One Piece Horizon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
One Piece Horizon

One Piece Horizon, forum de jeu de rôle basé sur le monde de One Piece. Survivrez-vous au chaos ?
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 Daniel Lombars

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Daniel Lombars




Messages : 2
Date d'inscription : 16/01/2020

Daniel Lombars Empty
MessageSujet: Daniel Lombars   Daniel Lombars EmptySam 25 Jan - 12:30

Daniel Lombars 4x3s

Daniel Lombars


Le souffle du Dragon (première partie)



Genre : Masculin
Âge : 22
Avatar: en cours de création Wink
Faction: pirate
Espèce : Homme
Daniel Lombars Yldn
Grade : facultatif.
Fruit du démon : Ryuu Ryuu Da Hi, Zoan mythique, dragon d'acide
But : retrouver sa mère
Autres capacités: Grand, musclé, il a tendance à impressionner et apaisé les foules par sa simple présence
Métier : Médecin
Spécialisation : endurance



Physique


Taille :1 m90
Corpulence : musclé et massif
Cheveux : vert
Yeux : marron
Signes distinctifs : tatouage en forme de dragon de l'épaule jusqu’au cou
Description physique:Daniel est plutôt grand et massif, il fait un mètre quatre-vingts dix, pour cent kilogrammes. Il a un corps musclé, sans un pic de graisse, comme tout les hommes importants de One Piece. Il a une couleur de peau blanche, mais a tendance à bronzer très facilement et en très peu de temps, ce qui rend sa peau légèrement mate en général, et carrément noire dans les pays chauds. Cela peut être très perturbant pour ses coéquipières, et les personnes qui ne le connaissent pas peuvent le prendre pour un autre. Une semaine suffit pour le faire passer d'une peau blanche à une peau noire. Daniel a un visage rectangulaire, avec une mâchoire carrée. Il a un menton normal et large, des joues tendu par des hautes pommettes. Il a aussi un petit nez fin, des narines étroites et une racine de nez légèrement creusée. Daniel a un large sourire, dessiné par des lèvres fines, et marqué par des canines un peu plus longues que des canines normales. Il a des sourcils de type « S-Shaped » et un grand et large front. Ses yeux sont de taille normal et en amandes, mais aussi un peu arrondis, de sorte qu'ils ressemblent à des demi-lunes inclinées, ce qui leur donnent un air plutôt agressif. Ses iris sont de couleur marron, même du style brun-rouges. Il a des cheveux vert sapin, avec des reflets vert pomme, avec une implantation décrivant un V très prononcé. Ses cheveux sont très longs, raides et rassemblés en une queue de cheval très épaisse et décorée et de trois cercles d'or. Daniel n'a pas de barbe, du moins pas encore. Il avait des oreilles de types « Round lobe » et ne porte pas de boucles d'oreilles.
Il porte des petites chaussettes avec des petites têtes de cochons dessus, malheureusement rares sont les hommes les avoir vu, car il porte de grosses et hautes bottes en cuir marron. Au dessus, il a un pantalon ample en tissu de couleur clair, avec une épaisse ceinture en cuir noir dont la boucle représente un dragon écartant les ailes. Daniel porte un t-shirt noir avec un lettrage vert et stylisé, et avec deux grandes épées vertes en croix dans le dos. Il est écrit sur le devant : « Hypérion », l'écriture est situé en haut et au centre du t-shirt. Par dessus le t-shirt, il a une grande veste en tissu marron, qui se prolonge jusqu'à mi-mollet, et qui a un col relevé. Le bout des manches décrit aussi des ourlés, qui sont accrochés par des boutons aux manches. De plus, sur la fermeture est faite de boutons d'or, mais généralement n'est pas fermée. Enfin les contours de la vestes sont décorés de tissue couleur or. Le plus souvent, Daniel porte un chapeau, mais il est rare de le voir porter le même. En effet il s’attelle à une collection de chapeau et ses couvre chefs varient beaucoup, et passent d'un tricorne avec des plumes à une simple casquette. Cependant, Daniel, lorsqu'il fait assez chaud, n'hésite à se promener torse nu, cela ne lui pose aucun problème, même si il est en public. Petite spécificité, lorsqu'il commence à transformer en dragon, sa langue devient fourchu, et ses yeux deviennent d'un vert éclatant (comme Caribou dans la série) en un battement de cil, littéralement.
Daniel arbore un grand tatouage noir, qui part du bas de l'épaule et remonte jusqu'en haut du cou, à la limite de la mâchoire. Celui-ci  représente un dragon, volant et hurlant, tout crocs à l'air. Il devient vert fluorescent, et brille lorsque Daniel commence à se transformer.


Mental


Qualités : attentionné, attaché et sympathique
Défauts : un peu lent, légère tendance à la paranoïa, est terrifié à l'idée de se retrouver sur une barque seul,  et ne peux pas s’empêcher de vouloir caresser les animaux.
Description psychologique :Daniel est d'un naturel sympathique, souriant, et a le rire facile. Les menaces et les insultes ne l'atteignent pas, et il se contente de les ignorer en riant. Il n'est pas du genre des chercher des poux aux autres. Il dégage une certaine confiance en soit, ainsi qu'un charisme prononcé. C'est le genre de personne qui peut être craint d'un coup d’œil, ou au contraire apprécié. Il y a comme une prestance autour de lui, et les gens sont comme calmés (surtout lorsqu'il les regarde avec ses yeux verts). De fait, certains ne supporteront pas sa présence, le voyant directement comme un ennemi, et d'autres seront rassuré, comme si c'était un allié. Cependant, comme dit précédemment, Daniel ne cherche pas à se battre, et privilégiera une entente diplomatique plutôt que la bataille. De ce fait, il cherchera à chaque fois une solution et évitera de se battre. Mais dans le cas où il se fait attaquer, il réagira. Daniel a une volonté de fer, et si un combat est engagé, il fera tout son possible pour le gagner, jusqu'à ce qu'il tombe inconscient, de fatigue où d'autre chose. Il n'abandonnera jamais, et peut sembler téméraire. Cependant il n'est pas fou, et arrive à juger si une situation est désespérée, au quel cas il fuira ou battra en retraite.
Daniel est aussi profondément aimant, et il adore aider les personnes en difficultés, et leur apportera des soins si il le peut. De plus, Daniel est très attendri par les animaux, mais tous les animaux, qui peuvent aller de l'énorme tarentule au chat le plus mignon. Il cherchera à chaque fois de caresser l'animal en question. Lorsqu'il voit un animal susceptible d'être caressé, il se fige, sont sourire s’efface, et il écarquille les yeux, comme si il voyait quelque chose d'extra-ordinaire. Il s'approchera lentement, une mains tendu, et essayera de le caresser.
Toutefois, Daniel, bien qu'étant très attentionné, se fiche royalement des avances que pourrait lui faire la gente féminine. Les femmes ne l'intéressent pas, car lorsqu'il était perdu au milieu d'East Blue, c'est une sirène qui l'a sauvé, et cela l'a tellement marqué que son cœur ne battra que pour les sirènes (des sirènes filles certes, mais des sirènes quand même). Il repoussera les avances de quelqu'un par un simple : « non merci, ça ne m'intéresse pas ».
Daniel est quelqu'un qui aime être complimenté, cependant pour ne pas le montrer il réagit bizarrement. Il prend un air très grave, et répond sèchement « tu mens » ou « vous mentez ». Il est aussi du genre à encourager les autres, à les féliciter et à prendre soin d'eux. Il est très attaché à ses nakamas, et la perte d'un de ses compagnon, peut entraîner un violant choc en lui. Daniel déteste le gaspillage, à cause de son séjour en pleine mer. Il aime aussi manger, mais si un plat a un trop mauvais goût, Daniel sera du genre à se demander si la nourriture n'est pas empoisonné, et fera mine de manger alors que discrètement il collera la nourriture sous la table. Il a une légère tendance à la paranoïa, parce qu'il sait que son père tentera de le tuer un jour ou l'autre.
Daniel n'a peur que d'une seule chose : naviguer seul sur une barque. En effet cela lui rappelle de douloureux souvenirs, et il ne peut pas bouger si on lui dit de le faire. Il tétanise, se fige, ses yeux fixent l'horizon et s'écarquillent. Ses pupilles se contractent au maximum, ne laissant qu'un petit point noir au milieu de l'iris rouge-brune. Ensuite il arbore un large sourire, synonyme de la folie qu'il a frôlé.
Daniel est un peu lent. En effet il met plus de temps que les autres à comprendre ce qu'il se passe, notamment lors d'une embuscade. Il posera beaucoup de questions, ce qui pourra agacer les autres. Cependant ses réflexes le protégeront, il se couvrira involontairement de ses écailles de dragon.  


Avenir & Situation


Réputation:
Projets: retrouver sa mère, aller sur l'île des hommes poissons, et avoir la plus grande collection de chapeau du monde !
Famille: sa mère, son père, ses anciens compagnons du Flottant


Histoire


I. L'île de Talisman

Daniel De Talisman est né sur l’île de Talisman, située au Nord de East Blue. Son père, Néron de Talisman, est un riche marchand, qui a fait fortune dans l'exploitation esclaves, qu'il utilisait dans le domaine agricole. Il avait ainsi acheté ses terres, et un titre de noblesse. Il s'agissait d'un homme de la pire espèce, qui possédait plusieurs centaines d'esclaves, qu'il torturait et tuait à son bon vouloir. Il s'amusait à les faire combattre entre eux, ou même contre toutes sortes de créatures. Le domaine familial était en trois parties : le manoir familial, les champs et les caves aux esclaves. Le manoir était situé sur le bord d'une falaise, près de collines. Les champs étaient plantés tout autour de du manoir, et une caserne des gardes se trouvait à côté de ceux là. Il s'agissait du lieu où les gardiens vivaient. Il y avait des cavernes naturelles dans les collines alentours. Elles avaient été modifiées pour devenir des prisons pour les esclaves et ont été appelées « Caves aux esclaves » par Néron. Les caves étaient très profondes, n'étaient pas éclairées et n'étaient pas chauffées. Les esclaves vivaient sur un tas de paille, n'étaient nourris qu'une seule fois par jour et survivaient que grâce à l'espoir d'un avenir meilleur. Les esclaves étaient presque vingt fois plus nombreux que les esclavagistes tant la propriété était immense.

Daniel avait un frère aîné, qui se nommait Thomas. Les deux hommes n'ont jamais étés proches, car leur père sollicitait régulièrement Thomas dans le cadre du maintien de la discipline des esclaves pour le bon fonctionnement du domaine. Ils ne se parlaient que rarement, et Thomas voyait Daniel comme un adversaire pour obtenir les faveurs de leur père. En effet l’aîné était en admiration totale face à son père. Il le voyait comme l'homme qui s’était sorti tout seul de la misère, qui avait bravé seul le monde et qui en était sorti vainqueur. Pour lui, sa cruauté était légitimée. Les seuls moments où la fratrie pouvait se retrouver était lors des dîners. Leur mère, Anita de Talisman avait été forcée de se marier à un homme aussi odieux que Néron. Il s’agissait d'un mariage politique entre deux familles puissante. En effet, Anita était la fille d'une riche famille du royaume d'Alabasta. Néron avait grandi tout seul sur son île natale, Tequila Wolf. Son père l'avait élevé, et ayant tout perdu aux jeux, il avait sombré dans l'alcool, et se défoulait sur son fils. Néron avait donc survécu en agressant sur plus faible que lui et ainsi décharger sa rage. Il avait donc enchaîné les petits travaux illégaux et économisait beaucoup. Il avait acheté son premier esclave lors d'une vente aux enchères d'esclaves devenus inutiles du Grand Pond, et l'obligea à faire des travaux illégaux lui aussi. Avec l'argent engendré par le premier esclave, il en acheta un deuxième, et de fil en aiguille, il se créa un empire. Devenu assez riche, il fit tuer son père, s'acheta le droit d'être noble, puis acheta une petite île inhabitée qu'il nomma « l'île de Talisman ». Il s'y installa avec ses esclaves et l'aménagea. Mais même après tant d'années, il avait toujours sa cruauté et son sadisme. Lorsque que Néron ne battait pas ses esclaves, il battait sa femme et ses enfants. Anita trouvait en Daniel comme un refuge, où elle pouvait s'échapper du monde réel et oublier sa souffrance du quotidien. Elle pouvait se confier à cet enfant si gentil qui comprenait ce qu'elle ressentait. Elle pouvait se confier à lui, et se décharger de toute les pressions du quotidiens. Elle aimait énormément son fils, et lui aussi l'aimait énormément. Daniel savait que sa mère serait là pour lui, pour le défendre. À chaque fois que Néron battait Daniel, Anita tentait de s'interposer, et elle encaissait tous les coups pour protéger son fils. Un lien d'amour très fort les reliait tout les deux.

Mais une nuit Anita vint voir Daniel. Il était alors âgé de onze ans, et lui dit :
« Daniel, tu sais que je t'aime plus que tout, mais il y a des moments où l'amour ne suffit plus. Je souffre, Daniel, je souffre tous les jours et toutes les nuits. Je ne peux plus vivre comme ça, je ne peux plus vivre avec ton père. Je vais partir, je reviendrai Daniel, je te le promets, je reviendrais pour toi. Je te le jure »
Elle embrassa son fils sur le front, le serra très fort contre son cœur, plongea ses yeux embués de larmes dans ceux de Daniel qui étaient chargés de stupéfaction. Il était abasourdi, incapable de faire un mouvement. Sa mère sortit. Il resta sans bouger, puis il se précipita à la fenêtre et vit sa mère monter à bord d'une barque à la lueur de la Lune. Anita lança un dernier regard vers le manoir puis embarqua. Le petit bateau fendit les flots jusqu'à atteindre un navire. Daniel regarda le pavillon de celui-ci, et à la lumière argentée de la lune, il vit un Jolly Roger. Il s'agissait donc de pirates ! Sa mère partait avec des pirates ! Elle l'abandonnait et s’enfuyait sur l'océan. Impuissant, le garçon lâcha une rivière de larmes. Il devina déjà que jamais il ne pourrait combler le trou béant que l'abandon de sa mère avait causé.

