rage étouffé, il rangeait son sabre dans le fourreau adapté autour de sa taille.

« Tu ne perds rien pour attendre la conserve ! Première rencontre et je te hais déjà. »

Une phrase rempli de remord, mais aussi de lâcheté. Ce brigand aurait très bien pu choisir l’option du combat, pourtant il se plaignait, tout en faisant demi-tour, se ruant vers la ville. Le Nakata quant à lui faisait un quart de tour. Désormais face à celui qui l’avait engagé, il tendait la main. Une poignée de main ferme s’était alors effectuée sur le pont de la Grandiose Grenouille. Le capitaine semblait heureux, et soulagé d’avoir enfin eu une épine retirée du pied. Pourtant, quelque chose le tracassait tout de même.

« Pourquoi ne pas l’avoir tué ? Il ne mérite que ça ! Des tas de marchands se font escroqués par sa faute ! Dans tous les cas, merci mon brave ! Vous êtes purgé de toutes vos dettes mon ami ! D’ailleurs, je m’appelle Kedware Endway. Si vous avez besoin de bricoles, d’un transport, ou d’une équipe de médecin, vous pouvez toujours nous appeler. Jamais nous ne vous oublierons. »

« Je préfère être clément, mon ami. Il n’est peut-être pas si mauvais dans le fond. Et je laisse ce privilège à la garde royale. Si vous avez besoin de mes services, vous avez toujours mon contact. Demandez-moi, vous pouvez m’appeler Le Soudard. »

La mission semblait être conclue. La marchandise était actuellement en train d’être déchargée aux clients, alors que la nuit tombait. Les quelques pièces dans les poches du garçon étaient suffisantes pour lui permettre de se payer une chambre de fortune ainsi qu’un repas léger dans l’auberge du port. Le garçon comptait rester sur l’île pour le moment. Il n’avait pas d’informations sur ses coéquipiers, et l’argent commençait à manquer. Peut-être que le royaume n’était pas si calme, et que Shinji aurait le moyen de se faire bâtir une petite finance sur la résolution de différents problèmes.

Le garçon était pensant, mais n’avait pas omis de respectueusement saluer le responsable de la frégate. Il descendait alors lentement la rampe afin d’atteindre le port. Il s’avançait de l’espace désert à cause de la prise de tête public, tout en dissimulant son arme dans le holster présent sur le flanc droit de sa hanche. Le Nakata était vraiment désolé, et se reprocher d’avoir épouvanté les spectateurs. Alors qu’il circulait au beau milieu du bazar, le jeune homme se rendait compte que les marchands n’avaient pas réellement prit le temps de couvrir les quelques marchandises restantes.

« C’est un mal pour un bien, ils ne m’en voudront pas bien longtemps. J’imagine que ces gars-là s’amusaient à terroriser une grande partie du port. Le palais royal est bien loin, en tout cas trop loin pour déployer les quelques troupes du royaume. »

Le militaire analysait son environnement. Quelques secondes suffirent à trouver l’endroit principalement convoité. Le soleil commençait à laisser sa place à la Lune, et si par chance une piaule était toujours disponible, le bicolore avait tout intérêt à se dépêcher de la réserver. Un besoin pressant qui pourtant ne força pas le pas de marche à être accéléré. De toutes manières quelques mètres séparaient le jeune homme de sa destination. En tournant sa tête sur la droite,  le soldat avait pu remarquer la présence d’une jeune femme tremblante semblant surveiller les mouvements du casqué, comme le ferait une proie en présence de son prédateur. Un rapide coup de main en l’air comme pour faire signe en guise de signe de paix, puis l’homme reprenait sa route d’un pas cette fois-ci déterminé.

D’un geste vif, le mercenaire ouvrait la porte de l’auberge. L’intérieur se présentait comme un restaurant. Quelques tables dispersées autour d’une allée permettant de rejoindre le bar. Derrière les serveurs occupés à remplir les choppes se trouvaient des escaliers amenant probablement aux chambres. Tout le monde scrutait l’homme de métal, alors que celui-ci ne s’était pas présenté en entrant. Une poignée de femme se trouvait dans l’enseigne, principalement employées. Certains hommes évitaient le regard avec le soudard. D’autres forçaient la connexion visuelle, comme pour provoquer. Le solitaire devant la porte fixait tour à tour les personnes présentes, jusqu’à ce qu’une voix se fasse entendre.

« Eh le nouveau, on a très bien vu ce que t’as fais sur le port. On est plutôt tranquille, et on en a marre des gars de ton genre. On ne cherche pas à se battre, alors fiche-nous la paix ! »

Une voix sage qui provenait de la responsable du commerce. Une femme dans un âge mûr, mais pourtant encore séduisante. Les cheveux bruns, un regard sévère. L’endroit semblait impeccable, et l’image tenue pas cette tavernière aidait sûrement à l’entretenir. Habillée d’un tablier par-dessus une robe, il s’agissait là d’une femme noble qui continuait de pratiquer malgré la possibilité de s’offrir des employés. Venant dans un but pacifique, et sûrement pas pour persécuter une population inoffensive,  Shinji avait prit l’initiative de répondre.

