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 Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]

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Shinji Nakata
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MessageSujet: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptyLun 20 Jan - 22:00




Expérience est mère de science.


Bien qu’il avait reçu le droit de bénéficier de l’asile dans une auberge du royaume de Luvneel pendant une semaine, en échange de libérer le port d’une teigne, Shinji s’était volatilisé bien plus tôt. La tranquillité de l’île avait eu raison de la patience du mercenaire qui n’arrivait pas réellement à trouver de raison de rester sur ces lieux. Bien trop calme pour que le Nakata puisse gagner son pain convenablement, ce dernier s’était résolu à fuir les lieux à l’aide d’un convoi marchand. Les derniers berry’s de sa bourse n’avait finalement pas survécu, atterrissant ainsi dans la poche d’un capitaine à l’allure insoutenable tant celui-ci présentait une aigreur envers ses matelots. Un voyage qui déplaisait au garçon, et qui l’avait forcé à passer la majeure partie du temps dans le placard à balai qui lui avait été assigné en guise de piaule.  

C’est près d’une semaine plus tard que l’ancre avait été jetée afin de s’amarrer au port de l’île nommé Spider Miles. Il ne s’agissait pas de la première visite du jeune tireur, puisque ce dernier avait eu l’occasion de visiter l’île pour différentes commandes, autrefois accompagné de son escouade. Il faut d’ailleurs dire que l’endroit était propice pour des adeptes de la traque, tant les criminels arrivaient à trouver refuge au sein de cette gigantesque fourmilière. Une raison qui avait poussé Shinji à mettre de nouveau les pieds sur l’île. Si certains civils désignaient les crapules du pays de l’araignée comme de véritable fléau, le Nakata voyait en eux une source de revenus. Bien sûr parfois le jeu était risqué, mais néanmoins la prime en valait généralement la peine.

Le pont du navire s’écrasait lourdement contre les pavés du port. Avant de quitter le convoi, l’homme en armure s’était décidé de tout de même serrer respectueusement la main de celui qui l’avait conduit jusqu’ici. S’il advenait que le mercenaire soit dans la nécessité d’avoir une nouvelle fois recourt à ses services, il était préférable de se quitter en bon termes. De brèves salutations symboliques avant de quitter la frégate commerciale. Vêtu d’un casque, mais également d’un arsenal se résumant à un revolver ainsi que diverses ceintures de munitions, le Nakata passait incognito au sein de l’île.

Bien qu’il arrivait à se différencier par son allure militaire, il n’était tout de même pas très rare de voir des personnes sortir de la normalité en ces lieux. Il s’agissait d’ailleurs d’un phénomène fréquent, tant la ville était moderne. Des innovations technologiques surgissaient à chaque coin de rue, et ce n’était sûrement pas la rustique armure du tireur d’élite qui allait choquer la population.

Comme à son habitude, le jeune homme se dirigeait vers l’endroit le plus fréquentés des hommes. L’auberge, ou le bar associé au port d’une île était généralement d’une grande utilité tant les rumeurs, ou avis de recherche étaient exposés. Quittant alors la zone de déchargement des navires pour trouver un endroit similaire, le bicolore ne prit alors que quelques minutes avant de trouver un bistro dont l’ambiance se faisait entendre jusqu’à l’autre bout du bourg. Des chants d’ivrognes enivrés par l’alcool qui résonnait même jusqu’en dehors de la gargote, alors que le soleil n’était qu’à son apogée, indiquant donc le milieu de la journée.  

D’une main lourde, Shinji poussait la porte en bois, avant que quelques regards ne se dirigent en direction de sa personne. Si quelques paires d’œil semblaient le dévisager, l’homme de main ne le prenait pas en compte, en raison de l’état d’ivresse des personnages. Sans prendre le temps de saluer la population, le garçon se dirigea vers le bar, avant de s’assoir sur un tabouret de bar.

« Je te sers quoi mon chou ? »

La serveuse était plutôt jeune, blonde avec une peau pâle. Un physique plutôt agréable, il fallait l’avouer. Une stratégie gagnante donnant l’envie aux clients de consommer, et dont le patron des lieux en avait compris l’avantage.  Malgré ça, le Nakata restait de marbre. D’un doux geste de la main, ce dernier pointait de l’index le tableau des affiches présent derrière la tavernière au décolleté plongeant.

« Je vais me contenter d’une de vos affiches, et de quelques renseignements. »

Retirant les punaises du mur de liège, la femme distribua alors trois annonces au mercenaire. Aucun nom ne lui était connu, et au dos de ces feuilles, quelques renseignements se présentaient. L’une de ces personnes était un utilisateur de fruit du démon. Un détail éliminatoire que le jeune adulte préférait éviter, par peur de ne pas être justement récompensé par rapport à la difficulté de la tâche. Les deux autres étaient plutôt banales, avec des photos permettant de bien analyser les faciès. Le tireur d’élite tapotait des doigts le bois du bar, ne sachant pas comment agir.


Dernière édition par Shinji Nakata le Dim 26 Jan - 22:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptyMer 22 Jan - 22:49




EXPÉRIENCE EST MÈRE DE SCIENCE


AWAKEN THE FIRE WITHIN


Première journée en tant que matelot de la marine. Outre tous les métiers qu’il avait envisager depuis sa découverte du nouveau monde, il n’avait clairement pas anticipé le fait qu’il allait possiblement revêtir les couleurs du gouvernement mondial. Cependant, le jeune homme l’avait échappé de belle en rejoignant les rangs de la milice qui sévissait sur Spider Miles. L’île était notamment reconnue pour ses nombreuses recherches concernant les fruits du démon, soit ce qui conférait au jeune chimiste un contrôle sur le feu. Il avait été rapide lors de sa rencontre avec cette supérieure du nom de Nojiko, puisqu’il était à quelques paroles de servir de rat de laboratoire.

C’était le grand jour, le début d’un long périple au sein d’une organisation dont il ne connaissait même pas les motifs, excepté protéger et servir les citoyens et l’île sur laquelle elle exerçait leur mandat avec une main de fer. Le taux de criminalité était plutôt bas pour une île aussi importante, surtout aux abords d’une des plus grandes mers du monde. Heureusement pour lui, son intégration dans la marine venait avec un logis inclut et l’accès à des services utiles, tel qu’une buanderie, un laboratoire ou même une salle d’entraînement.

Isaac termina sa petite routine, puis fut déployer au centre-ville, où supposément, un autre matelot irait le rejoindre afin de se séparer la lourde tâche de maintenir l’ordre dans les tavernes. Son supérieur l’avait prévenu que vu ses capacités, il y aurait de forte chance qu’il soit approché par un groupuscule œuvrant sur l’île, mais personne n’arrivait à distinguer où se trouvait leur centre d’opération. Peu inquiet, Isaac salua son supérieur, puis quitta la majestueuse base militaire qui ombrageait les quelques bâtiments autour.

C’était une belle journée qui s’annonçait ensoleillée, peu achalandée, guidant les nouveaux arrivants de par son vent frisquet qui voguaient jusqu’au abord de Spider Miles. Dans sa promenade qui avait pour but de le mener aux tavernes, il croisa le chemin de quelques citoyens qui le salua au passage, ainsi qu’un chat auquel il s’arrêta pour le caresser, pour ensuite reprendre son chemin. Il avançait au rythme du levé du soleil, comme s’il traînait la lumière sur ses épaules pour la répandre sur l’île toute entière.  

Au bout de quelques minutes de marches, il parvint finalement au centre-ville s’agitait de plus en plus avec la venue du soleil. D’un côté, le jeune chimiste voyait les quelques commerçant qui ouvrait peu à peu leur commerce. Un navire s’amarrait dans la baie, qui annonçait notamment l’arrivée des pêcheurs prêt à redistribuer leur prise aux usagées de la capitale. Sur les quelques marchands, une fine partie d’entre eux sortaient un présentoir, affichant bijoux, armes et autres choses produits qui pourraient attirer le regard de tous ceux qui cherchaient à trouver moyens de défenses, ou même une magnifique bague de mariage. Isaac commençait déjà à rêvasser au fait d’ouvrir sa propre boutique de pharmaceutique, offrant à la société des médicaments de qualités, mais abordable, sachant qu’il ne vendrait pas ses produits pour l’état, mais pour le bien de ses citoyens. Il passa plusieurs heures à regarder les allées et venues des navires, faisant une tournée dans les commerces avoisinants, ne remarquant rien d’anormal, mais toujours prêt à restaurer l’ordre. Puis sans même le réaliser, Isaac avait déjà entamé la moitié de sa journée et encore, les navires ne cessaient de border le port.