Néron, lorsqu’il sut que sa femme avait fui, fulmina de rage et engagea beaucoup de mercenaires pour la retrouver. Mais au fur et à mesure que les années passèrent, les mercenaires revenaient les uns à suite des autres, tous bredouilles, prétextant qu'ils avaient engagé le combat avec le navire d'Anita mais qu'à chaque fois c'était un échec. Le nom d'Anita le Rouge commença à se faire entendre, et de nombreuses histoires entourèrent la femme qui avait abandonné son fils. D'après certaines, elle aurait appris les arts du combat à l'épée et au pistolet avec ses camarades pirates. Elle se serait vite distinguée et serait devenu capitaine de l'équipage après la mort de l'ancien capitaine. Sur son navire à cinq mats, l’Hippocampe, l'un des navires les plus gros, elle aurait sillonné les mers et serait devenue une redoutable pirate. Anita aurait aussi provoqué un vice-amiral de la Marine en duel et aurait gagné, aurait aussi mis en déroute cinq bâtiments de la Marine en moins de trente minutes. Anita ne s'est pas fait beaucoup d'alliés pendant ses aventures, et nombreux sont les pirates à la haïr. Mais depuis trois ans maintenant, L'Hippocampe a disparu sur Calm Belt sans laisser de traces.

À l'écoute de ses exploits, Daniel se sentait fier mais aussi très en colère contre elle. Depuis le moment où elle était partie, il restait tous les soirs à sa fenêtre, espérant apercevoir des voiles qui viendraient le sauver de son père. Néron était devenu de plus en plus cruel et impitoyable. Tous les matins il faisait arracher une dent à un esclave, qu'il choisissait selon son humeur. Il avait même engagé un tortionnaire professionnel pour exécuter les sentences, dont le Lieutenant Smerdis qui sévissait à Impel Down. Qu'il était bon pour lui que de voir la peur dans les yeux d’autrui, les visages déformés par la douleur et les cris des malheureux suppliciés. Celui-ci répugnait Daniel, qui nourrissait une haine aussi grande que sa crainte pour son père. Son frère, au contraire, appliquaient chacun des ordres de Néron et de Smerdis à la lettre et en tirait un grande satisfaction. Cette opposition poussait Daniel à se sentir encore plus abandonné et incompris par sa famille, et il la détesta davantage.

Un jour, alors que Daniel se promenait dans les champs ou les esclaves travaillaient, la veille de son dix-septième anniversaire, une esclave l'interpella :
« C'est toi qui regardes la mer le soir ? »
Choqué par le cran de l'esclave, il bredouilla :
« Euh … oui … comment tu le sais ?
« On voit ton ombre projetée sur la mer depuis notre caverne. Je me suis toujours demandée qui pouvait regarder inlassablement la mer, tous les soirs, jusqu'à très tard. Ça devait être quelqu'un de très triste pour se perdre dans l'océan ».

Étonné par la justesse de ces propos, Daniel n’eut le cœur à la renvoyer au travail. Il était comme touché par ses paroles et se sentait enfin compris. Ils discutèrent alors ensembles, puis le lendemain ils se retrouvèrent, et le sur-lendemain aussi, apprenant à se connaître l'un l'autre. Elle s'appelait Néphéline, et avait été faite esclave car ses parents étaient révolutionnaires, et était condamnée seulement à cause de cela à subir les pires atrocités. Daniel, qui haïssait son père, ne lui adressa plus la parole depuis de ce jour. Plus il écoutait son amie, plus il se sentait meurtri d'être le fils d'un homme aussi odieux. Malgré tout, lorsqu'ils étaient ensembles, ils étaient tous les deux heureux comme deux fleurs au milieu de cendres. Chacun pouvait oublier ses tracas quotidiens, les souffrances qu'ils subissaient tout les jours. Les deux amis devaient se cacher, car il était interdit à un homme du rang de Daniel de s'approcher des esclaves. Mais Néphéline, de nature discrète, arrivait tout le temps à fausser compagnie à ses gardes-chiourme. Deux ans passèrent ainsi. Néron comprit que quelque chose d’anormal se tramait. Lorsqu'il dévisageait son fils, d'habitude triste et souffrant, il voyait une lueur de bonheur dans ses yeux. Il n'était pas dupe, il savait que son fils le détestait, et il craignait que la lueur des yeux de celui-ci était le reflet d'un complot visant à l'abattre. Il ordonna à son tortionnaire professionnel, l’infâme Smerdis, de suivre Daniel et de déterminer la cause de tout cela.

Daniel comprit vite qu'il était surveillé, et il rusa maintes et maintes fois pour échapper à l'horrible Lieutenant. Lorsque Néphéline sut les épreuves qu'ils auraient à affronter, elle se fit encore plus discrète que jamais, même auprès de ses compagnons de cellules. Smerdis en vint à faire ce qu'il faisait de mieux, obtenir des renseignements par la forces, mais la discrétion de la jeune femme était tel, que personnes, gardes comme esclaves ne savaient où elle se trouvait.

Mais un jour alors que les deux jeunes gens était ensemble à discuter et rigoler, dissimulé dans les champs ; le Lieutenant Smerdis, les surpris. Il fulmina de rage, sorti son épée et s'élança pour éventré Néphéline. Daniel senti une force inconnue monté en lui et d'un bond plaqua le Lieutenant à la manière d'un rugbyman. À califourchon sur son ennemi, il jeune homme le frappa de toute ses forces au visage, mais Smerdis qui avait l'habitude de prendre des coups, attrapa le poing serré de Daniel d'une main, et de l'autre assena au garçon un violent coup dans la mâchoire. Le coup étais si puissant que Daniel tomba à la renverse. Bien que de forte constitution, Daniel ne s'était jamais battue et c'était des sensations nouvelles pour lui. Smerdis se jeta sur lui et les rôles s'inversèrent, c'était l'ignoble homme qui était sur Daniel à présent et le martelait violemment. Smerdis était beaucoup trop en colère pour penser qu'il s'agissait du fils de son employeur. Chacun de ses coups étaient comme des coups de marteau sur le visage du pauvre garçon, et à chaque coup, la douleur lui arrachait un râle de moins un moins fort, chaque coup troublait sa vision, à chaque coups il se sentait partir. Mais alors il distingua une ombre derrière le Lieutenant. L'ombre frappa le sommet de la tête de ce dernier, qui s'effondra. Daniel reprit lentement conscience et vit que c'était Néphéline, une pierre ensanglanté à la main qui l'avais sauvé. Celle-ci lui empoigna l'épaule, le releva et dit « il faut partir, vite ! ». Ils s’enfuirent à toute jambes en prenant la direction qui les éloignerait les plus du domaine.

Le soir tomba rapidement, et, paniqués, Néphéline et Daniel se cachèrent tant bien que mal à l’orée d'un bois. Mais rapidement ils entendirent le son d'un cor de chasse et les aboiements des chiens au loin. La chasse avait été lancé. Ils n’avaient plus le temps de se reposer, la fatigue les prenait, leurs jambes leurs faisait horriblement mal, mais ils s'enfoncèrent dans les bois. Au fur et à mesure que les minutes passaient, ils entendaient la chasse se rapprocher. Ils puisèrent dans leurs dernières forces pour soulever leurs jambes de plomb. Ils avaient bien conscience que si ils étaient capturé, ils ne pourraient plus jamais se revoir et ils subiraient des châtiments atroces. La chasse se rapprochait, et il étaient exténués. Daniel trébucha sur une racine, il n'avait plus assez de forces pour se relever. Les aboiements étaient maintenant très proche et ils entendaient les cris des hommes qui les poursuivaient. Néphéline attrapa les vêtements de son compagnon, tenta de le souleva, elle le supplia de se relever mais il ne pouvait tout simplement. Elle cria de désespoir, et voyant la lumière des torches qui s'approchaient, elle s'enfuit encore plus profondément dans les bois. L'instant d'après d'énormes chiens surgirent tout autour de Daniel et poursuivirent leur traque. Le jeune homme réussi à se mettre à genou au moment où un des gardes du domaine apparut devant lui, épée à la main. L'homme s'exprima :
«  C'est fini Daniel, rends toi. Nous avons pour ordre de ton père de te prendre vivant, et l'esclave aussi ».
Le fugitif fut soulageait, Néphéline ne mourra pas ce soir, mais il comprit aussi que son père avait d'autres projets pour elle. Ne pouvant lutter, Daniel n’eut d'autres choix que de se rendre. D'autres hommes apparurent face à lui, ils le prirent par les bras et lui passèrent des menottes.

Péniblement et à bout de forces, Daniel fut contraint de regagner le domaine. Ils marchèrent tout le reste de la nuit et arrivèrent à l'aube. Sans même jeter un regard sur son fils, Néron le fit emmener dans les geôles, au sous sol du manoir. Daniel s'effondra dans sa cellule. Épuisé, il s'endormit sur le sol froid de la prison. Il fut réveillé quelques heures plus tard par des cris qui lui paraissaient familier, c'était une voix de femme et il reconnu Néphéline. Il se releva se précipita contre les barreaux et vit l'esclave, elle était couverte de bleues et de coupures, injuriant et se débattant. Les gardes qui la tenait par les bras la jetèrent dans une cellule en face de celle de son compagnon, puis ils partirent. Daniel l'appela :
«  Néphéline ! Néphéline je suis là ! Que t'ont-t-ils fait ?
Daniel ! s'écria-elle en se collant aux barreaux, je pensais ne jamais te revoir ! Je suis contente que tu sois là ! J'ai eu si peur !
Tu es dans un piteux état, que t'ont t-ils fait subirent ?
Ils m'ont … répondit Néphéline en se retenant de pleurer, ils m'ont rué de coups, et laissé leur chiens s'amuser avec moi … c'était si horrible, j'ai eu peur de ne jamais plus te revoir.
Je suis là maintenant, tout va bien aller, je te le promet.
Ils passèrent le reste de la mâtiné à se rassurer et à se promettre de ne plus jamais se séparer. Alors Smerdis vint, escorté de plusieurs hommes, il portait des bandages autour de la tête et s'adressa aux deux amis :
« C'est l'heure de votre sentence, chiens ! »
Daniel, eut soudain très peur, il s'était forcé de ne pas penser à ce qu'il allait leur arriver. Mais maintenant qu'il ne pouvait faire machine arrière, il s'effondra et pleura. Les gardes ouvrirent les cachots, passèrent les menottes aux mains des prisonniers avant de les emmener devant le Lieutenant. Néphéline resta impassible devant Smerdis, et lui cracha dessus. Smerdis s'essuya le visage d'un lent revers de manche puis lui mit un violent coup dans le ventre. Elle tomba à genoux sous l'effet du choc. Smerdis la releva en l'attrapant par les cheveux. Puis ils se rendirent devant le manoir, où était installé un échafaud provisoire, une tour en fer avec à son sommet une large plate-forme de bois que l'on atteignait avec un escalier. Sur cette échafaud il y avait une table où était disposé différent outils de torture. Tout les esclaves étaient réunis, faisaient face à l'échafaud et étaient entourés par les gardes-chiourme. La table était placé au bord de la plate forme, de sorte que tous puisse la voir. Des nuages noirs couvraient le ciel, et l'orage grondait. Néron se tenait debout sur l'échafaud accompagné de deux gardes armés de lances ainsi que le frère de Daniel, Thomas. ils furent rejoint par Smerdis qui, après les avoir salué poliment, alla inspecta les outils. Néron prononça la sentence en s'adressant aux esclaves :
« Pour avoir agresser le Lieutenant Smerdis, cette esclave sera torturé jusqu'à que meurt s'en suive. Pour avoir donné main forte à cette esclave, Daniel de Talisman devra assister et participer à l’exécution de cette sentence. »