« Je ne comprends pas votre réaction, tavernière. Je n’ai fait que remplir le contrat de protection d’un honnête marchand qui se faisait malmener par une bande de scélérat. Votre roi n’est-il pas censé protéger ses échanges commerciaux pourtant ? De plus, j’ai œuvré de manière à ne pas déverser de sang sur votre noble port. »

« Les brigands ont accepté sans être forcés ? Tu te moques de moi pas vrai ? J’ai sûrement mal du comprendre, enlève ton masque et répète moi tout ça ! »

Les conversations reprenaient lentement, et l’intérêt porté sur l’homme de main commençait à s’évaporer. De son côté, l’artilleur se rapprochait du buffet où se trouvait son interlocutrice. Il sortait sa maigre bourse afin de montrer son intérêt avant même d’être au niveau de la patronne. D’un geste du bras, l’homme pointait l’étage, afin de désigner les chambres. Il voulait faire comprendre à la dame que son but premier était de s’installer pour la nuit.

« Tes finances sont bien pauvres, voyageur. Je doute que tu puisses être rassasiés et logé dans notre établissement avec si peu de ressources. Il faudra faire un choix entre les deux. »

« C’est pourtant tout ce qu’il me reste, néanmoins je suis une main d’œuvre utile comme vous avez pu le voir précédemment. Parmi tous ces gaillards, il doit bien y avoir une prime ? Dîtes le moi pour que je l’immobilise afin que vous puissiez toucher la récompense en échange de l’asile et d’un bon repas. »

« Oh, bien tenté mon bon monsieur, mais la seule personne des environs pouvant vous permettre une telle faveur a décampé par votre faute. Vous pouvez toujours les retrouver dans l’ancienne taverne abandonnée à l’ouest d’ici, mais…»

L’homme quittait le tabouret qu’il avait occupé pendant sa conversation avant de se diriger vers la sortie. La nuit n’était pas encore totalement noire, et de toute manière une attaque nocturne pouvait retourner le désavantage de l’infériorité numérique. Il ne savait pas exactement le montant de la récompense, mais espérait pouvoir dormir à l’intérieur, avec le ventre occupé à digérer. La main sur la poignée de porte, l’employeuse s’adressait une nouvelle fois à son client de passage.

« Vous ne comptez pas y aller seul ? Si faiblement armé ? »

Le garçon laissait ces questions sous silence avant de franchir la sortie, se dirigeant pour accomplir sa mission. Son stock de munition s’élevait à cinq balles présentes dans le barillet. Ses actions devaient être décisives, et un plan était en cours d’élaboration. L’embuscade n’était pas envisageable, puisque l’homme ne connaissait pas le quotidien, ni l’objectif actuel des mécréants. S’aider de l’environnement était compliqué au sein d’une île totalement inconnue. Alors qu’il s’approchait dangereusement des futurs prisonniers, l’homme ne parvenait toujours pas à s’imaginer une ébauche de programme d’attaque.

Aventuré au milieu des différents bâtiments, l’un d’entre eux sortait du lot. Les rues poussiéreuses étaient pauvres en bâtisse, et si l’une d’entre elle était abandonnée, il devait sûrement s’agir de ce plain-pied présentant une façade noircie par de vieilles flammes désormais éteintes. Devant elle, se trouvait un homme qui assurait sûrement de faire le guet. Il est vrai que le soldat aurait pu chercher à être discret, néanmoins ce dernier n’avait pas cherché l’infiltration au final. Au contraire, le militaire s’était placé en plein axe, avant de sortir l’arme de son holster.  Alarmé, le vigile rentra à toute berzingue à l’intérieur du bâtiment, avant d’hurler. Les cris étouffés étaient audibles depuis l’extérieur.

La planque dont bénéficiaient les hors-la-loi était munie d’une estrade, permettant d’atteindre l’entrée des ruines victime d’un incendie. L’ancien bourgeois restait en retrait, en pleine voie, face à la porte. Un violent assaut à l’intérieur aurait pu être envisageable, pourtant Shinji avait préféré avorter la solution en raison de son faible arsenal, et de son ignorance sur celui de ses adversaires. Le Nakata avait au contraire décidé d’attendre, que ces derniers se pointent de nouveau.

Un espoir qui avait finalement du sens, puisque les quatre sous-fifres s’étaient déployés le long de la devanture de l’ancien commerce, fusil à la main. Le garçon était en joue d’un quatuor, alors que le chef de la bande continuait de se planquer.