L’arrivée de tous ces navires annonçait également l’arrivée de nouveaux arrivants, autant s’agissait-il de jeunes pirates à la recherche d’équipage, de chasseurs de primes en quête de tête, ou même d’immigrants cherchant asile sur l’île, fuyant soit la guerre ou tentant d’y contribuer. Son attention fut captée lorsqu’il vit débarquer un homme, ou même une femme, ignorant comment faire la différence alors que cet humain revêtait une armure, ainsi qu’un casque, qui semblait plutôt lourde. Des teintes de rouges et de verts s’accordaient bien avec la couleur primaire argentée de cette imposante armure. Comme de fait, la personne mystérieuse se dirigeait vers la toute première taverne qu’il avait été prié de visiter.

Il se faisait discret, talonnant l’humain à une distance moyenne tout en espérant que ce dernier ne le voit pas, analysant ses faits et gestes. Une fois dans la taverne, ce dernier empressa le pas pour se positionner devant la fenêtre, regardant à l’intérieur. Des agissements normaux, aucunement violent, mais toujours aussi intriguant. Une telle allure devait cacher quelque chose, que ce soit bien ou mal. Sa curiosité le poussa à pénétrer dans la taverne et s’avança à son tour vers le bar, demandant à son serveur de lui fournir un café. La taverne était déjà bien agitée, alors que le soleil prévoyait s’afficher encore quelques heures.

Patientant pour sa commande, il observait du coin de l’œil la personne qui feuilletait les quelques affiches que le serveur lui avait remis. Des affiches dont il ignorait l’existence même. Tout ce qu’il parvint à voir était un énorme « W », qui était sur l’une d’entre elle. Il parvint à voir cette lettre notamment dû au fait que cette page s’inclinait à la force gravitationnelle. Le serveur arriva aussitôt avec son café.

- Et voilà monsieur, faite attentions, c’est chaud.

Le jeune remercia le barman, puis ne fit qu’une gorgée de cette tasse chaude, ne prenant aucunement compte du fait que pour un humain normal, cette tasse serait bien essentiellement brûlante. Cependant, Isaac n’avait plus rien d’un humain normal. Il analysa les risques, mais ne les voyait pas. Le feu qui l’habitait le protégerait en cas de problème. Il décida donc de s’adresser au nouvel arrivant.

- Alors, je peux savoir ce qui vous amène sur Spider Miles ?

Le jeune homme prononça ces paroles, puis se tourna lentement vers son nouvel interlocuteur, attendant une réponse de ce dernier.

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Dernière édition par Isaac Crowley le Jeu 30 Jan - 21:17, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptyDim 26 Jan - 22:26




Expérience est mère de science.


L’ambiance de la taverne était en train d’exploser. Des hommes ivres chantaient en hurlant au rythme des pintes qui s’entrechoquaient. De son côté, le jeune militaire continuait à se documenter. La fréquentation du bar était douteuse, et Shinji n’avait aucun doute que plus d’une paire d’yeux devaient désormais le fusiller pour s’être intéressé aux avis de recherches. Néanmoins, et pour le grand bonheur des employés, ce n’était pas les petites frappes à moitié conscientes et présentes qui allaient choisir de se rebeller pour des raisons si futiles.

Le Nakata n’avait pas très bien apprécié l’arrivée de l’inconnu. Si de nombreuses places étaient encore disponibles, cet homme avait prit la libre décision de venir s’installer juste à ses côtés. Voulant montrer son mécontentement sans pour autant risquer de provoquer un spectacle, le bicolore s’était amusé à fixer quelques secondes le nouvel arrivant. Un regard métallique insistant qui permettait de bien mettre en évidence la face avant du casque à celui qui semblait être curieux. Lâchant son emprise visuelle lorsqu’il avait jugé que le malaise s’était installé, Shinji laissa s’échapper un soupir exprimant tout son désagrément, avant de simplement reprendre ses avis de recherche en main.

Contre toute attente, la réaction de l’homme qui se trouvait être un utilisateur de fruit du démon, n’était pas de changer de place, ou bien même de s’échauffer comme aurait pu le faire n’importe quel autre arriéré présent dans la taverne. Cet inconnu s’était simplement montré intéressé aux actions du chasseur de prime, en jetant notamment quelques regards indiscrets. Un comportement qui insupportait le jeune adulte, jugeant qu’il s’agissait là d’irrespect de s’initier dans les affaires personnelles d’inconnus. Répondant à ces actes par des claquements nerveux de ses doigts gantés sur le bois du bar, rien ne pouvait y faire. Cet homme était beaucoup trop curieux.

Une curiosité qui se confirma lorsqu’il prit la parole, demandant la raison de la présence du mercenaire sur l’île. La réponse semblait être logique au vu des avis, mais également de l’accoutrement du tireur. Posant alors ses affiches à plat, sur le bois, le garçon fit un quart de tour de tête. De sa voix douce, masculine et étouffée par la carapace de métal, Shinji répondit.

« Je pense que ça semble logique, non ? Je suis en train d’étudier les profils des criminels que le gouvernement à juger comme devant être arrêtés. Ne t’inquiète pas, tu ne fais pas partis de ceux que je risque de traquer, inconnu. »

En répondant à cet inconnu que Shinji jugeait comme seulement intéressé à cause de son apparence, ce dernier dévoilait qu’il était un homme sous son déguisement. Le Nakata ne savait pas vraiment quel était le profil de la personne avec laquelle il discutait. Néanmoins, par précaution il avait l’habitude de se conditionner à des personnes mal intentionnées, afin d’être toujours prêt à la plupart des éventualités.

Finalement la prime attirant le plus l’attention du garçon se trouvait être également la plus généreuse. Un bon pactole était à la clé, et le candidat ne semblait pas être un adversaire redoutable. Une allure de scientifique basique présentant des cheveux gras tombant sur des lunettes épaisses doublant le volume des pupilles. Il était décrit comme ayant commis un crime contre le gouvernement. Ancien chercheur au sein du laboratoire de Spider Miles, cet homme était désormais traqué pour avoir fuis ses responsabilités en emportant des informations confidentielles au passage.

Quelques informations qui ne laissaient pas réellement d’indice sur l’actuelle localisation du fuyard. En réalité, cette partie du travail de chasseur de prime était plutôt fastidieuse selon Shinji qui préférait éviter les parties d’enquête. Quelques secondes de réflexion s’installèrent, avant que le tireur d’élite ne se retourne une nouvelle fois vers le nouvel arrivant du bar.

« Dis-moi inconnu, tu ne connais pas la localisation du laboratoire de recherche de cette île ? Je te propose la moitié de la valeur de la prime, si tu m’aides en tant que guide jusqu’à ce que je trouve cet homme que tu peux voir sur la photo là. »

Shinji pointait du doigt l’avis de recherche, en espérant que son potentiel collaborateur soit alléché par la prime avec un montant présentant plusieurs zéros. Quelques secondes passèrent, et sans attendre une potentiel réponse, le jeune homme repris soudainement la parole tout en élançant sa main en direction de l’inconnu.

« Tu dois sûrement te demander mon identité ? On va dire que tu peux m’appeler le Soudard. Je suis un mercenaire qui gagne son pain comme possible. De ton côté, tu peux me parler un peu de toi ? »
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MessageSujet: Re: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptyMer 29 Jan - 1:50




Expérience est mère de science


Awaken the fire within


Le suspense montait alors que le jeune chimiste attendait, désireux, d’obtenir une réponse de son cher interlocuteur, qui ne semblait pas prêt de donner sa langue au chat. Isaac parvenait à voir son reflet dans l’élément vitreux qui recouvrait une partie du casque de l’homme qui le regardait, laissant le silence régner entre les deux. Plus l’intensité augmentait entre les deux, plus la taverne se faisait turbulente. Des hommes chantaient, d’autres gueulaient, c’était sans aucun doute, le mauvais endroit pour un marine, surtout un marin seul, au début de sa carrière. Au travers ce vacarme, Isaac parvint à distinguer un soupir, aspirant alors à une réponse, ses yeux s’allumèrent tel des feux. Son excitation prenait le dessus, sachant très bien que la réponse du mystérieux homme en carapace allait être positive d’une façon ou d’une autre. Il détourna de peu son regard vers ces affiches qui, tout comme l’individu qui lui faisait face, l’intriguait.

- Je pense que ça semble logique, non ? Je suis en train d’étudier les profils des criminels que le gouvernement à juger comme devant être arrêtés. Ne t’inquiète pas, tu ne fais pas partis de ceux que je risque de traquer, inconnu.