Le visage de Daniel se décomposa, ses yeux s'écarquillèrent et sa bouche s'ouvrit stupeur. Pour lui, il s'agissait d'une sentence pire que la mort, jamais il n'aurait imaginé une peine de mort aussi cruel pour eux deux. Les gardes firent monter les deux amis sur l'échafaud, puis traînèrent Néphéline jusqu’à la table. Néron et Thomas restèrent stoïques tandis que Smerdis affichait un petit sourire, leurs yeux brillaient à l'idée de voir des gens souffrir. Satisfait de voir la jeune femme se débattre en étant attachée sur la table, l'ancien Lieutenant d'Impel Down se tourna vers Daniel qui ne pouvait faire un seul mouvement. L'homme cruel tendit une pince vers le jeune homme. Celui-ci, regarda la pince, totalement abasourdi, et fit « non » de la tête. Le visage de Smerdis s'empourpra, il insista pour que Daniel prenne la pince mais ce dernier recula. Smerdis cria alors :
« Si tu ne veux pas faire ton devoir, alors je le ferais »
Le ciel éclata, un éclaire fendit les cieux et une pluie battante s’abattit sur tous. Smerdis se tourna et regarda Néphéline qui se débattait sur la table, lui saisi la main, un perfide sourire se dessinait sur le visage du tortionnaire. La fille serait le poing le plus fort possible, mais l'homme lui ouvrit de force, lui pinça fermement l'ongle du majeur. Daniel était été incapable de bouger, il était sous le choc et la peur lui permettait à peine de respirer, comme si il portait des chaînes invisibles. Smerdis tira alors un grand coup sur la pince. Néphéline hurla de douleur, se tortilla dans les sens et son visage était totalement déformé par la douleur. Smerdis rigola à gorge ouverte, puis il dit :
« Alors ? Est ce que tu souffres ? Pas assez ? Alors laisse moi t'arracher un deuxième ongle. »
S'en était trop. La peur qu'éprouva Daniel se transforma en colère. Et cette colère se mua en rage. Et cette rage brisa ses chaînes. Il se précipita sur Smerdis et le percuta de toute ses forces. Smerdis fut projeté hors de la plate-forme, et chuta au pied de l'échafaud dans la boue. Tout c'était passé très rapidement, et Daniel, entrepris de détacher Néphéline, mais il fut rapidement arrêté par les gardes de Néron. Ceux-ci l'amenèrent à son père, qui le toisa avec mépris. Il tourna les talons et s'avança sur l'escalier, suivi par son fils, et prononça d'un ton indifférent :
« Tuez-les.
- Mais mon seigneur, s'écria l'un des gardes, il s'agit de votre fils !
- Ce n'est plus mon fils depuis longtemps.
Les gardes empoignèrent leurs lances, et les baissèrent face au jeune homme. Daniel, prit de panique, recula face aux piques menaçants. Mais des grands cris provinrent du pied de l'échafaud. Étonnés, ils regardèrent tous les trois le sol. Il y avaient du mouvement dans les rangs des esclaves.
En réalité, lorsque Smerdis était tombé de la plate forme, il s'écrasa ridiculement par terre. En ce relevant, couvert de boue et sale, il se rendit compte que tous les esclaves le regardèrent. Prenant ça pour de la provocation, il empoigna le sabre d'un garde-chiourme, puis s'avança vers les esclaves et cria :
« Qu'est-ce qu'il y a ? Arrêtaient de me regarder, bande de chiens ! Arrêtaient ! »
La plupart des esclaves baissèrent la tête mais il y en avait un qui ne baissa pas les yeux, il y a un qui avait le cran de faire face à Smerdis. Celui-ci se précipita sur l'esclave et tenta de lui couper a tête. L'esclave, pourtant grand, esquiva le coup en se baissant, puis se releva en administrant un violent uppercut au tortionnaire. Il tenta à la renverse dans la boue. La pluie s'intensifia, mais ne semblait pas déranger les esclaves, totalement médusés par la tournure des événements. Les gardes-chiourme sortirent leurs sabres, et ceux qui possédaient des fusils ouvrirent le feu sur les esclaves. Un mouvement de panique pris la foule, mais ils étaient encerclés et ne pouvaient pas s'échapper. Le grand esclave, hurla alors :
« Aglos, tarnaga ! »
Comme un seul homme, tout les esclaves, qui auparavant tentaient de fuir, poussèrent un grand cri, puis ils chargèrent les gardes. Face à la masse d'hommes colossal qui leur fonçait dessus, nombres de gardes prirent leurs jambes à leur cou. Smerdis fut piétiné et battu à mort tandis qu'un farouche combat s'engagea entre prisonniers et gardiens. L'un des gardes transperça la jambes d'un esclave avec son épée, mais cinq autres insurgés le mirent à terre et lui fracassèrent le crâne à coups de poing et de pieds. Un autre garde tira sur les esclaves qui lui faisait face. Mais alors qu'il abattait un homme d'une balle dans le torse, un autre lui empoigna le fusil, l'arracha de ses bras et fractura le plexus solaire du garde avec la crosse de l'arme. Le garde tomba à terre, et d'autres esclaves le tuèrent en l'étranglant. Les rôles étaient désormais inversé, les bourreaux étaient devenu les victimes, les révoltés se soulevaient face à leurs oppresseurs, et malgré les nombreux morts et leur manque d'armes, ils se battaient avec la rage engendré par des années de souffrance subites. La mort ne leurs faisaient plus peur, et chacun savaient que lorsque l'un d'entre eux tombait, deux autres le remplaçaient. Par chance, Smerdis possédait un double des clés pour ouvrir les colliers explosifs que portaient les esclaves, et déjà un bon nombre d'entre eux s'en été débarrassé.

Du haut de l'échafaud, Daniel observait la scène, de toute sa vie il n'avait jamais assisté à un soulèvement de cette ampleur. Il assista au massacre des gardes, décontenancé. Il vit un garde lâcher son fusil et courir en direction du manoir, le seul endroit de relative sécurité. Un esclaves le rattrapa, il bondit en avant et s'accrocha à ses jambes. Le garde perdit alors l’équilibre et  s'écrasa de tout son long dans la boue, face contre terre. Il tenta d'échapper à son poursuivant, en rampant aussi vite qu'il pouvait mais l'esclave le bloqua entre ses jambes, l'empêchant de bouger. L'insurgé enfonça le visage de l'autre homme dans la boue, aussi fort qu'il pu. Le soldat se débattait comme un lion mais il suffoqua rapidement. Le révolté se saisi d'une pierre et lui fracasser la nuque. Daniel est un frisson d'horreur face à ce spectacle, et se tourna vers les deux gardes. Ceux-ci étaient devenu blancs comme un linge. Ils regardèrent Daniel avec des yeux chargés d’effrois, puis ils jetèrent leurs lances et s'enfuirent en courant en direction du manoir en criant. Pendant un instant, Daniel ne pouvait faire le moindre mouvement, le spectacle était trop terrifiant ; c'était un bain de sang, une boucherie, un massacre. Les cadavres s’entassaient, des monticules de corps se formaient,  le sol semblait maintenant entièrement couvert de morts et de mourants. Les gardiens, qui avaient reçu un entraînement militaire intense et étaient rompu au combat, abattaient au moins quatre hommes avant de s'effondrer, totalement submergé par la vague d'hommes. Mais à un contre vingt, ceci n'avaient aucune chance.

Daniel reprit peu à peu conscience de son corps, puis il détacha Néphéline, la pris dans ses bras et pleura à chaudes larmes. Il avait eu tellement peur pour elle, il était tellement terrifié en ce moment, la souffrance qu'elle avait ressenti, il l'avait ressenti aussi. Néphéline était une battante, elle ne se laissait pas vaincre facilement et elle n'avait que faire de la douleur. Maintenant, elle était heureuse que tous les deux soient sains et saufs.

Les derniers gardiens se replièrent rapidement vers le manoir, puis se barricadèrent à l'intérieur. Ils étaient environs une cinquantaine dans l'immense bâtiment. Les esclaves à l’extérieure hurlèrent de joie, tendant leurs poings vers le ciel. Enfin ! Enfin, ils s'étaient délivré de ce cauchemar, ils avaient gagné leur liberté, c'était fini du travail, c'était de la fin de l'enfer. Mais ils furent sorti de leur euphorie par le grand esclave qui avait mis le feu au poudre :
« Ne vous endormez pas, c'est loin d'être fini. Ils vont appeler des renforts, ils sont même probablement en train de le faire. Prenez les armes des gardes, nous allons forcer l'armurerie »
L'armurerie était une aile du bâtiment des gardiens. Une importante partie du groupe de rebelles se dirigea donc vers le bâtiment. C'est alors que le grand esclave leva ses grands yeux bleus et regarda les deux amis au sommet de l'échafaud. Un autre esclave lui demanda :
« Et eux ? On en fait quoi ?
Néphéline fait partie des nôtres, tuons l'autre. »
Les derniers esclaves qui portaient les colliers s'en débarrassèrent. Puis ils prirent les sabres et fusils sur les cadavres des gardes. Deux d'entre s'armèrent d'épée et montèrent sur l'échafaud, en pointant leurs armes sur Daniel. Néphéline s'interposa entre eux, et clama :
« Si vous voulez le tuer, tuez moi d'abord.
Écartes toi, il n'est pas des nôtres, dit l'un des deux esclaves.
Il n'est pas notre ennemi, même si il est le fils du tyran, il lui est farouchement opposé. Le tyran ne le reconnaît plus comme son fils. Ils sont autant ennemis tout les deux que nous envers le tyran.
Les deux insurgés se regardèrent, visiblement ne savant pas quoi faire. C'est alors que le grand aux yeux bleus vint à leur hauteur. Néphéline s'adressa à lui :
« Piotr, s'il te plaît, il n'est pas comme eux, il ne nous a jamais fait de mal. Ni à moi ni à nous tous. »
Le dénommé Piotr toisa Daniel, puis il dit :
« Soit, il ne mourra pas de nos mains, mais il doit partir le plus vite possible. Les autres ne seront pas aussi conciliant que moi. »
Il tourna les talons et s'éloigna, suivi par les deux autres insurgés. Daniel se senti respirer de nouveau. Il serra fort Néphéline dans ses bras, il se rendit compte qu'avec elle il se sentait en sécurité. Il la remercia chaudement, puis elle lui dit :
« Il faut te cacher, si jamais ils te trouvent, ils te toueront sûrement. Il y a un navire amarré plus loin, les gardes-chiourme n'y seront pas, ils sont tous encerclés dans le manoir. »

Ils se dirigèrent vers le navire. Il s'agissait d'une petite caravelle, d'environs vingts mètres de longs, qui, de toute évidence, ne pouvait embarquer plus de vingts homme. Étant donné que tout les soldats avaient été présent lors de l’insurrection, il n'y avait personne. Ce bateau servait à transporter les marchandises produites par les esclaves. Les deux amis grimpèrent dans le navire, fouillèrent les cales qui étaient pleine de vivres. Ils se rassasièrent donc, puis fouillèrent la cabine du capitaine et le pont. Tout était désert. Trempés, et grelottant de froid, ils s’installèrent dans la cabine du capitaine, et s'enroulèrent dans des couvertures. Puis Néphéline demanda à Daniel :
« Maintenant que tu ne t’appelles plus De Talisman, comment vas-tu t'appeler ? »
Le jeune homme, qui n'avait pas eu le temps de réfléchir à cela, dépassé par les événements, ne pu lui répondre. Alors elle continua :
« Tu pourrais t'appeler, Daniel Lombars ?
Eh bien … oui … pourquoi pas ? Mais pourquoi Lombars ?
C'est mon nom de famille. Comme ça on sera toujours ensemble, dis la fille en lui souriant. Tu ne me l'avais jamais demandé, alors je te le donne maintenant.
Désolé de ne pas te l'avoir demandé plus tôt, bredouilla-t-il tout d'un coup gêné.
Ne t'en fais pas, je ne vais pas me mettre en colère pour des futilités comme ça, s'exclama-t-elle en riant, et sinon est-ce que tu veux être Daniel Lombars ?
J'en serais très honoré, répondit-il en souriant.
Puis les deux amis se blottirent l'un contre l'autre en discutant, tout en essayant de ne pas penser aux horreurs de la journée. Tout les deux avaient eu extrêmement peur. Il manquait Néphéline un ongle maintenant, mais elle ne se souciait pas de cela, ignorant la douleur, comme lorsqu'elle travaillait sur le domaine Talisman. La journée passa doucement, ponctué par des cris au loin et des tires de fusils. Il semblait que la bataille faisait encore rage entre les insurgés et les soldats encore en vie.

Mais alors que tout semblait redevenir calme, une explosion retenti, puis une deuxième et encore une troisième. Daniel et Néphéline se relevèrent et scrutèrent l'horizon ; plusieurs navires de la marine ouvraient le feu dans la direction du manoir. Comme l'avait prédit le dénommé Piotr, le grand au yeux bleus, Néron avait appelé la Marine et maintenant les Marines devaient massacrer les insurgés. Les nombreuses explosions indiquaient que le Manoir étaient visé, le riche marchand et ses proches avaient du s'enfuir. Les deux amis se serrèrent l'un contre l'autre, sentant leurs cœurs s'accélérer, des sueurs froides commencèrent à leurs couler sur le front, leurs estomacs se nouèrent et une grande peur les saisis. Ils se précipitèrent au fond de la cabine et se recroquevillèrent dans leurs couvertures, priant pour que les Marines ne remarquent pas la caravelle. Au bout d'un moment, les canons se turent, et la musique des danses des lames et des fusils recommença. Un bras de fer entre insurgés et marines se déroula dans les alentours du Manoir, dans les champs, et dans le manoir même. Les Marines tombaient dans des embuscades et dans des pièges, avançant sur un terrain qu'ils ne connaissaient pas. Ils étaient en infériorité numérique mais tellement aguerri au combat qu'ils gagnaient en face à face. La bataille faisait rage, et une heure après le débarquement, nul ne pouvait dire qui dominait l'autre. Malgré la peur qui leur cisaillait le ventre, Daniel et Néphéline n'avaient d'autres choix que d'attendre que la tempête passe. Ils écoutaient, à l’affût, et au bout d'un moment ils entendirent des pas pressés s'approcher, accompagné de nombreuses voix. Ils se cachèrent dans un placard assez large pour qu'ils puissent rentrer tout les deux, puis ils se blottirent l'un contre l'autre, les yeux écarquillés et le cœur battant à tout rompre. Les voies se firent de plus en plus proches, et le bruit des bottes sur le pont se fit rapidement entendre. Un homme entra dans la cabine du capitaine, il fouilla les meubles, puis il s'approcha du placard où les deux fuyards se cachaient. Ils entendirent l'homme s'arrêter devant le grand meuble. Daniel et Néphéline n'osaient plus respirer, ni même battre un cil. Il eu un léger frottement de métal et alors la porte du placard s'ouvrit brusquement, les deux jeunes gens poussèrent un cri de peur. L'homme qui se tenait devant eux était grand avec des yeux très bleus, il avait le visage et son sabre couverts de sang. Ils reconnurent alors Piotr. Son visage afficha un air de colère mais il ne dit rien et s'éloigna.

Néphéline et Daniel refermèrent les portes du placard, et tendirent l'oreille. Piotr communiquait ses ordres à voie basse. De toute évidence, les esclaves perdaient face aux marines et les survivants essayaient de s’échapper de l’île de Talisman. Dans un grand calme, la caravelle commença à se mouvoir, et s'éloigna doucement de l'île, s'enfonçant dans la nuit. Les cris, coup de feu et explosions se firent de plus sourd et de plus en plus lointain. Malgré une position très inconfortable, Daniel était exténué, et bercé par le bruit des vagues, il s’endormit dans un sommeil chargé de cauchemars. Le lendemain, il fut réveillé par le cris des marins apeurés. Néphéline et lui sortirent donc du meuble et regardèrent atour d'eux. La caravelle était bondée de monde, transportant peut-être deux fois de plus de personnes qu'à la normale. Tous les hommes, femmes et enfants s'agitaient, criaient, pleuraient et gémissaient. Les deux amis se précipitèrent contre le bastingage au milieu de la cohue. À l'horizon, les voiles de deux navires de la Marine rattrapaient rapidement la caravelle surchargée. Tout le monde s'activait sur la caravelle ; les hommes chargeaient le peu de canon qu'ils possédaient, ainsi que leurs fusils. Piotr criait des ordres et expliquait les manœuvres à faire. Paniqués, Daniel et Néphéline se réfugièrent dans la cabine du capitaine qui était saturée de monde. Ils se mirent donc dans un coin, espérant s'en sortir.