« Je suis là pour votre prime, acceptez tout simplement de vous rendre et il n’y aura aucune perte. »

L’ensemble des sbires avait retiré le cran de sécurité des fusils, provoquant une symphonie de craquement métalliques. Ces hommes étaient décidés, et l’homme en armure n’avait peut-être plus le choix. L’ultime plan était simple : Shinji comptait abuser de sa vitesse naturellement plus élevée que la moyenne pour s’en sortir. Lors de situations semblables, l’adrénaline du jeune adulte lui donnait une impression de puissance. D’un geste du pouce vif, le garçon avait tiré le marteau de son revolver en direction du sol. Le bras s’était tendu rapidement, avant que la détente ne soit pressée. Un homme venait de tomber au sol, tout comme la douille de la munition. Quatre balles restantes.

Une roulade latérale, permettant d’éviter trois projectiles, avant de prendre en joue militairement une deuxième cible. La conserve mouvante n’avait pas manqué sa deuxième proie. Une seconde douille frappait le sol, trois balles restantes. Un bond en arrière avait permis au garçon de se procurer une large planche de bois, provenant sûrement des décombres. Un bouclier suffisamment haut et épais pour planquer la plupart de son corps. Deux frappes ennemies étaient venues percuter le bois, avant de frapper inoffensivement la plaque métallique recouvrant le torse de Shinji. Si ces hommes étaient lents, leurs tirs restaient précis.

Malgré qu’il ne soit pas particulièrement costaud, le Nakata s’était permis d’envoyer la planche en direction d’un des survivants. Gêné, cet adversaire se trouvait alors momentanément négligeable. Le tireur décida alors d’achever d’une balle dans le crâne le deuxième membre du couple survivaliste. Une fois débarrassé de la petite charpente, le dernier sbire était déjà condamné. La mire du revolver déjà en direction, il ne fallut que quelques secondes avant que son sang ne forme une épaisse flaque. Il ne restait au guerrier plus qu’une balle.

Une silhouette se forma alors dans le creux de la porte. La blanche lune pouvait permettre de distinguer le chef des cadavres. Il ne portait pas d’arme. En réalité ses bras étaient dirigés en direction du ciel étoilé. Le caïd confiait son sort aux mains du mercenaire qui venait de liquider l’entièreté de ses camarades. Le pistolero utilisa sa dernière munition dans la jambe droite de l’homme, qui s’écroulait de douleur sur le sol.

« J’avais prévenu que cinq balles suffiraient à vous foutre à terre. »

Le chasseur s’était approché de sa récompense vivante, avant de lui donner un coup de crosse  afin d’assoupir le coupe-jarret. En guise de menottes, le bicolore retira le lacet d’une chaussure d’un des cadavres. De toute manière, ce dernier n’en aurait plus besoin. La blessure ainsi que la fine corde était suffisante à garder l’homme prisonnier jusqu’à l’auberge. La route n’était pas longue, et de toute manière, les chances que ce dernier ne s’éveille avant la fin du voyage étaient maigres. Aucune pitié, le meurtrier tirait le col de la veste de sa prime.


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MessageSujet: Re: Mercenariat [Solo - Présent]   Mercenariat [Solo - Présent] EmptyLun 20 Jan - 3:02




Le navire brancardier.


La porte de l’auberge s’ouvrait alors violemment, tandis que le corps de l’homme qui s’amusait à persécuter les marchands du port s’écrasa violemment sur le plancher. Un lourd claquement qui humiliait le truand blessé à la jambe. Les mains ligotées, le scélérat se retrouvait dans l’incapacité totale de fuir sa destiné. La vision sur ce coupe-jarret agonisant avait suscité la joie de tous les ivrognes qui se sentaient alors libéré d’un poids lourd. Une heureuse hystérie enivra toute la pièce, des cris de bonheur étaient disperser, une impressionnante chorale.

Derrière tout ça, le Nakata rentrait alors à son tour, traversant les regards ébahis des villageois. Les sifflements, les compliments étaient déversées à flot. Les commerces allaient pouvoir être beaucoup plus fructueux, et ces foyers allaient finalement pouvoir se nourrir convenablement. Pour Shinji, il ne s’agissait pas là d’un acte de bonté, bien qu’il fût plutôt arrangeant pour tous ces civils. En effet, ce n’était qu’un service pour un rendu, et le soldat comptait définitivement récupérer son dû.  Il se dirigeait vers la tavernière, tout en saluant par de brefs signes de la main la population qui l’acclamait.