Voilà donc l’utilité de ces affiches ? Prôner les chasses à l’homme pour remplir ses besoins. D’où venait Isaac, c’était peu assez vaste pour devoir mettre des affiches pour traquer les malfrats. Surtout que la discipline était le mot d’ordre à Jest. Il réalisait que les mers refoulaient bien des mystères et qu’il avait beaucoup à apprendre. Cependant, cette réponse l’excitait. Bien qu’au service du « gouvernement », Isaac voulait tout de même être libre de faire ce qu’il voulait. Notamment, il avait la soif d’apprendre et son interlocuteur semblait bien être en mesure de pouvoir lui apprendre quelques trucs sur ce monde, étant grandement aisé de se pavaner avec cette armure et l’arme qu’il traînait sur son dos. Rien à voir avec les petits soldats qui parcouraient les rues avec des mousquets, espérant arrêter le crime.
Il avait mille et une questions pour l’homme. Balayant rapidement la salle à la recherche d’une des têtes qui figuraient sur les affiches, Isaac remarqua que plusieurs paires d’yeux étaient tournées sur eux. À en juger ledit métier de l’homme qui se trouvait à ses côtés, il assumait que ce dernier préférait probablement aller en parler ailleurs, loin de ces regards qui pourraient être mal intentionnés, même si le maudit était aux services de la puissance mondiale.

Au lieu de s’énerver et de lui poser toutes les questions qui lui passaient par l’esprit, Isaac décocha qu’un simple hochement de tête affirmatif. Ce dernier commençait déjà à l’intéresser de plus en plus. Isaac dirait même qu’il a la classe. L’armure, l’arme, le sérieux, son ton de voix, tous des critères qu’Isaac enviait au-delà de sa curiosité. Sa curiosité lui donnait de plus en plus envie d’aider l’homme à la carapace, mais ignorait grandement si ce dernier serait prêt à accepter son aide, étant donné la différence entre les deux travails des hommes. Puis, ces doux mots parcoururent le faible espace qui les séparait.

- Dis-moi inconnu, tu ne connais pas la localisation du laboratoire de recherche de cette île ? Je te propose la moitié de la valeur de la prime, si tu m’aides en tant que guide jusqu’à ce que je trouve cet homme que tu peux voir sur la photo là.

Certes, Isaac n’avait aucune idée de l’endroit où pouvait bien se trouver cet homme, mais il était bien prêt à l’aider, peu importe comment il y parviendrait. Mais selon ce qu’il était parvenu à lire plus tôt, l’homme était un ancien scientifique au service de la marine, ayant aussi déserté avec des informations cruciales quant à certaines expériences liées au fruit du démon. Inquiétant tout de même pour le chimiste, n’ayant toujours pas exposé son contrôle des flammes, il craignait que ce dernier ne vienne le chercher s’il démontrait son pouvoir. Archibald l’avait prévenu. Des gens mal intentionnés pourraient venir à lui dans l’espoir de récupérer ce pouvoir. Il était déjà parvenu à flouer ses employeurs d’aujourd’hui, mais par chance.
En vaut-il la peine de risquer sa sécurité, pour un homme dont il ignorait toujours le nom et dont le sarcasme avait percé sa fâcheuse manie de vouloir en savoir toujours plus ? Tôt ou tard, il allait devoir afficher à tout le monde ce dont il était capable. Tôt ou tard, il allait devoir montrer au monde qu’il n’était pas un moins que rien. Le rang de soldat lui convenait, certes, mais il valait mieux que ces mords-moi-l ’nœud qui ne savent que tirer du mousquet. Ne répondant toujours pas à la question, l’homme avait repris la parole.

- Tu dois sûrement te demander mon identité ? On va dire que tu peux m’appeler le Soudard. Je suis un mercenaire qui gagne son pain comme possible. De ton côté, tu peux me parler un peu de toi ?

- Je vois, donc Soudard. Je tâcherai de m’en souvenir! Cependant, j’ignore où pourrait bien se cacher cet homme, mais je suis bien prêt à vous aider, sans frais. L’argent n’a aucun intérêt pour moi. Cependant, je peux bien vous aider à mener à bien votre quête, je serai un atout.
Isaac termina sa phrase, sourit, puis claqua des dents, créant volontairement une légère flammèche afin de démontrer à ce cher Soudard qu’il valait mieux que ces autres soldats dont il avait l’habitude. Après cette légère démonstration, Isaac se leva et invita l’homme en armure à le suivre, se frayant un chemin au travers les autres occupants. Une fois à l’extérieur, Isaac replaça ses cheveux, les envoyant par l’arrière, puis s’appuya contre la devanture de la taverne.


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MessageSujet: Re: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptyMer 29 Jan - 14:30




Expérience est mère de science.


Visiblement son interlocuteur n’était pas réellement séduit par la proposition du jeune soldat en armure. Ecarteler le montant d’une prime pour se procurer les fiables services d’un inconnu n’était pas une chose courante chez le chasseur, tant celui-ci avait peur d’être trompé au moindre tournant. Il faut dire que depuis son engagement au sein de l’armée privée désormais déchue, le garçon avait appris à devenir méfiant. C’était bel et bien à contrecœur qu’il avait demandé l’aide de ce garçon aux cheveux blonds. Il ne connaissait que très peu Spider Miles, et n’avait pas le temps de se renseigner sur l’île. Enfin, s’il n’était pas vraiment en pleine course contre le temps, le bicolore casqué préférait en réalité ne passer que très peu de temps sur chaque île.

L’art d’être un vagabond était devenu une coutume pour l’ancien membre de l’escouade d’élite. Rester était synonyme de se lier d’amitié avec de nombreuses personnes, et dans une autre mesure, commencer à se faire un nom. Ce n’était pas le but du tireur d’élite, qui préférait la discrétion comme il avait pu le prouver au sein du bar. C’est soudainement que le garçon se leva pour suivre son interlocuteur. Plongeant sa main gantée dans la poche de son pantalon militaire, il en ressortait quelques billets. Ce n’était pas une somme astronomique, mais assez pour couvrir les services de la bonne dame pour les deux clients.

Malgré son lourd casque lui obstruant légèrement la vue périphérique, le Nakata n’avait pu s’empêcher un léger détail qu’avait laissé s’échapper Isaac lorsqu’il avait répondu son désintérêt pour l’argent. Ses péripéties de mercenaire lui avaient souvent valu de se retrouver face à des adversaires particuliers, et à notamment prendre conscience de l’ampleur des malédictions. La flammèche surnaturelle qui s’était envolée à l’aide d’un simple claquement de dent n’avait rien de naturel. Shinji était au courant de la puissance dévastatrice que les fruits pouvaient déposer, et fronçait les sourcils à l’intérieur de son casque, avant d’indiquer d’un geste de la main la sortie à son nouveau collègue.

La traversée du bar fut compliquée, et cet endroit ne serait bientôt plus qu’un simple souvenir pour le mercenaire. Nul besoin de cacher ses intentions, ce dernier traversait les tables où se trouvaient des scélérats assoiffés d’alcool, tout en exhibant l’avis de recherche qui se trouvait dans sa main droite. Comme il s’en doutait, son passage provoqua le mécontentement de plusieurs criminels, qui s’amusait alors à le huer.

« Eh, sale chien en armure ! »

Se retournant, le mercenaire pouvait apercevoir le phénomène. Un homme d’une trentaine d’année, aux cheveux longs. La table n’était qu’à quelques mètres du soldat qui était désormais proche de la porte. Contre le bois supportant les nombreuses choppes vides, se trouvait un katana. Bien que Shinji n’aimait pas se faire remarquer, il avait tout de même décidé de répondre à la provocation de ce malfrat. Il savait désormais que son coéquipier temporaire n’était pas réellement une personne ordinaire.

Soudainement, l’armure mouvante se mit à lâcher l’avis. Le papier flottait alors au sol, et avant que cette dernière ne se retrouve mariée à la poussière, Shinji bondit sur l’individu. Passant son bras autour de son cou, le semblant de sabreur s’était retrouvé obligé à tomber de sa chaise. Cherchant un appui pour se redresser, l’artilleur avait déjà dégainé son revolver, décidant de le pointer sur l’énorme toison crânienne.