Peu de temps après, les premières explosions retentirent. Au fur et à mesure du temps qui passait, les bruits sourds des boulets pénétrant l'eau se rapprochaient dangereusement. C'est alors qu'un boulet perça la cabine où se trouvait Néphéline et Daniel. Il eu un mouvement de panique, tous se précipitèrent en dehors de la cabine, tous se bousculèrent et hurlèrent de peur. Daniel regarda par le trou laissé par le boulet, la Marines étaient presque côte à côte avec la caravelle, et l'entouraient en ne lui laissant aucun échappatoire. Le navire surchargé répliqua mollement, montrant toute la détresse des gens qui tentaient d'échapper à leur condition. Après cet instant de flottement, la canonnade reprit. Daniel se leva difficilement entre toutes les secousses. Néphéline lui empoigna le bras, et lui dit :
« ne me lâche pas, on va s'en sortir ».
Un autre boulet traversa la cabine tout près d'eux. Daniel leva les yeux et vit une femme se faire emporter une jambe par un boulet. Le pont était couvert de sang, de membres déchiquetés et de cadavres mutilés. Un homme dans la cabine tenait ses entrailles en pleurant, un autre, en boule contre le mur de bois, tremblant de tous son corps, était d'une pâleur cadavérique. Il régnait un chaos total sur le pont, tous avaient peurs d'une mort imminente. Certains se jetaient à la mer pour éviter les boulets meurtriers, d'autres étaient tétanisés et ne pouvaient bouger.

Les canons se turent, et un abordage débuta. Malgré une défense acharnée des fugitifs, les marines, plus nombreux prirent rapidement le dessus. La mince caravelle, déjà surchargée, était maintenant débordante de monde. Daniel, impuissant, vit un homme recevoir une balle dans la mâchoire, un autre se faire trancher une main. C'était un véritable chaos. Les hommes criaient, les enfants pleuraient, les femmes gémissaient. Les marines tranchaient, coupaient, tiraient et tuaient sans la moindre pitié. Les combattants piétinaient les mourants, qui eux même couvraient les cadavres. Les yeux écarquillés, Daniel tomba à genoux devant ce cruel spectacle. Néphéline s'agenouilla à côté de lui et le serra très fort contre elle. C'est alors qu'un marine braqua son fusil sur les deux amis, Daniel le vit, les yeux embués de larmes, et leva timidement les mains. Le marine s'approcha, saisit les deux jeunes gens par les épaules et les traîna sur le pont, vers un petit groupe de survivant, entourés par des marines. Les derniers prisonniers sortirent de la cale, qui déjà se remplissait d'eau. Nos héros se retrouvèrent dans une masse d'hommes, de femmes et d'enfants. La plupart d'entre eux étaient blessés, mais Néphéline et Daniel ne portaient aucune blessure, si ce n'est quelques bleus.

Un peu plus tard, les survivants embarquèrent sur des chaloupes et furent conduit sur les navires de la Marine. Encore une fois la chance sourit à Néphéline et Daniel car ils se retrouvèrent dans le même bâtiment, mais enfermé dans des cellules différentes. Daniel trouva enfermé dans une cages de fer, entouré de tonneaux, de cordages et de cageots.  Il y en avait six alignées qui pouvaient accueillir quatre prisonniers chacun sur le pont où se trouvait Daniel. Il avait été placé ici car, bien que le pont d'en dessous pouvait aussi contenir des prisonniers, les marines avaient préférés les séparer en deux groupes. Le pont où il se trouvait était au niveau de la ligne de flottaison. Néphéline était enfermée dans les cages du pont d'en dessous. Daniel savait que maintenant tout était fini, la parti s'était jouée et il avait perdu. Il allait retrouver son père et celui-ci lui ferait subir d'affreux tourments avant de l’exécuter. Tous les autres esclaves subiraient le même sort et déjà leurs espoirs de liberté et de paix s'envolaient. Les navires de la Marine firent grands voiles vers la plantation, laissant l'épave de la caravelle sombrer parmi les flots rougis de sang. Daniel ne s'en était pas rendu compte mais la course poursuite avait durée beaucoup de temps et le soleil se cachait déjà derrière l'horizon rougeoyant. La lumière baissait, et avec elle le goût de la délivrance. Chacun savait ce qu'il attendait, mais aucun ne regrettait des instants de victoire. Parmi les cellules surchargées, une tension palpable régnait. Pas un bruits, pas un pleur, pas un mot. Seul les sons de la mer brisaient l'écrasant silence. À côté de Daniel, un homme se prit le visage dans les mains, un autre s'agrippait aux barreaux, conscient qu'il s'agissait de ses dernières sensations. Une mère laissait échapper des larmes en caressant la joue de son jeune fils, dans peu de temps ils ne se reverront plus. Tout les visages étaient impassibles, fermés, résignés. Seul une faible lampe à huile les éclairait.

Le silence pesant continua pour ce qui semblait une éternité. La nuit était déjà bien avancée. Tout avait l'air calme, lorsque tout à coup, le navire changea brusquement de direction. Les prisonniers furent jetés contre les barreaux de leur cellule. Tous gémirent, soufflèrent, regardèrent autour d'eux, paniqués, se posant des questions sans trouver de réponses. Un murmure inquiet parcourut les barreaux. Le calme revint lorsqu’un immense choc secoua toute l'embarcation. Il avait été tel que tous les prisonniers furent projetés de tous côtés. Les tonneaux s'écrasèrent par terre, ainsi que les cageots et les cordages. La panique générale s'empara des cellules et les cris, les pleurs et les appels à l'aide envahirent la cale. Tout les prisonniers se précipitèrent contre la porte du cachot verrouillée en espérant un échappatoire. Daniel était bousculé de tous côtés et tomba à terre. Lorsqu'il posa la main sur le plancher pour se relever, il sentit de l'eau froide autour de ses doigts. Il regarda alors autour de lui et de l'eau s'infiltrait dans le cale ! Le choc avait été si violent qu'il avait ouvert une brèche dans la coque. Daniel se releva en panique et se précipita contre les barreaux en appelant à l'aide. Le jeune homme pouvait entendre les cris des marines qui s'activaient sur les étages supérieurs, quelques uns passèrent dans la cale des prisonniers. L'eau montait rapidement, et quelques minutes plus tard, elle lécha les chevilles de Daniel. Le navire penchait dangereusement. Il chercha du regard un autre moyen de sortir de là, mais il n'y avait aucun échappatoire.

Alors un marine passa, c'était celui qui possédait les clés pour ouvrir les cellules. En le voyant, tous le supplièrent de leur ouvrir mais il resta indifférent. Il passa vivement entre les cages de fer, saisit un cageot rempli de vivre étalé par terre et se précipita en courant vers la sortie de cette étage. C'est alors qu'une grande main passa entre les barreaux, attrapa le marine par le col et le tira violemment contre les barreaux. Le marine lâcha le cageot et s’assomma brutalement contre le fer, et perdit connaissance. Tous se turent. Tout en tenant le soldat d'une main, l'homme qui l'avait saisi ramassa le trousseau de clé, laissa tomber le corps de l'homme et ouvrit sa cellule. Daniel reconnu la silhouette de Piotr, le grand au yeux bleus avait donc survécut. Il libéra rapidement les autres prisonniers qui profitèrent de confusion des soldats pour rejoindre le pont supérieur. Lorsqu'il fut libéré, Daniel avait de l'eau jusqu'à mi-mollet, et le navire s'inclinait de façon inquiétante. Daniel se précipita alors au niveau d'en dessous, devançait par le grand aux yeux bleu. L'eau avait déjà rempli une bonne partie de la cale, et avec l'angle que prenait le navire, la plupart des cellules étaient déjà submergées les eaux sombres. Cependant il distingua Néphéline qui se débattait avec l’énergie du désespoir. Piotr sauta à l'eau, suivi du jeune homme, et ouvrit les cages une à une. Daniel fit sortir les prisonniers inconscients de derrière les barreaux, nombres d'entre eux semblaient déjà être mort noyé. Alors que remonta une femme à la surface, il vit Néphéline sortir brusquement la tête de l'eau et recracher l'eau de ses poumons. Il fut d'un coup soulagé et doubla d'effort pour sauva le maximum de gens. Malheureusement, l’obscurité de la nuit eu raison de la volonté de Piotr, et craignant lui même d'être pris au piège, alors que plus de la moitié des esclaves étaient encore prisonniers du bateau.

Les survivants montèrent sur le pont supérieur. Arrivé en haut, Daniel vit l'étendu des dégâts. Le navire de la marine sur lequel il s'était trouvé, avait brutalement changeait de cap, sans doute poussé par un vent violant, en direction de l'autre navire. Ceci qui expliquait la première secousse qu'il avait ressenti. Puis les deux navires se percutèrent, entraînant d'important dégâts dans la coque, expliquant par la même occasion la deuxième secousse. Suite à cela, quelques lampes à l'huile s'étaient brisé sur le sol ce qui avait entraîné un incendie. Là où il était, les marines s'affairaient à éteindre l'incendie tout en transférant le maximum de vivre sur le deuxième navire. Ils étaient aussi en train de se battre contre les prisonniers qui essayaient de s'échapper. Alors qu'il contempla ce spectacle affreux, il fut bousculé par  Néphéline qui réussi tant bien que mal à lui faire comprendre qu'il fallait prendre un canot de sauvetage. Le petit groupe de survivant se sépara, Daniel et Néphéline cherchant une chaloupe, Piotr disparaissant dans au milieu du chaos et les autres se dispersant de partout. En évitant les combats entre les marines, le feu et les prisonniers, les deux amis réussir à trouver une chaloupe qui avait été épargné par les flammes, et les soldats étaient trop occupé pour la surveillé. Alors qu'ils se démenaient tant bien que mal pour détacher la chaloupe et la mettre à l'eau, une femme arriva et leur prêtant mains forte, suivit de près par deux autres hommes. Les cinq personnes réussirent à mettre le canot à l'eau, et alors qu'ils commençaient à ramer, un homme plongea dans l'eau sombre à proximité d'eau et grimpa dans la petite embarcation. C'était Piotr. Le navire en flammes sombrait lentement, et il chavira quelques instant plus tard. Daniel et un autre homme manœuvrèrent la barque et se rapprochèrent de l'épave pour aider des survivants. Une femme et son enfant montèrent sur l'embarcation, et Daniel aperçue d'autres chaloupe recueillir des survivants. Malgré tout, il ne restait que peu de prisonniers que s'en étaient réchappé, les autres étaient soit morts soit capturé par les marines.






Daniel Lombars 82tf



Dernière édition par Daniel Lombars le Dim 8 Mar - 18:23, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Daniel Lombars




Messages : 2
Date d'inscription : 16/01/2020

Daniel Lombars Empty
MessageSujet: Re: Daniel Lombars   Daniel Lombars EmptySam 7 Mar - 13:25

II. L'Enfer des eaux

Les survivants avec Daniel ramèrent donc le plus vite possible pour s'éloigner des deux navires. Au fur et à mesure qu'ils fendaient les eaux, Daniel regardait sombrer un navire et flamber l'autre. Il les regarda jusqu'à ce qu'ils deviennent de minuscule point à l'horizon. Pendant toute la nuit ils ramèrent à tour de rôle. Daniel dormit le plus qu'il pouvait, il était exténué de tout ces efforts. Le lendemain le petit groupe de huit personnes se trouvait bien loin de toute terre, et une évidence se déclara rapidement. Les vivres allaient manquaient. Pendant la journée ils ramèrent encore mais sans savoir quel cap prendre. Chacun donnait son opinion, mais ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord. Ainsi commença une longue période d'errance sur East Blue. Pendant les jours qui suivirent, ils avaient réussi à créer un philtre pour boire l'eau de mer, mais ils ne purent se procurer à manger, et pêcher était peine perdu. Ils avaient fouillés la barque, mais il n'y avait rien à par du tissue issue d'une voile déchirée.

Les jours passants, Daniel fit donc connaissance avec ceux qui l'accompagnaient. Il y avait Francis, ancien pirate capturé et vendu aux enchères ; Minosoka jeune mère d'un fils de six ans, Hikomijo, tout deux nés esclaves ; Kimi, ancienne maîtresse d'un noble qui avait préféré s'en débarrasser et Arthur, un révolutionnaire condamné à l'esclavage. Les premières tensions ne tardèrent pas à éclater et chacun avait le droit à son florilège d’insultes et de reproches. Exténué, la faim lui broyant le ventre, tanné par le soleil, Daniel répondait voilement à chaque attaque qu'on lui faisait. Le sel rongeait la peau des survivants, le soleil leur donnait d’effroyables douleurs à la tête et sur la peau, des plaies purulentes n'allaient pas tarder à les couvrir. Ils perdaient chacun un peu plus de forces chaque jours qui passait, la volonté de vivre s’amenuisait d'heure en heure. Daniel ne voulait pas se l'admettre mais il savait qu'il n'avait pratiquement aucune chance de s'en sortir, mais la seule chose qui le faisait tenir c'était Néphéline, qui restait à ses côtés. De tout les naufragés, c'étaient celle qui se laissait le moins abattre, et sa nature optimiste lui dictait qu'il y avait de l'espoir. Piotr quand t-à lui ne parlait pratiquement plus, de peur de perdre la précieuse énergie qui lui restait. Arthur lui était complément démoralisé, il répétait sans cesse que c'était la fin, que c'était la mort qui les attendaient tous, que plus jamais ils ne seraient libres. La folie le prenait un peu plus dans ses bras chaque jours. Il pleurait beaucoup, ce qui énervait beaucoup Kimi, dont le tempérament impulsif la rendait très colérique et insupportable pour les autres, et plus les jours passaient et plus elle devenait irascible. Elle avait trop peur pour se rendre à l'évidence, elle ne s'en sortirait pas. Minosoka et Hikomijo ne parlait que peu aux autres, préférant profiter de ce qui semblait être leur dernier moment ensemble. Francis quand à lui n'arrêtait pas de gémir, le soleil le faisait particulièrement souffrir, et sa peau cloquée suffirait à faire vomir n'importe qui, et lui le premier. C'était le plus malade de tous.