« Bien joué, voyageur. Tu ferais un très bon garde au sein du palais royal, tu le sais ? Pourquoi ne pas rester et gagner ton pain de cette manière ? Les troupes du roi ne sont pas aussi fournies que l’on ne le pense, c’est d'ailleurs pour cette raison que ce cafard s’amusait à vivre à nos dépends. »

Le garçon ne répondait pas véritablement à la question de la femme. Devenir le pantin d’un royaume ? Non, ce n’était pas en sa volonté. S’asseyant sur le tabouret qu’il avait laissé vide plus tôt dans la soirée, le garçon pointait les piaules une nouvelle fois de son index. La foule s’était quant à elle calmée, transformant le vacarme en un vulgaire brouhaha de fond.

« Je pense avoir mérité l’asile pour ce soir, et sûrement un repas, non ? Manque de moyen, je n’ai ramené que celui que je déterminais comme ayant la plus grosse prime. Les autres bandits sont toujours là-bas, morts. Vous pouvez allez les chercher pour récupérer le reste de la prime totale, je ne demande pas un pourcentage sur la valeur de ces gars-là, mais simplement d’être logé. »

Le mystérieux soldat démontrait un comportement aussi complexe que son identité. La femme était à moitié ébahie par la prouesse qu’il venait d’accomplir. Il faut dire que peu d’illustres inconnus se présentant sur l’île étaient capables de tenir l’exploit d’affronter cinq malfaiteurs simultanément, qui plus est sans montrer ne serait-ce que la moindre égratignure. D’une autre part, la patronne des lieux ne pouvait s’empêcher d’être effrayée. Un homme présentant des secrets bien défendus, moralement capable d’anéantir la vie d’hommes contraint à brigander, dans l’optique d’avoir un lit de piètre qualité, mais également une portion de viande.

« Pour ce soir? Je vous offre la semaine entière. Repas, et alcool à volonté. Enlevez ce masque, je vous apporte de suite une part de notre soupe locale. »

La femme gardait son calme malgré une explosion intérieure d’interrogations mêlées à divers sentiments. L’aubergiste mimait toujours d’essuyer son évier déchargé de toute bactérie, tant ce dernier était impeccablement récuré. Tout en agitant son chiffon, son regard se plongeait dans l’estafilade du casque qui n’avait toujours pas quitté la tête de son hôte depuis l’arrivée sur l’île. Une œillade qui ne menait à rien, si ce n’était à une accentuation de la peur que celle-ci éprouvait à l’égard de son invité, de par la noirceur présente au cœur de la rainure, retirant ainsi une part d’humanité à l’homme qui attendait d’être guidé à sa piaule.

« Je ne désire pas d’alcool, c’est très mauvais pour la santé. Quant à mon repas, je le prendrais volontiers, mais seul et dans ma chambre. Une fois la nourriture amené je compte sur vous pour ne plus venir me déranger, là où je chercherais sommeil. La première personne franchissant le seuil de la pièce où je me reposerai sera victime du même sort que les alliés de ce chien galant. »

La femme acquiesçait d’un timide geste de la tête. Il faut avouer que le mercenaire était plutôt exigeant, ce qui semble normal au vu des actes accomplis pour mériter l’abri. La femme quitta alors son bar, tout en souriant au militaire. Un geste banal qui l’invitait donc à se diriger vers la commande qu’il venait d’énoncer. Derrière la femme, Shinji ne pouvait s’empêcher d’admirer avec insistance les hanches de son guide. Un réflexe assez primate dont il avait honte, mais que néanmoins personne ne pouvait lui reprocher grâce à la dissimulation de ses orbites oculaires. Un bref sentiment de solitude l’accompagnait lorsqu’il se rappelait que ça faisait une longue époque qu’il n’avait pas partagé sa couchette avec une présence féminine.

« Voici donc votre chambre, monsieur… »

« Le soudard, appelez-moi ainsi. »

« Très bien, installez-vous. Préparez vous à ma contre-visite dans quelques instants, pour la livraison du repas. Un bain est disponible dans la pièce annexe, enfin uniquement si vous le souhaitez. Mes domestiques seraient quant à elles ravies de vous éponger le dos. »

Le Nakata n’avait pas répondu à la proposition, indiquant donc un déclinement de cette dernière. Il ne souhaitait pas réellement avoir une présence hypocrite à ses côtés, et ne doutait pas de la curiosité de la maîtresse. Fermant la porte au nez de sa réceptrice, le mercenaire prit appuis sur la tête du lit, non loin de l’entrée. Ses doigts passaient sur sa plaque protégeant la cage thoracique. Visiblement le métal avait été épargné de toute déformation. Les balles s’étant écrasé à cette endroit-là avait visiblement était assez stoppé par la planche de bois ayant servi de bouclier temporaire. Le brouhaha de la salle de buvette faisait opposition avec le calme de la chambre de Shinji. Il était désormais seul, et en sécurité. Le garçon ne trouvait rien pour se distraire autour de lui.  Prit par l’ennui de la solitude malgré les évènements récents assez stimulant, le garçon soupira d’exténuation, avant de s’assoir sur le matelas, attendant la récompense de sa cruauté.
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