« Sale fils de pute, t’apprendras que j’en ai rien à foutre de te plomber l’crâne pour une simple provocation. J’fais pas parti de la marine, mais sache que mes nombreux services auprès du gouvernement  m’exempteront sûrement d’une quelconque prime lié à l’assassinat public d’un ivrogne. »  


Le manque de réponse indiquait l’approbation de la victime, Shinji qui n’avait pas l’habitude d’être publiquement violent relâchait alors sa prise, tout en remettant en place son revolver. Rejoignant ainsi définitivement la sortie, le jeune homme n’oublia pas au passage de reprendre l’avis de recherche qui s’était imprégné de poussière.

Le mercenaire poussa une fois pour toute la lourde porte de la taverne, rejoignant alors le port. S’il ne connaissait pas réellement l’île, l’ancien militaire ne restait pas dupe. Il savait qu’un bâtiment d’une importance se trouverait sûrement au sein de l’immense port de l’île. Bien que le centre-ville pouvait être un endroit d’intérêt, le port restait tout de même plus à même de contenir les bâtiments privilégiés de la marine.

Pas de temps à perdre, Shinji débuta une marche pressée. Il savait que l’endroit serait sûrement inaccessible pour un public inconnu. Néanmoins, il espérait tout de même pouvoir récupérer quelques informations de la part des anciens collègues du fugitif. D’une voix déterminé le jeune homme dévoila alors le plan d’action à son camarade qu’il l’aurait sûrement suivi dans son début de déplacement à la recherche du centre de recherche Ténébra.

« Bon, premièrement on essaye de trouver le laboratoire de recherche. J’pense personnellement qu’il se situe sur le port. C’est même certain pour un bâtiment de la marine, surtout vu l’importance de la plateforme de Spider Miles. J’me doute qu’ils ne nous laisseront pas rentrer, alors on demandera juste quelques informations à propos de l’ancien employé. Après, on avisera mais pas question de le laisser s’enfuir. J’vais pas chercher à le tuer, c’est pas ma manière de travailler, mais faut pas se laisser surprendre. Même s’il est décrit comme inoffensif, faut faire attention. »
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Expérience est mère de science


Awaken the fire within


Appuyé contre la surface de bois qui constituait l’un des quatre murs de la taverne, Isaac fut distrait par une soudaine agitation. Se repoussant légèrement de l’architecture à l’aide de son pied, le marine regarda au travers la fenêtre afin d’y voir ce qu’il se passait, espérant que le Soudard ne soit pas le sujet de cette agitation. Il y vit une scène alarmante, voyant son nouvel équipier qui se trouvait au-dessus d’un des occupants, arme à la main, prêt à faire feu. Le chimiste agrippa la moulure de la fenêtre puis se propulsa en direction de la porte qu’il poussa avec férocité, qu’il passa en faisant quelques pas à l’intérieur. Son acolyte se relevait, sans peine, sans blessure, comme si rien n’était arrivé, ne laissant même pas le temps au nouveau soldat de placer quelques mots afin de ramener l’ordre.

Le Soudard continua son chemin, passant Isaac, son nouvel équipier, puis passa la porte, suivie d’Isaac qui avait vraisemblablement levé le nez sur les événements qui venaient de se passer. Certes, c’était des actions légèrement répréhensibles, mais avec du recul, personne n’est mort. C’était le principe de sa mission, éviter les trouble-fête et s’assurer que personne n’y laissent la vie. De retour à l’extérieur, Isaac s’empressa de suivre son acolyte qui avait décidé de presser le pas, possiblement en ignorant où se trouvait à même sa prochaine destination. Alors qu’Isaac parvint finalement à le rejoindre, l’armure s’adressa à lui, faisant mention d’un laboratoire à trouver, pus l’emplacement de ce dernier. Selon les dires de son collègue, ce lieu mythique devait essentiellement se trouver au port, mais était tout aussi bien gardé, voire même mieux surveillé que le reste de l’île. Heureusement, il était content d’apprendre que son allié ne voulait pas nécessairement recourir à la violence pour attraper sa cible.

L’information qui se bousculait dans la tête d’Isaac était l’emplacement d’un laboratoire, il savait qu’il avait vu un endroit non loin de la taverne qui était assez achalandée par les forces gouvernementales, mais qui aussi, n’avait rien à voir avec la base de marine dans laquelle il séjournait. Isaac se creusait les méninges, se grattant l’arrière de la tête, tout en suivant son allié, jusqu’à ce qu’il soit pris d’une épiphanie.

- J’me souviens ! Ton laboratoire, il se trouve à l’Est, dans un petit coin reclus du port. L’entrée est bien gardée, mais je doute qu’on parvienne à y pénétrer. Considérant que le gouvernement semble assez paranoïaque et qu’il s’agit d’un laboratoire destiné aux éléments top-secret, à moins d’avoir une passe, j’pense pas qu’on y parvienne.

Isaac s’arrêta de parler, puis prit les devants, ignorant si son allié le suivait, pressa son pas à son tour. Il se souvenu alors de l’affiche que le Soudard trimbalait, puis se demanda si elle pouvait être utilisée comme passe, ou du moins, leur mériter un entretient avec un ancien collègue dudit criminel. Les minutes passaient rapidement, leur marche aboutissait, bientôt, heureusement. Les premiers gradés de la marine se faisaient apercevoir dans une petite ruelle, acheminant leur ronde dans les environs des quelques maisons dont était constitué l’endroit. Bien évidemment, le sas devait se trouver non loin de là, restait qu’à savoir où exactement. La chose la plus logique à faire serait de se diriger vers l’endroit le mieux garder, mais ce serait trop évident. Il savait aussi qu’il n’aurait certainement pas l’information nécessaire en demandant à des collègues, vu son ancienneté au sein des rangs de la marine. Cependant, la réussite de sa mission en dépendait, même si sa question était suivie d’un refus, il aurait eu le mérite d’avoir essayé. Dans le pire des cas, il leur démontrerait ses capacités qui, selon la rumeur, les utilisateurs de fruits du démon étaient sollicités pour faire avancer la science. Cela pouvait très bien être un échange équitable. Des tests en échange d’informations sur l’emplacement de leur cible, ça pouvait réjouir quelques scientifiques, vu la nature de son pouvoir. Les logias étaient tout de même les fruits les plus rares et les plus puissants. Sur les mers, il était peu probable de trouver des maudits ayant la capacité de devenir l’élément même.

Isaac s’appuya contre un mur, encore une fois, attendant la prochaine équipe qui allait le passer. Il s’exposait notamment pour attirer l’attention de collègue, prêt à faire l’offre. Sa patience ne fut pas sollicitée bien longtemps, puisque la deuxième équipe se trouvait trois maisons plus loin, arrivant d’une rue adjacente. Il tourna alors son regard sur l’homme en armure et lui fit signe d’attendre à l’endroit où il était, puis chemina vers les deux hommes qui s’avançaient, d’un air sérieux, dans sa direction. Enfin à leur niveau, Isaac leur adressa quelques mots.

- Hey, les gars, j’aimerais savoir si vous pourriez me donner l’emplacement du laboratoire ?

Les deux hommes cessèrent leur ronde, posant alors leur regard sur le jeune qui venait de leur adresser la parole.

- Non et tu n’as rien à faire ici soldat. Seuls les officiers ont le droit d’être ici, retourne à ton poste.

Comme de fait, Isaac s’attendait à ce genre de réponse. Mais il n’était pas sans dire que le jeune chimiste avait plus d’un tour dans son sac. Il allait premièrement essayer de leur parler de l’homme qu’il cherchait, en deuxième lieu, il allait essayer de marchander.

- Je cherche le scientifique qui a déserté, je venais à la quête d’informations, peu importe soit-elle.

Ses deux interlocuteurs se regardèrent, puis se mirent à rire avant d’adresser de nouvelles paroles au soldat.

- Tu penses sérieusement avoir les capacités pour arrêter ce mec ? Même nous, on ne les a pas… Allez, cesse de nous faire rire et retourne à ton poste, soldat.

Comme de fait, même si rien d’étonnant, Isaac avait échoué à nouveau d’obtenir l’information nécessaire. Il passa sa main dans ses cheveux, les lançant vers l’arrière. Alors que la dernière mèche frappait sa nuque, le jeune chimiste s’immola, exposant son pouvoir espérant que cela serait suffisant pour les convaincre.

- Je sais que l’équipe scientifique cherche les détenteurs de fruit. Il se trouve que j’ai mangé le Mera, un fruit de type logia. En échange d’information, que ce soit de vous, ou même d’un ancien collègue direct à cet homme, je suis prêt à vous aider dans vos recherches.