Cela faisait maintenant plus de deux semaines qu'ils n'avaient rien mangé, et, un matin, Arthur se leva, regarda ses compagnons de fortune et leur dit :
« Nous ne survivront pas, c'est fini, pour nous tous. Toi Minosoka, ton gamin va mourir. Kimi tu vas mourir. Daniel et Néphéline, vous ne pourrez plus jamais être ensemble. Piotr, ça ne sers à rien, c'est peine perdu, vieux. Et toi Francis, regarde toi, tu souffres plus qu'en enfer, tu ne pourras plus jamais être comme avant. C'est fini. Toute est fini »
Il sourit puis continua
« C'est terminé ! Ça se fini comme ça ! On ne se reverra plus ! Adieu ».
À ces mots il fit un pas en arrière, tendit ses bras en croix, puis se laissa tomba dans l'océan. Il rigolait dans sa chute, comprenant que tout espoirs étaient vains et inutiles. La folie le tenait complètement en son sein. Son corps rongé par le sel s'enfonça dans les Abymes pour ne plus jamais remonter. Tout s'était déroulé très vite, aucun d'entre eux ne pu émettre un son, c'était invraisemblable. Ce fut Kimi qui brisa le silence au bout de longues minutes, elle laissa échapper des larmes avant de pleurer à chaudes larmes. Elle avait maintenant la mort face à elle. Elle était désespérée, l'estomac qui la faisait affreusement souffrir et la mort d'un compagnon lui montrait ce qu'elle ne voulait pas voir ; il s'agissait de ses derniers instants de vie. Ce serait la fin pour tous dans cette frêle esquif, et elle ne pouvait pas supporter cela. Elle pleura, les autres l'ont rejoint dans son tourment, et maintenant tous pleuraient, tous comprenaient que la fin était proche.

Les jours passèrent, et maintenant aucun n'avait assez d'énergie pour se lever. Au fil des jours, la faim les affaiblissaient de plus en plus, et désormais ils n'avaient plus assez de forces pour effectuer des mouvements qui nous semblerait banals. La famine leur broyait les entrailles, leur arrachant de râles de moins en moins fréquents. Quatre jours après la mort d'Arthur, Kimi ne parlait plus à personne, s'enfonçant peu à peu dans le néant, Francis n'avait plus de peau par endroit, laissant voir ses chaires à nue, Piotr regardait fixement l'océan, songeant à sa fin proche. Daniel et Néphéline restait l'un dans les bras de l'autre, s'étreignant avec le peu de forces qui leur restaient. Daniel sentait son cœur se remplir de chagrin en songeant à ses derniers instants en compagnie de son amie. La mort ne l’effrayait pas énormément, il avait peur bien sûr, mais c'était surtout l'idée de perdre l’être qui l'aimait le plus au monde qui lui était insupportable. Minosoka et son fils eux aussi se seraient fort l'un contre l'autre. Enfin, pour être plus précis, la mère serait son fils qui ne bougeait plus, elle le serrait fort contre lui, puis son visage se transforma sous la douleur, puis elle laissa échapper des larmes. Elle hurla de douleur, hurla face au ciel, injuriant ceux qui lui avait pris son fils. Elle utilisa le peu d'énergie qui lui restait pour pleurer. Devant le spectacle pitoyable devant eux, les autres membres furent également touchés, et cela leur fendit le cœur. Alors ils se rassemblèrent, enrouillèrent la dépouille de l'enfant dans un morceau de voile, puis le posèrent sur les flots calmes. Le tissue s'imbiba lentement, puis disparue dans les eaux claires de la mer.

Après ce drame, Minosoka ne parla plus, la perte de la chair de sa chair lui faisait trop mal pour qu'elle ne laisse échappé un mot. Plusieurs jours plus tard, au matin, les autres ne trouvèrent qu'une place vide là où se trouvait la femme. Dans la nuit, poussé par le chagrin et la faim, elle était parti retrouver son tendre enfant dans l'au delà. Maintenant sur la frêle embarcation, il n'était plus que cinq ; Kimi, qui ne dormait plus et ne parlait plus ; Piotr, lui semblait être celui qui était en meilleur santé, enfin comme peut l'être quelqu'un qui n'a pas mangé depuis plusieurs semaines. Francis lui ne semblait plus vivant. Son corps, couvert de plaie et de pus, et la chaire apparente à certains endroits, donné l'impression d'être un cadavre. Pourtant il vivait encore, ne pouvant plus dormir à cause de la douleur mais s'accrochant à la vie. Daniel et Néphéline étaient très faible eux aussi, ils ne se lâchaient plus, mais ne parlaient plus. L'embarcation était écrasé par le silence, et tous auraient donné ce qu'ils avaient de plus chère pour entendre autre chose que le bruissement des vagues. Depuis le naufrage, ils avaient perdu la moitié de leur poids, leurs os apparaissaient sous leur peau, ils avaient l'air de véritable squelette. Le sensation de faim avaient même disparu, mais ils étaient trop faible pour pêcher ou essayer d'attraper de quoi manger.
Alors que tous attendaient leur mort, Francis se traîna jusqu'à Piotr. Sa main couverte de croûtes attrapa le grand homme et il dit :
« Piotr, je vais mourir n'est-ce pas ? Je suis le prochain sur la liste n'est-ce pas ? »
Piotr le regarda avec des yeux tristes et répondit :
« Oui Francis »
L'homme baissa les yeux qui s'embuèrent de larmes. Une larme coula sur son visage cloqué, puis il releva la tête et il avoua entre deux sanglots :
« Merci, Piotr, tu nous as toujours donné de l'espoir dans les plantations, tu as toujours été là quand on avait besoin. Tu as été comme un grand frère pour nous tous. Merci Piotr. Merci pour tout. »
Francis ne puis prononcer un mot de plus, il s'effondra de fatigue et perdit de conscience. Ce fut les derniers mots qu'il prononça. Quelque heures plus tard, la faim, le soleil et le sel ont eu raison de son corps. Lorsqu'il mourut, son corps avait été tellement rongé et cloqué que l'on pouvait distinguer ses phalanges. Il était mort dans des souffrances inimaginables et sans doute d'une des pires morts possibles. La mort le délivra enfin de cette torture, et même si Francis en avait peur d'elle, il fut heureux quand lorsqu'il reçu son baisé.

Ils étaient maintenant plus que quatre, et alors que Daniel et Néphéline ressemblait leurs ultimes forces pour aider Piotr a envoyé le cadavre à la mer, Kimi agrippa la jambe purulente et le retint. Les autres la regardèrent, interloqués. D'un ton tout à fait indifférent, elle dit :
« Ne jetons pas ce qui va nous sauver »
Alors, ils comprirent. Devraient-ils se soumettre à une tel bassesse ? Daniel, ne le voulait pas, mais était-il contraint ? Alors qu'il était en pleine réflexion, sur ce qui était juste de faire. Piotr sorti son couteau, il l'avait pris sur le corps d'un marine lors du naufrage, puis il le tendit à Kimi. Elle prit le couteau, et lança :
« On a de la chance, la viande est déjà cuite. »
Cette réflexion répugna Daniel, qui détourna les yeux pour ne pas assister à la scène atroce qui s'en suivi. Il entendit Kimi découper les chairs, enfoncer sa main dans le corps, en retirer un morceau et le dévorer. Piotr mangea aussi, et Néphéline aussi. Daniel était écœuré par cela. Il regarda fixement la mer, se concentrant sur les mouvements de la barque dans l'eau. C'est alors qu'il aperçue une ombre nager sous l'embarcation, il s'approcha du rebord, écarquillant les yeux. C'est alors qu'un poisson surgit à la surface, à côté de la frêle embarcation. Étant sur le dos, l'animal était visiblement mort, et depuis peu puisque du sang s'échapper encore de sa tête. Sans hésiter, Daniel saisi le poisson de la taille d'un maquereau, et pu lui aussi enfin avaler quelque chose. Quel bonheur il ressentit, enfin il donnait à son corps ce qu'il lui demandait depuis si longtemps, en plus il n'avait pas à ce rabaisser au niveau des autres. Pour ne pas avoir affaire à la vision d'horreur, il fixa l'eau, se demandant que s'était-il passé pour qu'un poisson lui arrive littéralement entre les doigts. Est-ce qu'il y avait un bande poisson en dessus du canot qui s'est fait attaqué par un prédateur ? Sans doute, c'était réponse la plus plausible. Lorsqu'il eu finit de se nourrir, il se retourna et regarda le cadavre de Francis. Piotr et Néphéline s'occupait maintenant de mettre le corps dans de Francis dans un tissu, tandis que Kimi se lavait la mains souillés de sang.

Plusieurs heures plus tard, ils avaient tous repris des forces, et ils reprirent les rames. Maintenant qu'ils étaient revigorés, les querelles reprirent. Mais cette fois là, le vent se leva, et bientôt de puissantes vagues ballottèrent la barque de tout côtés. Le tempérament de Kimi l'emporta, et elle commença à pester contre les naufragés. Mais Piotr lui aussi, avait retrouvé des forces, et son instinct combatif le prit. Les deux s’échangèrent de violentes insultes, alors Kimi se jeta sur Piotr et lui assena plusieurs coup de poing. L'homme la repoussa, et se releva. Ils avaient du mal à tenir debout au milieu des grandes vagues, mais leurs colères dépassait l'entendement. Piotr tenta de prendre son couteau, mais il n'y avait rien là ou il avait mis l'arme. Il releva la tête et vu la lame dans les mains de la femme, elle l'avait pris lorsqu'elle s'était jeté sur le grand. Daniel et Néphéline tentèrent de s'interposer, mais la houle les empêcha de réellement les bloquer. Kimi s'élança sur Piotr en hurlant, fendant l'air avec sa lame. Piotr, se baissa à temps, et lui rendit un vigoureux coup de poing dans le ventre. Kimi fit un pas en arrière en se tenant le ventre. Une vague projeta les combattants au sol, mais la femme, puis vive, s'élança contre Piotr, les yeux en feu, et planta la lame dans la cuisse de l'homme. Celui-ci rugit et se tordit dans tous les sens. Kimi se releva, haletante, tremblante de rage, elle leva le couteau, pour l'abattre sur Piotr. Daniel et Néphéline la supplièrent d’arrêter cette folie, mais rien n'y faisait. Mais au moment où le couteau allait transpercer le corps de Piotr, une puissante vague bouscula brusquement la barque. Alors Kimi, qui était debout, tituba, perdit l'équilibre, et elle tomba dans les eaux agités. Néphéline et Daniel se précipitèrent pour sauver la femme, mais celle-ci était déjà hors d'atteinte, et disparaissait derrière les hautes vagues. Les deux amis prirent les rames et tentèrent de manœuvrer l'embarcation pour la rejoindre, mais c'était impossible, la mer empêchait tout mouvements. Impuissants, ils regardèrent la mer agitée, et la dernière vision qu'ils eurent fut celle de la femme se débattant comme une lionne au milieu des cruelles vagues.

La mer se calma quelques temps après, mais il était trop tard pour espérer la retrouver vivante. Alors ils se portèrent au chevet de Piotr. La blessure lui faisait perdre beaucoup de sang, et lui même savait qu'il n'avait plus beaucoup de temps. Daniel voulu déchirer un morceau de voile et stopper l’hémorragie mais Piotr le retint. Sentant sa vision se brouiller, le grand dit aux deux amis :
« Je suis content que vous soyez en vie tout les deux, vous êtes de belles personnes, vous êtes jeunes et vous ne méritez pas de mourir. Néphéline tout le monde t'aimait dans la plantation. Tu nous redonnais le sourire alors qu'on était en enfer. Toi Daniel, tu m'as montré que tu étais quelqu'un de bien. Tu es gentil et attentionné avec nous. Je vous remercie d'être avec moi lorsque je vais m'éteindre. Je ne veux plus vivre pour m'éteindre dans une semaine, recroquevillé, luttant pour respirer, en souffrant. Je préfère mourir ici, et maintenant. »
Les trois parlèrent alors ensemble, et au fil des minutes, le visage de Piotr était de plus en plus pale, laissant ses grands yeux bleus rayonner de plus belle, et il parlait de plus en plus faiblement. Alors qu'il s'agissait les derniers instants de Piotr, il rassembla ses dernières forces et enlaça ses compagnons dans ses bras. Daniel, senti une larme couler sur son épaule, et quand il se releva, il fut émut par le visage du grand homme. Ses yeux étaient infiniment tristes, et un flot de larme dégoulinait, mais son sourire montrait un certaine joie. Au milieu de son visage d'une pâleur effrayante, son sourire resplendissait comme une oasis au milieu du désert. Sans doute était-il heureux de ne plus souffrir, de mettre fin à sa faim, et de quitter ce monde trop cruel, mais il était triste de partir, et de dire adieu à ses compagnons et à tous ceux qu'il aimait. Il partit sans un cri, ses yeux bleus se sont fixés dans le lointain, les larmes ont cessé de couler, son sourire s'est effacé, laissant sa bouche entrouverte. Il laissa échapper un ultime soupir, puis s'éteint à jamais.

Daniel et Néphéline s'éloignèrent de l'homme, séchèrent leurs larmes, puis l’enveloppèrent, dans le reste de la voile. Avec ce qu'il leur restait, il ne pouvait envelopper plus qu'une personne. Puis ils posèrent à la surface. Au lieu de couler, le corps s'éloigna paisiblement sur East Blue, comme si l'âme du défunt avait quitté son corps en acceptant son sort, et ainsi le corps était moins lourd. Les deux amis le regardèrent s'éloigner à l'horizon, puis ils se regardèrent. Ils étaient maintenant seuls, isolés et abandonnés. Ils ne parlèrent pas, regardèrent l'horizon en espérant voir une voile, mais il n'y avait rien. Ils regardèrent encore et encore, scrutant l'horizon. Les minutes passaient lentement, les heures étaient de plus en plus pesantes, et maintenant l'ennuie devenait le premier ennemi des deux amies. Ils parlaient de temps à autres mais rien de très passionnant. Les jours passaient, et ils devenaient de plus en plus faibles. Ils ne parlaient plus, et la faim les paralysaient et avaient du mal à dormir à cause de la douleur.

Alors qu'ils sentaient leurs forces les quitter, et qu'ils ne leur laissait plus que peu de temps ensemble, Daniel se traîna vers Néphéline et l'a pris dans ses bras. Alors qu'il l'a serait contre lui aussi fort qu'il pouvait, il entendit Néphéline pleurer. Il baissa les yeux, Néphéline les yeux embués de larmes, lui dit entre deux sanglots :
« Daniel, depuis l'instant ou je t'ai vu, je suis tombé éperdument amoureuse de toi. Rien que ta présence me rend heureuse, et maintenant que la mort est aussi proche, je n'ai jamais eu aussi peur. J'ai peur que tu me laisses, j'ai peur d'être seule. Je veux vivre avec toi. »
Alors Daniel comprit alors ce qui était évident sous ses yeux depuis tout ce temps. Il se doutais qu'elle ressentait des sentiments pour lui mais lui, mais lui ne ressentait pas les mêmes. Il se sentait rassuré avec Néphéline, comme un enfant dans les bras de sa mère. Et à ce moment il comprit, il s'était prit d'affection pour Néphéline parce qu'en elle, il voyait sa mère. Si il ne l'avait pas refoulé lorsqu'elle était venu lui parler, il y a deux ans, car inconsciemment, il avait vu Anita, sa mère, qui venait le réconforter. Maintenant il comprenait, tout semblait évident. Il ne ressentait pas le même amour que ce que Néphéline ressentait pour lui. Il sera son amie encore plus fort contre lui. Ainsi, ils attendirent pendant encore trois jours, essayant de se réconforter l'un l'autre.

Puis, un matin, Daniel se réveilla. Il avait toujours Néphéline dans les bras, mais son corps n'avait plus de chaleur. L'homme, découvrant cela, fut prit de tremblements. Il observa la fille qui l'avait soutenu dans les pires instants. Il regarda ses joues creusées, ses os et ses veines que l'on deviné sur ses bras et ses mains, ses vêtements qui paraissaient trop grand sur elle. Sa peau, tannée par le soleil et rongée par le sel, ajouté à sa maigreur incroyable, donnait une impression de momie. Daniel cria, hurla autant qu'il le pouvait. Il souffrait comme si une masse lui écrasé la thorax, comme si on lui découpait les entrailles, comme si il brûlait sur un brasier. Il pleura longtemps, jusqu'à ce qu'il n'est plus assez d'eau pour lâcher des larmes. Serrant fort les dents, il enroba son amie dans le dernier morceau de voile qui lui restait, et avant de recouvrir le visage de Néphéline, il lui déposa un tendre baisé sur le front. Il posa le corps léger sur les flots. Celui-ci resta quelque instant à la surface, puis il coula doucement vers les profondeurs. Le corps de cette fille allait rejoindre les Rois des Mers, sombrer encore plus profondément et atteindre les ténèbres infinies. Daniel ne pourrait plus jamais la revoir, et cette pensée lui fendait l'âme. Il regarda l'ombre du corps disparaître dans le grand fond, puis il s'affala dans la barque et se prit la tête dans les mains. Il était ouvert à nu, comme une lame qui lui avait pénétré le cœur.

Il resta toute la journée et toute la nuit ainsi, et s’endormit d'un sommeil agité. Il se réveilla plus tard et trouva face à lui plusieurs petits poissons dans la barque. Intrigué, il s'en approcha. Les poissons étaient frais, et semblait avoir atterri dans la barque. Daniel ne se posa pas plus de questions et les mangea, malgré la douleur d'avoir perdu Néphéline, son instinct le poussait à manger pour survivre. Après cet événement inattendu, il repensa à Néphéline, et son chagrin n'en fut que plus grand encore. Les jours passèrent donc, perdu au milieu de la mer, et étrangement, presque une fois tout les deux jours, il trouvait des poissons dans sa barque à son réveil. Comprenant que malgré toute les possibilités qu'il imaginait, Il y avait quelque chose de louche. Alors pendant un jour il fit mine de dormir et tendit l'oreille Au bout d'une heure peut-être, il entendit quelque chose sortir de l'eau, et il senti la barque pencher d'un côté, comme si quelque chose qui s'accrocher à un bord de l'embarcation. Daniel ouvrit faiblement les yeux, et il distingua une silhouette de femme, avec des longs cheveux bleues foncé, des yeux aussi bleues et sombres que ces cheveux, une peau blanche et clair, un visage fin et joliment taillé. Elle posait doucement un poisson au fond de la barque. Daniel tenta t’attraper cette fille, mais d'un mouvement elle disparu dans l'eau. Daniel vit dans sa fuite une grande queue de poisson. Une sirène ! Pour lui ce n'était qu'un mythe, pourtant il avait bien vu une sirène déposer un poison dans sa barque. Cette sirène lui sauvait la vie, et il comprit que c'était elle qui lui avait apporté le poisson pendant que ses anciens compagnons dévoraient le cadavre de Francis. Pour une raison qu'il ignoré, cette personne aidait quelqu'un qui lui était totalement inconnue.

Daniel tenta dès lors d'établir un contact, mais elle s'enfuyait à chaque fois, il en déduit qu'elle ne voulait pas se mettre à porté d'une potentiel capture pour devenir un esclave. Plus le temps passait, et plus Daniel se rendait à quel point cette sirène était belle, il l'entrevoyait de loin de temps en temps, et découvrait peu à peu ses formes, son corps, sa queue de poisson bleue marine. Daniel n'attachait sa survie qu'à cette sirène, bien que la perte de Néphéline l'avoue beaucoup affecté, grâce à cette sirène, il pouvait peut-être survivre. Et maintenant il s'accrochait à cette idée. Les jours passèrent, et la sirène disparu. L'énergie de Daniel le quitta doucement, et la faim lui retendait encore une fois les bras. Il ne bougeait plus, et il abandonna l'idée d'en réchapper cette fois. Il passa plusieurs jours sans manger, son corps squelettique ne ressemblait plus à celui qu'il avait dans la plantation de son père. Il sentait que la fin approchait. Alors il s'allongea dans le canot, puis ferma les yeux et sombra dans un profond sommeil, qui lui semblait être la fin.

III. Le Flottant

Lorsqu'il se réveilla, il était dans un lit, et un petit homme brun le regardait avec de grands yeux expressifs, il semblait avoir quarante ans. Daniel avait plusieurs perfusions, il était dans une chambre, il était recouvert de bandages.

L'homme lui dit :
« Alors tu émerges enfin ?
Où suis-je ? demanda Daniel en essayant de se relever.
Oula doucement garçon ! Tu n'es pas en état de bouger ! Tu reviens de loin, et vu ton état tu dois ne pas avoir manger pendant au moins plusieurs semaines. Nous sommes sur un navire appelé le Flottant. Nous t'avons trouvé sur une barque il y a deux jours, tu étais inconscient. On t'a donc amené dans cette chambre et mis des perfusions. Nous faisons route vers Longuetown. Comment tu te sens ?
J'ai mal, de partout.
Ça c'est normal mon gars, ta peau était rongé par les coups de soleil, et tu as beaucoup de coups de soleil, et ils tous sont aussi énorme que ma femme.
Qui êtes-vous ? demanda Daniel, interloqué par cet homme qui lui semblait sympathique.
Je suis Jérôme, le médecin de l'équipage. Tu peux m'appeler Jéjé, mais si tu fais ça je vais te bouder, dit-il avec un clin d’œil et un sourire. Et tu peux arrêter de me vouvoyez, je ne suis pas un grand seigneur.
D'acc... d'accord Jérôme. Et combien de temps je vais rester ici ?
Aussi longtemps que tu voudras, nous ne jetons personne par dessus bord, enfin on ne l'a pas encore fait. Plus sérieusement nous te déposerons là ou tu voudras.
Merci, monsieur …
Jérôme ! Pas de monsieur, juste Jérôme, l'ami, et quoi comment tu t'appelles ?
Je suis Daniel de Tal … Daniel Lombars.
Et bien, bienvenu sur le Flottant, Daniel, dit Jérôme, bon je te laisse. Tu as interdiction total de te lever. Je reviendrais ce soir, à toute à l'heure. »

Il se leva et quitta la salle. Daniel se recoucha, comprenant qu'il avait eu beaucoup chance. Il repensa à tout ce qu'il avait vécu, la perte de ses compagnons, un à un, et la perte de Néphéline. Il était resté un mois et dix jours sur la barque. Il pleura, puis s'endormit. Lorsqu'il se réveilla c'était le lendemain matin. Jérôme vint à lui, et lui proposa de faire le tour du navire. Daniel accepta, et, en s'appuyant sur le bras du médecin il fit un tour du navire. Il fut présenté à tout le monde. Il s'agissait de joyeux personnages, tous souriant et bienveillant. Il fut présenté à Gilles, un homme de taille moyenne, avec les joues creusées, c'était celui qui commandé l'équipage. L'activité du navire consistait à livrer des marchandises, comme du tissue, de la laine ainsi que du grain. Gilles présenta un petit bonhomme simplet appelé Thibaut, et dit à Daniel :
« Tu vois lui ? Et bien c'est un gros crétin. Je te préviens. Il reste tout la journée à nourrir les mouettes. (En effet il avait une tête qui ne montrait pas la moindre vie cérébrale, et il avait des yeux qui était aussi profonds que ceux d'une vache) On ne peut rien lui confier, on lui a demandé un jour de faire un nœud. Résultat j'ai fini par faire trempette en plein océan parce que j'ai été poussé par les cordes par dessus bord. Une autre fois je lui ai demandé de déchargé une cargaison, et on l'a cherché pendant trois jours pour finalement le retrouver en train de se battre avec un chien pour manger, alors que le navire était à trois cents mètres ! Il s'était perdu ce débile. Enfin tu vois le genre. Bon tu as l'air fatigué, on va te raccompagner au lit. (il s’adressa à Thibaut) Thibaut ! Tu sais ce que c'est un fruit au moins ? Va chercher un fruit à donner à notre invité. »
Daniel regagna sa chambre accompagné de Jérôme, puis il se coucha et Jérôme parti chercher de quoi boire. C'est alors que Thibaut fit irruption dans la chambre avec son air de bêta, avec un étrange fruit, Daniel n'en n'avez vu comme ça, il était noir et couverte de petites spirales, l'intérieur était vert et abordé les même symboles que la peau. Mais Daniel le mangea quand même. Il avait un goût infecte, mais il n'avait pas mangé depuis si longtemps que cela ne lui posait aucun soucis. Pour Daniel, c'était un peu gênant de se faire dévisager en train de manger par quelqu'un qui semblait avoir le QI d'une huître.

Gilles arriva, suivit de ses compagnons. Il dit à Daniel :
« D'ailleurs on a réussit à trouver un fruit du démon super rare ! Il va nous rapporter un max de fric et … (il remarqua la peau du fruit à côté du lit de Daniel) tu n'as pas ... »
Son visage s'empourpra, ses yeux s’écarquillèrent, et s'injectèrent de sang, il écuma de rage en se retourna en tremblant vers Thibaut qui porta un regard vide sur son capitaine. Les autres matelots retinrent Gilles, qui tendit brusquement les bras en direction du cou de Thibaut, en criant
« Je vais le buter ! Je vais le buter ! ».
Huîtreman se contenta de tourner les talons et s'éloigner tranquillement. Gilles se dégagea, hurla et insulta Thibaut en lui courant après. Les matelots le poursuivirent pour l'empêcher de jeter Thibaut par dessus bord. Daniel se retrouva seul, et quelque minutes plus tard, Jérôme réapparut, et expliqua que c'était une des rares fois qu'il voyait son capitaine crier autant, insultant Huîtreman de tout le nom, lui expliquant qu'il était bon à manger du grains.