Stupéfaits, les deux hommes n’arrivaient pas à détourner le regard du corps brûlant du jeune homme, un nouveau prospect. Les questionnements défilaient dans leurs yeux. La plus courante semblait être la suivante; comment est-ce qu’un homme aussi frêle, dénoué de muscle et aussi petit, a les capacités d’incendier une île entière ? Ils parvenaient à peine à avaler leur salive, jalousant ce fichu môme qui les avait abordés. Le plus grand des deux hommes fit signe au jeune d’arrêter, puis accorda au jeune toutes les informations nécessaires.

- Mon coéquipier restera avec toi, pendant ce temps, j’irai chercher toute la documentation possible. Pour ce qui est de ton offre, j’en glisserai un mot à l’équipe de recherches.

Alors que l’homme quittait dans les parties sombres de l’endroit, son collègue fixait le chimiste, fasciné par les capacités de ce dernier, qui ne pouvait s’empêcher de passer quelques commentaires à cet effet.

- Mon frère m’avait parlé d’un homme qui s’était fait tirer plus tôt cette semaine, mais lorsque la balle l’avait transpercée, son corps avait laissé place à des flammes. Au début je ne le croyais pas, mais là… là, j’ai vu beaucoup plus.

Isaac voulait déjà éviter de tomber sur le sujet, mais avec sa démonstration, il savait que ça serait désormais problématique pour lui que de se faire voir pour autre chose que ça. Pourtant, il était très bon chimiste. Plutôt désintéressé, Isaac coupa rapidement les compliments de son confrère.

- Écoute, je ne suis pas venu pour ça. Vous m’avez demandé si j’étais capable, j’vous ai prouvé que oui. La seule chose qui m’importe présentement, c’est l’information. Donc, on pourra attendre patiemment, sans poser de question, ensuite je partirai et je remplirai ma mission.

Sur ces mots qui avaient pour but de faire taire son confrère, Isaac s’écarta de la voie pour aller se reposer contre un mur, la jambe repliée, avec le pied à plat sur la surface.


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MessageSujet: Re: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptyJeu 30 Jan - 22:36




Expérience est mère de science.



La marche avait débuté, et visiblement le gracile minot faisait légitimement partie de l’escouade de Shinji. Il ne savait pas réellement qui cet homme était, ni même ses potentielles capacités. Pourtant, il s’était engagé. Le soldat avait pour principe de ne quasiment jamais lâcher son objectif, et il espérait bien que son acolyte temporaire soit de ce même avis. Armé d’un fusil dans le dos, mais également d’un léger revolver attaché à sa jambe droite, le mercenaire espérait être suffisamment équipé pour pouvoir venir à bout de son adversaire.

Quoi qu’il en soit, les préparatifs étaient finis et avaient d’ores et déjà laissé place à la chasse aux indices. Le binôme n’était pas très bien renseigné, ne sachant même pas la localisation exacte de la base scientifique. Un premier objectif qui semblait voué à un temps de recherche pouvant s’estimer à plusieurs heures. La marche avait déjà commencé depuis quelques minutes, et le jeune adulte à l’allure stricte se demandait déjà si la situation ne prendrait pas un certain moment à se débloquer.

C’est soudainement que le nouveau coéquipier prit alors la parole. Mystérieusement, ce dernier savait la position approximative du laboratoire scientifique. Une prise de conscience qui laissait le tireur d’élite sur un état de questionnement. Intérieurement, les sourcils se fronçaient et les paupières se plissaient. Une expression de faciès heureusement indéterminable pour le soldat de la marine, qui de son côté ne pouvait que contempler la finition des formes du casque en acier.

« Je te suis, montre moi la voie. »

Shinji s’était affirmé d’un ton ferme et impassible. Il ne laissait pas vraiment d’expression, tant son intonation avait le pouvoir de filtrer le fond de sa pensée. Hormis l’approbation, rien n’était perceptible. C’était sûrement là, une des qualités primaire du chasseur. En effet, sa neutralité lui permettait généralement de ne pas trahir son point de vue, laissant ainsi le mystère planer sur la personnalité d’un homme qui s’amusait déjà à cacher son physique.

Ainsi, celui qui s’était montré comme le leader du groupe devenait la personne guidée. Naturellement, le bicolore ne s’était pas affirmé comme un chef par simple audace, mais juste par expérience. Il était sûrement le mieux placé pour traquer des proies, puisqu’il avait rejoint l’organisation qui s’occupait partiellement des primes alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’années. Au contraire, lorsque Isaac s’était montré comme pouvant être utile par de vulgaires informations, Shinji ressentait un soulagement. Un bon moment s’était passé depuis le dernier travail en équipe du pistolero.

Un rythme de course assez modeste avait permis de rejoindre rapidement un décor atypique. Des fines ruelles étaient hantées par des patrouilles de soldat de la marine. S’il n’avait pas de grandes choses à se reprocher, le garçon préférait limiter ses contacts avec les marins tant leurs réactions pouvaient parfois paraître irréalistes. Pourtant, Shinji n’avait pas l’intention d’abandonner son partenaire éphémère. Il décida donc de le suivre jusqu’à ce qu’ils se mettent à croiser le chemin d’une escouade en patrouille.

De son côté, le Nakata restait silencieux. De toute manière, il paraissait assez louche et prendre la parole ne ferait sûrement qu’attirer la curiosité des patrouilleurs. Enfin, sans grand miracle, les regards insistant des hommes armés ne manquèrent pas de dévisager celui qui porter une épaisse armure. Une combinaison qui permettait de pouvoir cacher son identité, mais de ne finalement pas être à l’abri des attentions.

La discussion semblait s’envenimer, et la coopération des membres de la marine s’éloignait rapidement. La réaction de l’auxiliaire momentané du chasseur ne fut pas simpliste. Son corps soudainement grimpa les températures, forçant l’ancien militaire à reculer. Shinji porta son bras au niveau de la visière de son casque, comme s’il se protégeait de l’éblouissement. Le flair de l’avare n’avait pas manqué, son acolyte présentait des signes d’un être maudit. Une malédiction semblant assez puissante pour forcer la complicité des hommes de la marine, mais également ayant eu le pouvoir de lever l’inquiétude chez le paladin moderne.

En effet, le Nakata se retrouvait inquiet. La scène à laquelle il venait d’assister n’avait pas forcé une admiration qui pouvait pourtant sembler naturelle. Le jeune homme se retrouvait anxieux. Angoissé de ne pas savoir comment pouvoir gérer le phénomène si celui-ci venait désormais à déraper inopinément. Une seule solution s’imposer : croiser les doigts, et ne pas vulgairement se mettre à dos la torche humaine.

« Soldat de la marine, hein ? T’es sûr de ne pas cacher un grade subitement plus élevé ? Sache que pour l’instant, j’ai accepté de coopérer mais ne t’avises pas à jouer au plus malin. C’est pas la première fois que je croise un gars de ton genre, et tu peux me croire que votre surplus de confiance vous pousse souvent à rejoindre des situations assez pénibles. »

Comme à son habitude, le soldat solitaire montrait une froideur et une impassibilité. Masqué sous sa lourde carapace, il était presque possible de le définir comme un quadragénaire, tant son sérieux poussait les gens à l’imaginer amplement plus âgé que la réalité. Malgré un ton distant, le mercenaire savait s’abstenir de tout manque de respect, et n’avait que mis en garde son camarade.

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Homme de science du laboratoire de Spider Miles

Ce n’est que quelques instants plus tard, mais également escorté du marin qui avait précédemment disparu, qu’un homme fit son apparition. Il était sûrement le plus âgé des acteurs de la chasse. Son dos bossu légèrement dissimulé par la blouse ne faisait qu’accentuer son air supérieurement malin. Ses lunettes particulièrement rondes et rouges avaient la faculté de quelque peu étouffer ses cernes, sûrement la conséquence de son travail acharné. Ses pas lourds le rapprochaient encore du binôme à la recherche du primé, qu’il prenait déjà la parole.

« Oh, dis-moi pas que c’est une sorte de pacifista à l’échelle humaine ? Incroyable ! Je suis stupéfait… »


Shinji penchait légèrement la tête latéralement, avant de croiser les bras. Il savait très bien que ce scientifique faisait allusion à une espèce d’androïde. Le jeune brûlé à la coupe de cheveux particulière n’était pas dupe, et connaissait très bien les capacités militaires du gouvernement.  Aussitôt, il s’adressa au nouvel arrivant, lui coupant la parole.

« Je n’ai rien de robotique, vieux scientifique. Je suis à la recherche d’un ancien membre de ce laboratoire nommé Flare Tanxin. »

« Oh, ce bon vieux Flare ! Oui, il nous a drastiquement quittés suite à des compromis avec le supérieur ! On bossait ensemble sur un projet sincèrement sérieux. Enfin, ce n’était pas qu’un simple associé puisqu’il nous arrivait souvent de se retrouver à son domicile après la fin de la journée, histoire de trinquer. »

Un sourire se dessinait sur les lèvres du jeune chasseur de prime. En présence des marins, ces informations mèneraient sûrement à l’extraction d’un élément plus important. Shinji savait manifestement la fraîcheur de cette prime. Inconnu sur les autres îles, la date récente n’avait pas encore poussé la marine à étendre les recherches aux pays voisins. Pour cette raison, l’affaire avait sûrement était étouffée pour ne pas perturber le travail des hommes de science. Il était donc probable que l’ancien ami du recherché ne sache pas encore la réelle nature de la disparition.

« Je me présente comme un chasseur de prime, entièrement dévoué à la justice malgré mon détachement du Gouvernement Mondial. Voyez-vous, cette fiche indique l’officialisation d’une capture ou mise à mort de votre ancien collègue. Puisque vous êtes au courant de cette information, je vous demande amicalement de pouvoir nous laisser l’adresse de votre ami. En présence de membre de la marine, il serait idiot de ne pas vouloir obtempérer. »

Le membre du laboratoire de recherche éclata de rire. Ses lunettes arrondies tombaient presque de son nez crochu. Les larmes commencèrent à couler sous les yeux fatigués du scientifique. Celui-ci attrapa virilement sa paire de sa main gauche. De son autre main, il saisissait alors sa blouse qu’il porta à ses yeux, de manière à essuyer l’humidité.

« Gwéhéhé ! Tant de mal pour une information ? Il fallait me le dire plus tôt ! Après tout derrière les barreaux, ce ne sera qu’une concurrence de moins ! Gwéhéhéhéhé ! Je n’ai pas l’adresse exacte, mais nous tournions près d’un magasin tenu par un herboriste. Une fois cette boutique pleine de verdure en vue, vous ne pouvez pas manquer la demeure de mon collègue. La maison est en forme d’ananas. »

Shinji était surpris par la rapidité de coopération de cet homme. Visiblement, ce dernier n’avait plus de temps à perdre. L’ayant défini comme une concurrence, il était probable que l’authenticité des preuves soit correcte. Se dirigeant ainsi vers Isaac, dans l’optique de lui demander de le guider vers le centre-ville, l’homme en armure fut soudainement interpelé une nouvelle fois par le doyen.

« Néanmoins, je vous prierai de rester prudent. Ce n’est sûrement pas ton armure qui viendra à bout de cet homme. Il n’a peut-être pas l’air très dangereux, mais sache que sous cet air stupide se cache un réel génie. Bonne chance, mes gens. »  


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MessageSujet: Re: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptySam 1 Fév - 19:56




Expérience est mère de science


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Le nouvel allié du chimiste ne semblait guère apprécier les capacités du chimiste, allant jusqu’à croire que le jeune homme dissimulait son véritable rang au sein de la marine. Cependant, s’il était supérieur au grade qu’il avait réellement, il n’aurait guère eu à recourir au pouvoir qui l’habitait afin de marchander. Le soudard le prévenu que les personnes possédant ce genre de pouvoir avaient tendance à être trop confiant, les poussant dans des situations dangereuses. Contrairement aux croyances du chasseur, les pouvoirs d’Isaac n’étaient guère sa principale force, ayant maintenu son secret dans l’ombre jusqu’à ce jour. Du moins, sans réellement afficher ce pouvoir, histoire de ne pas attirer l’attention. Avoir pu, il aurait même préféré éviter tout contact avec ce fruit, il aurait très bien pu réussir en étant chimiste. Sauf que contrairement à ce que le jeune homme voulait, son maître le força à ingurgiter la baie, lui conférant désormais le contrôle du feu. Il tenait tout de même à adresser quelques mots à son acolyte d’un jour.

- Si j’avais été d’un rang supérieur, je n’aurais pas eu à exposer cette malédiction, même que ça aurait été préférable. Mais considérant que ces hommes n’étaient pas près de coopérer juste en montrant mes poisons, je n’avais pas d’autres choix. L’important, c’est qu’on avance, non ?

Le jeune chimiste termina sa phrase, alors que des bruits de pas se faisaient entendre à quelques mètres de lui. Dans la pénombre, deux hommes marchaient, notamment le collègue de l’autre garde, ainsi qu’un vieil homme, trapu, ayant de fines lunettes qui épousaient son nez fin, ainsi qu’une chevelure indescriptible qui affichait des signes évidents de l’âge avancé de ce dernier. Sortant alors de l’obscurité, se dirigeant tout droit sur le trio qui occupait l’allée, le scientifique s’adressa sans attendre au Soudard, le confondant directement à une unité de type Pacifista. Peu importe ce dont il s’agissait, Isaac ne pouvait qu’imaginer une version robotique du chasseur, sûrement plus puissante que le duo réunit au summum de leur puissance. Son allié et le scientifique échangeaient quelques mots, spécialement afin d’obtenir des informations sur l’emplacement de l’homme recherché. Selon ce qu’il comprit, le scientifique déchu de la marine se trouvait dans une maison en forme d’Ananas, non loin du magasin bien fleuri, celui d’un herboriste.

Seulement, Isaac se posait tout de même une question. Allait-il devoir subir les expériences dont on lui avait parlé si jamais il exposait son pouvoir ? Il n’avait pas fait qu’une petite démonstration, il avait poussé jusqu’à l’immolation totale de son corps, révélant la nature de son pouvoir associé aux logia du feu. L’idée lui faisait peur. Dans un sens, il voulait aider son allié, mais de l’autre côté, il ne voulait pas devenir un rat de laboratoire. Sans même réaliser, toujours pris dans ses pensées et appuyé contre son mur, la conversation entre l’homme de science et le Soudard s’était terminée. Son allié se dirigea vers lui, entrant alors dans son champ de vision, ce qui eut l’effet de le sortir de son absence.

Derrière le soudard, le visage du scientifique apparut, puis s’approchait d’un pas lourd vers le jeune chimiste, agrippant son bras afin de le porter plus près de son visage. L’homme se mit alors à lui donner des coups, comme s’il tentait d’activer les pouvoirs du jeune maudit, tout en marmonnant.

- Alors, si j’ai bien compris, c’est toi qui as réussi à impressionner ces deux hommes en t’immolant ? Tu ne veux pas me faire une petite démonstration ?

Alors que le scientifique le regardait avec fascination, Isaac lâcha un soupir, se repoussant du mur puis tira son bras de l’emprise du scientifique avant de lui adresser quelques mots.

- Écoute, nous sommes venus pour des informations, pas des démonstrations. Si vous voulez en savoir plus, vous savez où me trouver. Si vous voulez bien nous excuser, Flare Tinxan ne peut attendre.

Isaac passa le trio du gouvernement qui ne le lâchait pas les alliés des yeux. Bien que les hommes étaient de loin supérieurs à lui, vu leur connaissance et leur ancienneté, Isaac n’en avait rien à faire. Il se concentrait sur son objectif. Sa mission était claire, il allait aider le Soudard, coûte que coûte. Se dirigeant de nouveau vers le port de Spider Miles, le scientifique se devait d’interrompre leur marche avant de les laisser filer.

- Soyez certain que l’on se reverra, mon cher.

D’un signe de la main, Isaac affirma les propos du scientifique, puis s’éclipsa dans la lumière qui éclaircissait le port. De retour au port, Isaac continua sa marche, perdu dans ses pensées, tentant de se remémorer s’il avait vu l’endroit dont le scientifique avait fait mention quelques instants plus tôt. Une maison en ananas, non loin d’une herboristerie bien fournie. Isaac n’avait guère eu le temps de s’attarder à son métier depuis son arrivée, donc n’avait guère eu le temps de trouver des ingrédients pour concocter ses quelques potions. Il se doutait bien qu’il devrait s’y attarder, il n’avait pas passé les 6 dernières années à apprendre ce métier pour tout laisser tomber. La seule chose dont il pouvait être sûr, c’était un environ dudit domaine, se trouvant sûrement près de la majorité des commerçants.

Heureusement pour eux, la marche ne s’avérait pas trop longue, comptant une dizaine de minutes avant d’être à destination. En même temps, Isaac en profiterait pour se procurer quelques herbes médicinales, histoire de ne pas tomber à court. Ça serait surtout une bonne idée, considérant que l’homme dont la tête était mise à prix s’élevait à 22.000.000 et que son allié ne semblait pas bénéficier de l’intangibilité que le chimiste avait.

Isaac continuait à se faufiler au travers la foule, ignorant si le soudard parvenait toujours à le talonner. Sur sa course, il donna un coup d’œil à l’allée des bars, histoire que rien n’ait été détruit. Si la terre avait été mise à feu à cause de son insubordination, il allait grandement se le faire reprocher par ses supérieurs. Peut-être même que les réparations allaient être à ses frais. La pression commençait à se faire lourde sur ses épaules, mais il se devait de continuer. Un peu plus à l’ouest d’où les deux hommes se trouvaient plus tôt, balayant du regard la droite et la gauche à la recherche dudit ananas.

L’idéal serait de demander la route aux citoyens, puisque bien évidemment, un herboriste était clairement facile à repérer. Y’avait qu’à trouver un semblant de médecin ou quelqu’un avec un thé à la main, puis le tour serait joué. Isaac s’arrêta soudainement dans la foule, puis ferma les yeux. Il respirait lentement, se concentrant sur les odeurs qui se répandaient dans l’air. Ayant travaillé avec de nombreuses herbes déjà, il saurait bien reconnaître les différentes odeurs. Il distinguait les viandes, les épices, les blés, puis parvint finalement à repérer l’odeur familière de l’armoise annuelle. Cette plante servait notamment à guérir des troubles intestinaux, agissant aussi sur les maux de tête et les saignements de nez. Levant le bras au niveau de ses épaules, il pointa rapidement l’endroit d’où l’odeur provenait.

- Par là ! Suis-moi ! J’ai repéré l’herboristerie !

Sans même savoir si son allié avait compris ce qu’il venait de dire, il s’y précipita sans attendre. La course du jeune chimiste se fit rapide, ayant parcouru que quelques pâtés de maisons pour finalement terminer sa hâte devant un lieu bien fleuri, démontrant très bien les signes d’une herboristerie. Isaac ne put s’empêcher que d’afficher un sourire, qui laissa de nouveau échapper quelques étincelles. Le jeune homme pénétra alors dans le jardin médicinal, où il fut chaleureusement accueilli par un quadragénaire à lunette, qui lui demanda de quoi avait-il besoin. Il parlait à voix haute, comme s’il avait remarqué la présence, voire même l’absence du Soudard.

- Je sais, la priorité est ta mission, mais je saurai faire vite, nous sommes à côté. Juste me donner quelques instants et nous partirons.

Les courses du jeune chimiste se terminèrent rapidement, démontrant de nouveau son intérêt pour la mission de l’homme en armure. Il rejoignit rapidement la rue, puis posa son regard vers leur prochaine destination.

- Allez… Prochain arrêt, chez Flare Tinxan.

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MessageSujet: Re: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptyLun 3 Fév - 0:14




Expérience est mère de science.



Même si la relation était de très courte durée, il était fort probable que le militaire se souvienne du laborantin pendant un moment. Son comportement particulier et rivalisant avec le fugitif avait permis au duo improvisé de pouvoir en apprendre davantage sur la proie, allant même jusqu’à avoir une piste de sa potentielle planque. Si restait à son domicile pouvait paraître stupide, il était tout de même possible qu’un homme possédant des moyens, qu’ils soient financiers ou représentatifs de la puissance de l’individu,  puisse se permettre de ne pas vivre une vie de criminel malgré la lourde prime qui lui était attribuée.

Dans tous les cas, le binôme était déjà en route, ayant quitté les scientifiques. Shinji suivait l’homme de feu qui visiblement avait beaucoup plus de connaissances que le militaire sur la disposition de l’île. S’il avait un bon sens de l’orientation, le Nakata aurait eu du mal à trouver un herboriste et cette fameuse demeure en forme d’ananas sans plan ou carte des lieux. Le pas de marche était rapide, et soutenu. Pas réellement proche de la course, mais néanmoins assez énergétique pour drastiquement diminuer le temps de trajet jusqu’à l’endroit ciblé.

Une randonnée qui força le tireur d’élite à gambader entre les différents pâtés de maison, montrant ainsi les décors variés de l’île. Alors que certaines rues montraient des habitats élégants et spacieux, d’autres allées se voyaient être occupées par des taudis supportant quelques mendiants qui s’appuyaient sur les parois. Un léger sentiment de mépris était ressenti chez Shinji, à la vue de ces clochards qui tendaient la main pour recevoir un fond de monnaie. Fils de riche ayant dû se débrouiller comme possible à la perte de ses parents, mais également à la réquisition des biens, le bicolore capillaire ne comprenait pas comment ces humains pouvaient se rabaisser à un tel niveau d’indignité.

Quelques endroits étaient également surplombés par une foule, qui forçait l’homme en armure à davantage se rapprocher de son acolyte qui ne se préoccupait pas réellement de son état. Après tout, s’il était capable de traquer des proies, il pouvait très bien réussir à suivre un homme en marche. Néanmoins, ne préférant pas perdre de vue Isaac, l’artilleur ne se gênait pas pour donner des coups d’épaules plus ou moins violents, dans l’optique de se frayer plus rapidement un passage. Des gestes de violence qui n’était pas réellement nécessaire, puisque l’apparence menaçante du mercenaire était amplement suffisante à se procurer un chemin parmi les civils naturellement intimidés.

Soudainement, après un court instant de pause, Isaac s’était subitement rué vers une direction. Ce dernier prétendait avoir trouvé l’herboriste et sa boutique. Un pas qui se transformait en une course débouchant alors sur un maigre bâtiment. Malgré son armure, Shinji avait su rester aux talons de son collègue. En réalité, cela faisait un certain moment que le mercenaire n’avait pas enlevé son armure en dehors des besoins primaires. Un équipement assez lourd qui commençait à devenir quelque chose de naturellement supportable pour l’organisme du porteur.

La proie n’était peut-être plus très loin. Shinji profita du bref instant de répit que son camarade avait à lui offrir en s’attardant dans le magasin médicinal. Le revolver qu’il portait à sa hanche fut rapidement retiré de son holster, avant d’être inspecté. Une rapide fouille du barillet, mais également de l’état du canon. S’il n’était pas dans un état lamentable, la fiabilité laissait tout de même à désirer. Rangeant l’arme de poing, le Nakata tira alors sur la sangle qui s’enroulait autour de son torse pour se saisir du plus large fusil sur son dos. Le chargeur pouvant contenir jusqu’à dix balles était complet, et les quelques munitions de réserve pouvait largement suffire à venir à bout de cet homme. A peine eut-il le temps de finir son inspection de ses armes, que l’homme possédant une puissante malédiction sortait de l’enceinte commerciale.

« Je pense que c’est clairement cette maison là-bas, ce vieux rat pouvait pas être plus explicite. »


Shinji avait prit une voix calme. Il faut dire que depuis un certain temps, il n’était plus vraiment effrayé par les criminels qu’il traquait. Sa sérénité hors du commun était sûrement l’un de ses plus grands atouts pour gérer le travail de chasseur de prime. Il ne sous estimait pas son adversaire, mais ne s’attendait pas non plus à un monstre de puissance. Généralement le jugement sur les informations pré-disponibles était juste, et permettait au chasseur de s’attaquer à des proies relativement abordables.

Son doigt pointait en direction d’une demeure ayant littéralement la forme d’un ananas. Le soleil qui continuait toujours de taper ne permettait pas au garçon de déterminer si quelqu’un était toujours présent. Se rapprochant de l’endroit qui n’était en réalité qu’à quelques mètres, le garçon pouvait apercevoir que la propriété était entourée d’un long mur d’une hauteur approchant le mètre. Au milieu se présentait un long chemin de terre permettant d’accéder jusqu’à la porte de la maison. De lourdes traces de pas avaient épousé le sol, présentant une semelle s’apparentant à celles des bottes destiné à un public plutôt militaire. L’herbe quant à elle présentait ces mêmes traces. C’est en s’accroupissant pour analyser de plus près l’ancienneté approximative de ces indices que le garçon trouva des douilles de fusil entre les brins de gazon.

Plus le temps d’attendre, Shinji prit en main son revolver. Il se rapprocha de la porte sans attendre son binôme, avant d’envoyer un lourd coup de pied. La puissance du coup avait suffit à faire sauter le verrou, et permettre au jeune homme de s’aventurer dans cette étrange maison. L’intérieur était assez particulier, et ne présentait quasiment aucun mur séparant les différentes pièces. Sur la droite, la cuisine était visible, sur la gauche c’était le salon. En face, les escaliers se présentaient. Shinji pénétrait davantage dans l’endroit hostile.

Il ne lui fallut pas longtemps avant de se rendre compte de l’étrange odeur que présentait l’environnement. L’odeur du papier brûlé était particulière, et ici toute la pièce s’en imprégnait. Quelqu’un était définitivement présent dans ce bâtiment, et le Nakata se devait de rapidement agir. Personne au rez-de-chaussée, ce dernier se rua dans les marches avec une impressionnante rapidité. Les bottes claquaient contre le bois de l’escalier.

« Dépêche-toi ! On est revenu ici pour récupérer les documents et les brûler ! Sinon on va se faire défoncer par le chef ! »

« Le chef ? Je n’en ai rien à faire moi ! J’m’en tape totalement, j’espère juste qu’il nous payera convenablement. »

Des voix se mirent à résonner dans la baraque qui devrait pourtant être abandonnée. Les bouts de dialogue indiquaient qu’un autre duo se trouvait à l’intérieur du bâtiment. D’un geste de la tête, Shinji invitait son camarade à l’aider. Grimpant les escaliers sans perdre de temps, le garçon commença à tousser à cause d’une maigre fumée que provoquaient quelques documents enflammés. Néanmoins, autour du papier brûlant se présentait deux personnes.

Le premier était l’homme convoité, doté de petites lunettes rondes et rouges. Les cheveux flamboyant tirés en arrière ainsi que la blouse assortie ne laissaient aucun doute. Il s’agissait là de Flare. L’arme pointée en sa direction, Shinji se mit à hurler.

« Pas d’geste brusque ! Sinon, j’vous flingue. J’suis là pour t’amener derrière les barreaux, Flare Tinxan. »

Le coup d’œil qui se portait sur la deuxième personne avait permis au chasseur de prime de rapidement se souvenir du profil du criminel. Il s’agissait là d’une personne ayant également son propre avis de recherche. Cet individu se faisait appeler Florent Arthur, et présentait comme une allure particulière. Entièrement vêtu de bleu, Florent était en réalité un homme d’une trentaine d’année.

« Oh bordel, deux cafards dans la même planque ? Finalement on aura peut-être pas l’avantage du nombre, mais peu importe ! J’espère que t’es chaud, partenaire ? J’te laisse choisir celui que tu veux, mais on a pas l’choix, là faut s’battre. »

Les deux criminels se mettaient en position défensive. Shinji de son côté les avait prit en joue, et échangeait régulièrement la direction de son viseur pour garder une pression constante sur les deux cibles. Il fallait qu’Isaac fasse rapidement son choix, sinon c’était sûrement l’adversaire qui allait être amené à porter le premier coup.

« Fils de chien ! N’imaginez même pas pouvoir nous arrêter maintenant, on est prêt du but ! »

Florent s’énervait, tirant énergiquement sur ses chaînes comme pour montrer son air le plus menaçant.

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MessageSujet: Re: Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]    Expérience est mère de science [Ft. Isaac Crowley]  EmptyLun 3 Fév - 21:43




Expérience est mère de science


Awaken the fire within



La paire ne se trouvait qu’à quelques pas du repaire de ce cher Flare Tinxan. Isaac se sentait de plus en plus anxieux, n’ayant jamais été mis dans une réelle situation de combat, en dehors du camp d’entraînement de la marine. Les deux hommes allaient bientôt devoir se frotter à un homme dont l’étendue de son pouvoir était toujours inconnue. Ayant étudié les fruits du démon, Isaac se doutait fortement que Flare aurait l’avantage sur lui s’il venait qu’à exposer son pouvoir. Il devait se montrer méfiant et limiter ses utilisations afin d’éviter d’alarmer ce dernier. Étant chimiste, il parviendrait sûrement à inventer une histoire ridicule, mais censée pour un scientifique dans le genre.  

Alors que le soudard pointait dans la direction de l’établissement en forme d’ananas, Isaac fouillait dans ses poches pour en sortir deux branches de cordyceps. D’une main, il en tendit une à son allié, puis de l’autre main, il ingurgita la seconde. Déglutissant son horrible champignon, le faisant grimacer, qui lui rappelait le goût abject de son fruit, Isaac prévenu son collègue des bénéfices de cette plante.

- Tiens, prends ça… Ça augmentera tes capacités physiques, pulmonaires, cardiaques, mais aussi, ton endurance. J’sais bien que tu as une armure pour te protéger, mais vu la journée qu’on a eue, tu auras sûrement besoin de ça. On ne sait pas à quoi s’attendre. Mon pouvoir ne pourra pas nous soutenir éternellement.  

Isaac lança le champignon, puis se mit à aligner ses pas l’un devant l’autre, prenant la direction de la demeure du déserteur. Les quelques citoyens qui se trimbalaient dans la ruelle s’écartèrent lentement du chemin, leur laissant le chemin libre, pour ensuite porter leur regard sur eux. L’armure du Soudard était effectivement bien intrigante, étant la raison qui découla vers cette alliance.

La demeure était entourée d’un mur de pierre qui arrivait environ à la base du torse du chimiste. Au centre, un chemin de terre s’y trouvait, mettant une grande emphase sur la porte qui était très invitante. Le gazon était plutôt bien entretenu pour un endroit qui semblait désert. S’avançant avec délicatesse sur le chemin terreux, Isaac remarqua la présence de deux types de semelles différentes. Le chimiste réalisait que l’endroit était potentiellement occupé, mais pour combien de temps encore ? Le Soudard quant à lui semblait analyser les traces, remarquant que ce dernier avait trouvé la présence de plombs, rappelant ceux utilisés par la puissance militaire. L’analyse de son collègue indiquait que le temps pressait, qu’il fallait rapidement agir s’ils voulaient mettre la main sur ce cher scientifique.

Attrapant son arme de poing, Isaac vit son collègue se ruer à la porte, l’ouvrant d’un coup de pied, forçant donc son entrée. Inquiet, Isaac le talonna rapidement. À l’intérieur, la forme particulière de l’endroit surprit Isaac, étant habituée de voir des habitations mieux ordonnées que cette dernière. Surtout que les maisons sur Jest étaient composées de multiples pièces, insistant sur l’intimité de tous. D’un simple regard, la pièce était déjà sécurisée et le binôme pouvait procéder à l’étage supérieur.

Une odeur se distinguait à l’étage, une odeur qui lui rappelait grandement quelque chose. Isaac parvint à ressentir une augmentation de la chaleur à l’étage, faisant frétiller sa malédiction. Alors que son collègue se précipita au milieu de l’escalier, le chimiste suivit ce dernier, prêt à intervenir. Deux voix distinctes se faisaient entendre, indiquant dès lors la présence de deux hommes. Isaac pensa à un plan d’intervention rapide et efficace, pensant recourir rapidement à sa puissance cachée. Seulement, la structure de la maison indiquait qu’Isaac allait devoir limiter toutes utilisations de son pouvoir, surtout s’il tenait à ne pas se faire remarquer. Après tout, leur but était de capturer le suspect, ainsi que son acolyte s’il était accompagné.

L’heure de l’action était arrivée, alors qu’Isaac pensait à un plan d’action, le Soudard lui fit signe de l’aider. Grimpant rapidement à l’étage, son collègue pointa sans hésiter son arme sur les deux hommes, prêts à faire feu. Sans surprise, Flare était présent, tentant de brûler les documents qu’il avait réquisitionnés lors de sa désertion. Un léger échange entre son collègue et les deux criminels s’en suivit. L’homme qui accompagnait le scientifique se releva, annonçant alors sa volonté à combattre le binôme. Confiant, Isaac se précipita vers le mur, y appuya ses jambes puis se propulsa vers l’acolyte de Flare, tentant de lui porter un coup de pied. Après son geste acrobatique, Isaac retomba sur ses deux jambes puis vint rejoindre son allié, pour ensuite prendre la parole. Tout en parlant, Isaac s’avança de quelques pas.

- On aimerait pouvoir terminer ça rapidement. Vous pouvez venir avec nous, sans faire de bruit, communément appeler, la manière douce… Ou, vous pouvez nous forcer à utiliser des méthodes plus radicales, qu'on qualifie de manière forte… Dans quel cas, je vous le déconseille fortement !

Même si le jeune chimiste tenait à éviter de se faire repérer, son impulsivité lui portait de nouveau préjudice. S’arrêtant à environ deux mètres du duos adverses, les yeux rivés sur les belligérants, Isaac tendit son bras droit en direction du mur qui se trouvait du même côté, puis immola son bras en signe de prévention. Après cette légère démonstration, le jeune prit ensuite une position de combat, avant de leur souffler deux derniers mots.

- Choisissez intelligemment…

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