Daniel se rétablit lentement, et lorsqu'il fut en capacité de travailler, il se convertit en marin. Mais il était plus intellectuel que manuel, et Jérôme le prit sous son aile et commença à lui apprendre la médecine. Les jours passèrent, et Daniel se sentait vraiment entouré. Tout les marins étaient tous très gentils avec lui, et il fut rapidement intégré à l'équipage. Il n'avait maintenant plus envie de le quitter, malgré des incidents mineur comme la disparition de grains ou Thibaut qui avait failli faire couler le navire parce qu'il avait confondu un cordage avec son lacet. Au bout d'un mois environs, il arrivèrent à Longuetown, et Daniel fut chargé de surveiller quelques sacs de grains avec Thibaut le temps d'une heure, le temps que les autres déchargent les cargaisons et se fassent payer. Ils se trouvaient sur le quai, de grandes frégates ancrées derrière eux, en face se trouvait de grands hangars alignés. Et pour la quatrième fois en cinq minutes, Thibaut demanda à Daniel :
« Et on fait quoi là ?
Pour la quatrième fois, on surveille les sacs grain en attendant les autres.
Mais pourquoi ?
Pour la quatrième fois, quelqu'un pourrait nous les voler.
Attends mais pourquoi est-ce qu'on pourrait les voler ?
Parce qu'il y a des gens qui pourrait les vendre ou moudre le grain.
Moudre le grain ?
L'écraser pour en faire de la farine.
Mais pourquoi l'écraser ? On peut le manger comme ça ! »
Thibaut ouvrit un sac et plongea la main dedans, il en ressorti une grosse quantité de grain qu'il avala d'un coup. Daniel le regarda avec de gros yeux et articula :
« Mais … mais pourquoi ?
Et bien quoi ? On ne le mange pas comme ça le grain ?
Mais non … dit Daniel en se prenant la tête dans les mains, et ça fait longtemps que tu fais ça ?
Je dirais depuis un mois …
Ce qui explique la disparition du grain … rassure moi tu n'a pas mangé le tissu aussi ?
Non j'aime pas, c'est pas bon.
Mon dieu mais quel crétin …
Mais du coup comment faut faire pour manger le grain ?
Et bien il faut en faire de la farine en l'écrasant puis on peut en faire du pain et …
Attends … coupa Thibaut avec un étonnement certain, c'est avec la farine qu'on fait du pain ?
Oui.
Oh la vache, j'ai pas compris.
Mais de quoi ?
En quoi la farine faisait du pain.
Mais il faut une préparation spéciale, mélanger la farine avec de l'eau puis le faire cuire enfin je ne sais pas moi je ne suis pas boulanger !
J'ai toujours pas compris.
En même temps t'es con comme un placard.
Non, s'indigna Thibaut, c'est vous qui expliquez mal !
Dis qu'on est des abrutis tant que tu y es !
Mais ça c'est certain, je suis le seul qui suis intelligent ici. »
Daniel se prit la tête entre les mains, et se demanda comment l'équipage pouvait le garder à son bord. Les minutes passèrent, et s'impatientant, Thibaut s'éloigna en sifflotant. Il donnait des coups de pieds dans les détritus du quai. Il s'éloigna de plus en plus et passa derrière un bâtiment. Daniel le vis revenir quelque minutes plus tard vers lui, avec un œil au beurre noir. Daniel lui demanda :
« Et bien il t'es arrivé quoi ?
J'ai tapé dans une motte de terre, et j'avais pas vu que c'était la tête d'un mec, et du coup il me l'a bien rendu.
Daniel pouffa de rire, mais de derrière le bâtiment sorti cinq hommes à l'air méchant endurci par les bagarres. Ils étaient tous très grands et massifs. Ils avançaient rapidement vers les deux hommes. Daniel regarda Thibaut et lui dit :
« Il y a ton amoureux dedans ?
Je n'ai pas d'amoureux.
Non je veux dire celui qui t'a frappé.
Ah oui ! Il est au milieu.
Le géant là ?
C'est pas un géant, il est juste grand.
Il doit quand même faire trois mètres.
Oui mais les géants font environs trente mètres de haut, lui ce n'en ai pas un.
Mais c'était une image …
Ou ça une image ? »
Daniel soupira et le groupe arriva, le géant de trois mètres s'adressa à Daniel :
« C'est ton copain le petit con qui m'a donné un coup de pied ?
C'est pas tellement un copain. Disons qu'on est juste collègue.
Et bien vu que ton collègue est parti, tu vas prendre pour lui.
Mon collègue est … »
Daniel regarda à côté de lui, et en effet Huîtreman n'était plus là. Daniel se tourna et vit le dos de son « collègue » s'enfuir en courant. Daniel soupira :
« Mon collègue est effectivement parti. Messieurs, on pourrait trouver un terrain d'enten ... »

Il ne put finir sa phrase parce que le poing du géant l'avait envoyé s'écraser contre le sol. Il cracha du sang et voulut se relever mais une énorme mains l'attrapa par la nuque, le souleva de terre, et le jeta au milieu des quatre autres hommes, qui commencèrent à frapper Daniel à grands coups de pied. Mais Daniel sentait une rage venir en lui, comme le jour où il avait poussé Smerdis de l'échafaud. Il décida de ne plus se faire marcher dessus, de ne plus fuir, à partir d'aujourd'hui et jusqu'à sa mort, il se battrait pour gagner. Il poussa un hurlement digne d'un animal et se releva d'un coup et asséna un uppercut à la personne qui se trouvait devant lui, avec une force qui lui était encore inconnue. L'homme fut projeté à plus de cinq mètres du sol et s'écrasa dans le mur d'un bâtiment. Les autres étaient figés, et firent un pas en arrière. Ils étaient terrifiés, et bizarrement maintenant ils semblaient plus petits qu'il y a une minute. En fait plus les secondes passaient, et plus ils rapetissaient et Daniel, avec ce regain de puissance, se plaça en position de combat, tous ses sens éveillés. Le géant était aussi grand que Daniel maintenant, et Daniel comprit à leur expression facial que c'était lui même qui grandissait. Il sentait lui venir un instinct animal, monstrueux même. Il sentait sa force décuplé, ses réflexes affinés, il était plus vif et plus équilibré. Il regarda ses mains. Elles éraient couvertes d'écailles vertes, et ses ongles étaient devenu de puissantes griffes. L'angoisse le prit et lorsqu'il releva les yeux, les hommes avaient disparues. Ils s'étaient enfuit. Daniel se précipita au bord du quai et regarda son reflet dans l'eau. Il ne vit pas son visage, mais une énorme gueule de dragon vert, d'immenses dents, ainsi que des cornes et une langue fourchu. Il regarda autour de lui et les navires immenses il y a peu, lui semblait être comme des grosses maquettes. Il sentait des ailes pousser dans son dos, et une grande queue de lézard, parcourue par une ligne de pointes acérées qui lui remontait jusqu'à la nuque. Puis, il perdit connaissance.

Lorsqu'il reprit connaissance il était entouré par ses compagnons, sur le Flottant. Ils lui expliquèrent qu'avec le fruit du démon qu'il avait mangé, il avait pu se transformer en dragon, et que sous cette forme il avait volait maladroitement au dessus de la ville et s'était écrasé comme une mouette ivre dans un champ. Après s'être fait engueuler par le paysan du coin, ses compagnons l'avaient récupéré. Puis Daniel leur raconta sa perte de connaissance. Ils en vinrent à la conclusion que sa perte de conscience venait de la lutte entre son âme et le démon. Et cela à dû être trop intense pour son esprit face à cette nouvelle sensation, et il l'a donc combattu entièrement, même si ça impliquer de perdre conscience. Ses compagnons lui expliquèrent donc qu'il devrait s’entraîner pour contrôler ses nouveaux pouvoirs.

Après cet incident, Daniel s’entraîna à contrôler ses pouvoirs, et à apprendre la médecine, la kinésithérapie, les soins dentaire et la chirurgie. Les années passèrent donc tranquillement, et tout se déroulait pour le mieux. Tout le monde criait plus ou moins sur Thibaut qui enchaînait les bêtises du genre découper la voile pour s'en faire un t-shirt ou un élevage de rat sur le navire. Le Flottant continuait à faire ses trajets et Daniel devenait de plus en plus compétent en médecin et dans la maîtrise de ses pouvoirs.

Mais un jour, le Flottant traversait à nouveau East Blue en direction direction de Longuetown, un navire de la marine s'approcha du Flottant puis vint à sa hauteur. Un marine brun, grand et mince cria à l'équipage :
« L'équipage du Flottant, vous êtes en état d'arrestation. Deux choix s'offre à vous, soit vous nous livrez Daniel De Talisman pour qu'il réponde de ses crimes, soit nous coulons votre rafiot avec vous tous dessus. Vous avez deux heures pour vous décider, sinon nous considérerons que vous avez pris la seconde décision. »
Daniel savait que ce jour arriverait, et y avait mûrement réfléchie. Il répondit donc :
« Ne vous donnez pas la peine d'attendre, je viens. »
Jérôme, Gilles et les autres le regardèrent avec une telle surprise qu'ils faillirent tous se décrocher la mâchoire. Daniel s'avança et pénétra dans l'autre navire en promettant de leurs expliquer à son retour. Il fut directement menotté et emmener en cellule. Il s'assied contre la coque et ferma les yeux. Il entendit alors une voix qu'il n'avait pas entendu depuis longtemps. Il ouvrit les yeux, et son frère Thomas se tenait devant lui, à l'extérieur de la cellule, les poings serrés. Celui-ci aboya :
« Te voilà enfin, chien !
Tiens moi aussi ça me fait plaisir de te voir Thomas, comment vas-tu ?
Je ne suis pas là pour discuter avec une ordure comme toi. À causse de toi, père est couvert de honte, tu as souillé le nom de la famille. J'ai passé les dernières années à te chercher, parce qu'au fond de moi je savais que tu n'étais pas mort, je le savais au fond de moi, et maintenant je t'ai enfin entre mes mains. On va te reconduire sur Talisman, tu vas y être torturé longtemps, en prenant notre temps, jusqu'à ce que tu quittes enfin ce monde que tu salis par ta simple existence. J'ai tout planifié dans cette traque que j'ai commencé il y a cinq ans, jusqu'au moindre boulon de ce navire.
Non merci, je préfère repartir en mer avec mes compagnons. Mais c'est gentil de proposer.
Je ne rigole pas, insolent bâtard ! Et puis même si tu arrives à t'échapper et à retourner près de tes foutus amis, nous les traquerons, et nous les tuerons si il s'avère que tu es sur le Flottant. »
Daniel, regarda ses mains, soupira longuement, puis demanda :
« Pourquoi ne vois-tu pas ? Père …
Ne l'appelle pas père ! s'écria Thomas en écumant de rage, tu n'es plus son fils ! Tu n'es plus rien !
Soit. Et bien ton père est un monstre sanguinaire, qui ne vit que pour le plaisir de voir souffrir les hommes.
C'est un héros. C'est grâce à lui qu'aujourd'hui je ne suis pas en train de faire les poubelles ou à me battre avec les chiens pour me nourrir. Je t'interdis de parler de lui comme ça.
Mais attends, il y a peut-être une solution non ? Combien veut-il d'or ? Je peux lui en trouver.
Il n'a pas besoin d'or, tout ce qu'il veut et ce que je veux c'est te voir mourir.
Les deux frères continuèrent à s'échanger des répliques cinglantes, et comprenant qu'avec tout les arguments du monde, Daniel ne pourrait trouver un compromis, il soupira, puis dit à son frère :
« Et bien puisque que tu as tout prévu, jusqu'au moindre boulon, tu as aussi prévu la cellules ou je me trouve et les menottes je présume ?
Oui, et ta mort récompensera tout mes efforts.
Et bien c'est dommage pour toi, mais je crois que tu n'es plus à la page, affirma Daniel avec un léger sourire en coin. »
Son frère le dévisagea avec des yeux méfiants, et il demanda :
« Que veux-tu dire ?
Maintenant, je suis un utilisateur de fruit de démon, (Daniel se releva. Il paraissait plus grand et musclé), et ce n'est pas avec de simple menotte que tu vas pouvoir me retenir. Dommage, si près du but, et tu as oublié de prendre des menottes en granite marin »
Alors, il brisa les menottes comme si de rien était. Le visage de Thomas se décomposa, et il fit un pas en arrière. Daniel s'avança, pris les barreaux de sa cellule, et les tordit de façon à pouvoir sortir. Thomas appela à l'aide et dégaina son épée. Des marines arrivèrent rapidement et chargèrent Daniel. Celui-ci, fort de son nouveau pouvoir, se baissa pour esquiver le premier coup d'épée, se releva et agrippa la tête du marine devant lui et l'envoya contre les autres hommes. Les marines perdirent connaissance en recevant leur frère d'arme en pleine face. Daniel s'approcha des hommes encore debout et les assommèrent d'un coup de poing. Puis il dit à son frère :
« Maintenant je m'en vais, laisse moi.
Affronte moi.
Non, parce que même si tu es mon ennemi, tu restes mon frère que ça te plaise ou non.
Tu n'es qu'un lâche. Tu n'as jamais eu le courage d'affronter les problèmes, tu te contente de fuir, comme tu as fait avec ton amie l'esclave. Comment elle s'appelait déjà ? »
Le visage de Daniel s'assombrit, il serra les mains, et il tenta de se calmer, et de contrôler la rage qui montait en lui. Il rétorqua sèchement :
« Tais toi, ne dis plus un mot.
Ah oui, elle s'appelait Néphéline.
Ne parle pas d'elle.
Et elle n'est pas avec toi ? Je paris que tu n'as pas pu la protéger elle aussi.
TAIS TOI !
Elle a du mourir, parce que tu étais incapable de la protéger. De toute façon ce n'est pas grave, cette putain ne méritait pas de vivre. »

Daniel fut incapable de tenir plus longtemps, ses mains se recouvrir d'écailles, et ses ongles devinrent des griffes. Il se jeta sur son frère et le frappa le plus fort qu'il le pouvait, plantant ses griffes dans la chair, arrachant de grands lambeaux de chaire. Le sang gicla, et couvrit rapidement le sol. Thomas cria essayant de se débattre et tenté de s'échapper. Dans sa fureur, Daniel commanda à son corps de faire qu'il n'avait encore jamais fait, son démon lui avait inculqué et au plus profond de lui il savait comment faire. Alors que Thomas hurlait en baignant dans son propre sang, se tordant de douleur, Daniel plaqua les épaules de son frère contre le sol. Thomas essayait de le frapper pour se défaire de l’étreinte puissante de Daniel, mais sans succès. La dernière chose qu'il vit fut un liquide vert fluorescent lui arrivant sur le visage. Daniel cracha un grande quantité l'acide, qui se présentait sous forme d'un liquide visqueux et vert fluorescent et légèrement transparent au visage de son frère. Il en cracha tellement qu'il y avait une épaisse couche sur la face de Thomas, qui en reçu dans la bouche, et en avala. Mais il y en avait tellement qu'il commença par étouffer. Une seconde plus tard, l'acide rongea rapidement les tissues de Thomas en émettant un léger sifflement et une fumée verte. Il se tordait de douleur dans tout les sens, les bras griffant l'air et la tête s'agitait frénétiquement pour enlever ce qu'il avait sur le visage, mais l'acide était collé sur sa peau. La douleur était insoutenable, comme si on lui arrachait la peau du visage, de la langue et du cou. Les cris de douleur s'échappaient par les bulles qui sortaient de la bouche remplie du liquide vert. Les bras de Thomas s'immobilisèrent, puis la tête, et le reste du corps. Les mains retombèrent lourdement sur le sol, alors qu'il ne restait plus rien du visage de Thomas, si ce n'est les os. Tout c'était passé en quelques secondes, Daniel avait massacré son frère, et l'avais tué froidement. Pourtant il n'en ressentait aucune peine, il était même soulagé de cela. Pour lui, cela signifié la fin d'une air et le début d'un autre. Le peur de devoir affronter son passé disparaissait ainsi.

Il sortit de la cale et s'avança sur le pont, les marines le braquèrent de leurs fusils. Daniel se recouvrit entièrement d'écailles vertes. Les marines ouvrirent donc le feu, et le jeune homme se jeta sur l'homme le plus proche et l'agrippa. Ils se tourna ensuite vers les autres marines qui cessèrent le feu immédiatement et leur cria :
« Je m'en vais, et je prend cette homme en otage. Je ne lui ferait rien sauf si vous tentez à nouveau de m'attraper. Ne cherchez pas à retrouver le Flottant parce que je n'y serais pas, sur ce messieurs, à la revoyure ! »

Après ces mots Daniel se jeta dans le vide, par dessus bord, en maintenant fermement l'homme entre ses bras, et déploya ses larges ailes et parti en direction de Longuetown. Lorsqu'ils atteignirent l'île, Daniel déposa l'homme et se changea en sa forme humaine dans un forêt non loin de la ville. Le marine était un jeune homme, de dix-sept ans, avec des cheveux châtain tirant au blond et avec des yeux marrons expressifs. Son visage avait des traits fins mais étaient gâchés par un des sourcils très proéminentes et fournis ainsi qu'une incisive manquante. Daniel lui parla, le rassura et lui avoua qu'il pourrait s'en aller lorsque le Flottant arrivera. Le but de Daniel était juste de dire adieu à ses compagnons car, maintenant, il ne pouvait plus naviguer avec eux sans les mettre en danger. Pendant les jours qui passèrent, les deux hommes firent donc connaissance, et Daniel apprit que Akio (c'était le nom du marine) n'avais pas connu ses parents, qu'ils étaient mort dans une tempête en pleine mer. Il avait été élevé par un marine qui l'a ensuite poussé à rejoindre la Marine. Bien que celle-ci représentait sa famille, Akio enviait les pirates ; ils étaient libres comme l'air, alors que lui n'avait connu que des supérieurs irascibles en antipathiques. Ils s'entendaient donc bien, et l'un et l'autre sentaient qu'ils pouvaient se faire confiance.

Au bout d'une semaine, le Flottant accosta à Longuetown. Daniel retrouva ses anciens compagnons. Ils l’accueillirent à bras ouvert mais exigèrent des explications. Daniel leur raconta alors toute son enfance, la fuite de sa mère, sa rencontre avec Néphéline, le rébellion des esclaves, et l'enfer de la famine. Il leur dit ensuite qu'il ne pourrait pas continuer à faire parti de l'équipage, car tant que son père sera en vie, il continuera à envoyer des hommes à ses trousses. Le Flottant serait traqué et tous pourrait perdre la vie. Donc pour le bien de tous, il préférait ne plus naviguer à leurs côtés. Tout l'équipage laissèrent leurs larmes couler, Daniel faisait parti de la famille et ils avaient tous vécu de bon moment avec lui. Gilles et Jérôme lui souhaitèrent bonne chance entre deux sanglots, tandis que Thibaut ne comprenant pas la situation, était occupé à jouer à chat avec des scorpions.

Lorsque Daniel proposa à Akio de partir avec le Flottant, celui-ci refusa. Et dit à Daniel avec un lueur dans les yeux :
« Tu comptes bien devenir un pirate ?
Vu mon statue actuel, je n'ai pas d'autres choix !
Et bien maintenant tu as ton premier compagnon. Je veux être libre moi aussi. Mon cœur aimera toujours la Marine mais mon âme à soif de liberté ! »
Daniel le dévisagea, puis un large sourire se dessina. Il ria et lui dit :
« Et bien Akio, c'est un honneur pour moi que tu deviennes mon nakama ! »

Malheureusement pour eux, ils n'avaient pas encore assez de Berrys pour se lancer à l'aventure. Ils leur manquait beaucoup de chose pour prendre la mer, dont la principal était un équipage. Donc en attendant de trouver le nécessaire, ils s’installèrent à Longuetown et firent des petits travaux. Daniel fut prit sous-l'aile d'un médecin qui le fit travailler et lui enseigna plus profondément l'art de soigner, et Akio fit des travaux agricoles. Quelques temps plus tard, ils prirent la décision de partir en mer.
Revenir en haut Aller en bas
Isaac Crowley
Matelot
Matelot
Isaac Crowley


Messages : 39
Date d'inscription : 02/01/2020
Age : 28

Feuille de personnage
☠ Rang: F
☠ Expérience:
Daniel Lombars Left_bar_bleue1750/5000Daniel Lombars Empty_bar_bleue  (1750/5000)
☠ Fruit du Démon: Mera Mera No Mi

Daniel Lombars Empty
MessageSujet: Re: Daniel Lombars   Daniel Lombars EmptyVen 13 Mar - 3:53


- Lombars -



Holà! C'est moi qui s'occuperai de ta fiche. Je tiens tout d'abord à préciser que chaque commentaire sera fait dans le but de t'aider à t'améliorer et développer ton plein potentiel. En aucun cas je ne tenterai de te dénigrer.

Ça va comme suit !

Critères de notation

Cohérence : Assez bien

« Les femmes ne l'intéressent pas, car lorsqu'il était perdu au milieu d'East Blue, c'est une sirène qui l'a sauvé, et cela l'a tellement marqué que son cœur ne battra que pour les sirènes (des sirènes filles certes, mais des sirènes quand même). »

- Je tiens à dire que les sirènes sur East Blue sont très rares. Je le laisse puisque c’est la première fois qu’on nous la sort, mais n’espère pas que les sirènes viennent à ta rescousse sur chaque mer.

« Daniel déteste le gaspillage, à cause de son séjour en pleine mer. Il aime aussi manger, mais si un plat a un trop mauvais goût, Daniel sera du genre à se demander si la nourriture n'est pas empoisonnée, et fera mine de manger alors que discrètement il collera la nourriture sous la table. »

- Personnellement, j’ai accroché sur ces deux phrases. Tu décris que Daniel déteste le gaspillage, mais dans la phrase suivante tu mentionnes qu’il collera sa nourriture sous la table si le plat ne lui plait pas. C’est plutôt contradictoire quant à moi. Fais seulement attention à ces petites erreurs.

En ce qui concerne l'histoire, j'ai noté beaucoup d'incohérences.


Néron qui fait tuer son père, puis qui "achète sa noblesse". Peu importe comment j'essaie de visualiser la scène, je n’y arrive pas. À moins d'avoir filé un énorme cachet au commandant de la base de la marine, ça reste un crime passible de prison.

Je veux comprendre comment Smerdis est passé de tortionnaire professionnel d'Impel Down, à tortionnaire personnel d'un noble qui vit sur East Blue. Il n’y a pas d'élaboration, on est juste laissé avec cette information.

Je n’ai pas trop compris pourquoi Gilles vient te parler du fait qu'il a trouvé un fruit du démon super rare, quand il te connait depuis à peine deux jours. J'sais que tu devais trouver une façon de manger ton fruit, sauf que là... Il n’y a même pas eu d'effort. C'était offert sur un plateau d'argent.

Daniel tue son frère devant les soldats de la marine, kidnappe un soldat, se sauve à Logue Town avec son otage, se lie d'amitié avec le soldat, qui déserte la marine pour devenir pirate, puis vous emménagez tous les deux en ville. Sincèrement, déjà que toute la ville ait vue un énorme dragon dans le ciel après l'affrontement avec les cinq gars, le fait que tu t'installes sur Logue Town, la ville avec la plus grande présence militaire d’East Blue, j'trouve que c'est poussé un peu. Tu fais tout ça, en n’obtenant aucune prime,  puis l'ancien soldat peut déserter sans se faire remarquer. J'essaie de comprendre ça aussi, mais je n’y arrive pas. Ce n’est pas logique.

Je vais m'arrêter là, mais tu as une bonne idée de ce que j'ai vu.


Construction du personnage : Bien

Juste une remarque par rapport à son physique; tu mentionnes dans le physique que Daniel a les yeux « couleur marron, même du style brun-rouges ». Sauf que dans ta description mentale tu dis ceci « Il y a comme une prestance autour de lui, et les gens sont comme calmés (surtout lorsqu'il les regarde avec ses yeux verts). »

On arrive à voir le personnage que tu veux dépeindre, c’est assez facile d’imaginer l’apparence de ton personnage. Les descriptions sont de bonnes longueurs, petit bémol par contre, je trouve que tu cherches à faire du remplissage. Tu cherches à trop en faire quand tu dépeins l'apparence de Daniel.

L'évolution de ton personnage est négligée dans ton histoire. On ne voit pas de réel changement à la personnalité de Daniel, excepté le moment où il développe une haine accrue pour son père. On ne comprend même pas pourquoi il est tombé en amour avec la sirène, alors que le seul "contact" qu'il y a eu, c'est qu'elle t'a donné du poisson, puis est ensuite disparut.

J’accroche sur le fait que tu inclus ton fruit dans ta présentation, sans même savoir si tu parviendras à l’avoir ou non. C’est mon opinion personnelle, je ne baisserai pas ta note pour autant. Seulement, ça serait dommage de ne pas obtenir ton fruit alors que tu l’as inclus dans ton histoire ^^’


Originalité : Assez bien

Un père violent, une mère qui prend le large pour fuir son époux, une enfance troublée par les agissements de ce dernier, ce n’est rien de bien original. Je comprends que c’est One Piece et que la vie n’est pas rose à chaque coin de la carte, seulement on passe plus de temps à lire les brutalités du père que l’évolution de Daniel. Tu combles le tout par un cliché de rébellion qui se développe entre le Daniel et une esclave, contre son impitoyable père.

Dans le troisième chapitre, lors du naufrage dans la barque, je me demandais quand ils finiraient par en venir au cannibalisme. C’était prévisible.

Ce que je trouve dommage, c’est que tu nous parles de la mère de Daniel qu’au début de l’histoire, mais après, silence radio de son côté. Elle est où ? Pourquoi n’est-elle jamais venue sauver Daniel si elle avait toute cette puissance ? J'aimerais bien en savoir plus.


Narration :  Assez bien

Ton texte est assez fluide, mais la narration nous lasse rapidement. En prime, ton texte aurait pu être divisé en plusieurs chapitres, là, on se tape trois chapitres, mais qui semblent interminables.

Si on lit ton texte à voix haute, on réalise qu’on prend vite une tournure monotone en parcourant les lignes. C’est une chose que tu développeras au fil de tes rps. Soit positif, le rp est un talent qui se travaille au fil des années ! Si tu suis ton équipage jusqu’au bout du monde, tu parviendras aisément à rejoindre les meilleurs.

Essaie de faire des paragraphes plus petits, ça aiderait à la lecture. J'ai regardé la taille de certains et j'étais découragé de savoir que je devais m'y attaquer.


Respect du français : Insuffisant

Ici, j’ai noté plusieurs problèmes. J’ignore si tu as des difficultés particulières liées à ton écriture, mais je peux te rediriger vers le site de [url=bonpatron.com]bonpatron[/url] pour corriger tes textes. Je suis conscient que ton texte est long, mais quand tu t’inscris, tu bénéficies d’une semaine premium gratuite, je te conseille de l’utiliser et de vraiment prendre le temps de te relire. J’ai remarqué que tu avais des difficultés au niveau de la syntaxe, d’accords, de genre, de ponctuations et tu oublies des mots à multiples reprises, voire que tu en rajoutes. Je te conseille de vérifier sur le site que je t’ai fourni pour voir à régler tes fautes, sinon ton meilleur allié se trouve devant l’écran. Toi.

Un autre truc aussi pour t’aider, c’est de lire ton texte à voix haute. Tu parviendras à distinguer, avec aise, tes erreurs de syntaxes et grammaticales.


Quantité : Excellent

Rien à dire, 15 401 mots pour l’histoire, tu as fait un super travail pour la quantité! Bravo !

Petit bémol cependant… Ton histoire grouille de répétitions, tu pourrais définitivement couper dans les descriptions lors de tes chapitres. Notamment, dans le deuxième chapitre, je ne compte plus le nombre de fois que j’ai lu ces mots : « ils étaient trop faible pour pêcher ou essayer d'attraper de quoi manger. » 60% du temps, on semble lire les mêmes paragraphes. Fais attention à ça.


NOTE FINALE

2 x 0,3 + 3 x 0,23 + 2 x 0,17 + 2 x 0,15 + 1 x 0,1 + 5 x 0,05 = 2.28.

Personnellement, je recommanderais une relecture. Vu le fruit que tu demandes, ça te sera bénéfique. Tu peux commencer le rp avec ta note actuelle, mais sans ton fruit, ce qui te forcera donc à en choisir un autre, voir aucun. Sinon, je t’offre la possibilité de corriger ta présentation en prenant en compte les choses mentionnées plus haut. Une fois que ce sera fait, ta note sera potentiellement suffisante pour te donner accès au fruit que tu convoites. Cependant, tu auras droit qu'à une seule correction. Je te conseille de prendre ton temps pour bien te relire!

Si tu as des questions, ou tu souhaites en savoir plus sur ce que tu pourrais modifier, n’hésites à m’écrire en pv, ici ou sur Discord!

Si tu veux entrer dans le rp immédiatement, je t’invite donc à créer ta Fiche Technique, excepté que tu n’auras pas ton fruit du démon. Tu pourras cependant te diriger vers un fruit de niveau faible ou une arme du même rang!

N’oublie pas aussi de recenser ton avatar dans cette section!

Barème:
Insuffisant : Le critère en question présente de gros problèmes qui empêchent sa validation. Il est obligatoire de le retravailler.
Assez bien : Le critère ne présente pas de problèmes empêchant sa validation mais reste assez pauvre. Il est vivement recommandé de le retravailler.
Bien : Le critère est correct, mais il est possible l’améliorer.
Très bien : Le critère est bien travaillé, on sent qu’il y a un investissement sérieux dedans.
Excellent : Rien à redire ou presque sur le critère.


Accessibilité des armes et fruits selon l’appréciation globale
1 à 1,99 - Insuffisant : Présentation à refaire.
2 à 2,99 - Assez bien : Armes et fruits accessibles : faibles.
3 à 3,99 - Bien : Armes et fruits accessibles : moyens.
4 à 5 - Très bien / Excellent : Armes et fruits accessibles : puissants.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Daniel Lombars Empty
MessageSujet: Re: Daniel Lombars   Daniel Lombars Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Daniel Lombars
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
One Piece Horizon :: Personnage :: Présentations-
Sauter vers: