Direction des Prisons

Bien peu de personnes puissent se vanter d'avoir réalisé leur rêve d'enfant. Franz Karafka, pourtant, l'a fait. Quand à l'école les enfants de son âge s'imaginaient devenir soldat de la marine ou explorateur du monde, lui ne souhaitait que d'une chose : diriger la plus tristement célèbre prison du monde.
Son obstination n'ayant d'égal que sa force brute, il n'a fallu que quelques années à Franz pour être engagé parmi les gardiens d'Impel Down et en gravir les échelons. En devenant vice-directeur il y a neuf ans, ses méthodes d'interrogation sous la torture ont gagné en intensité. Grâce au nikyu nikyu no mi qu'il a ingéré par le biais du gouvernement mondial, Franz est en mesure d'envoyer un prisonnier dans sa cellule simplement en le touchant de la main, mais également d'infliger des souffrances inimaginables à ses victimes en retirant la douleur et la fatigue de prisonniers qu'il a précédemment torturés.

Sa carrière a toutefois pris un tournant décisif et inespéré quand le yonkou Ramses a décidé de lancer son attaque dévastatrice sur Impel Down, entraînant un incalculable nombre de renvois et de mises au placard. L'ancien chef-directeur a été renvoyé et Franz a finalement obtenu la promotion dont il rêvait tant, ses méthodes radicales correspondant parfaitement avec les nouvelles politiques du gouvernement mondial. Avec lui à sa tête, Impel Down est devenu un lieu encore plus redouté qu'avant, véritable cauchemar pour criminels. Alors même que beaucoup considéraient que ses nouvelles responsabilités l'empêcheraient de continuer ses tortures, il n'en est rien et Franz réalise encore régulièrement des petites "séances privées" pour les prisonniers les plus récalcitrants.

Adorateur absolu des différentes méthodes de torture, Franz est aussi passionné par cette discipline que le serait un gourmet découvrant de nouvelles recettes. Sa joie et son excitation à l'idée d'essayer de nouvelles techniques le rendraient presque attendrissant, s'il ne s'agissait évidemment pas d'arracher un à un les ongles de ses victimes avec une épingle à nourrice.

Ayant rejoint la marine à l’âge de 20 ans, Oliver amorça, sans le savoir, une carrière qui durerait toute sa vie. Rêvant de devenir artiste, l’homme fut convaincu par son camarade, Baldur Thorn, de lutter pour la justice afin de préserver la beauté du monde qui l’inspirait tant. Couplant ses talents artistiques à son fruit du démon, le nouveau marine gravit les échelons rapidement en enchaînant les opérations fructueuses. Sa capture d’un supernova et d’un ancien membre de l’équipage de Gold D. Roger suffirent à le propulser au rang de vice-amiral, rang à partir duquel il se hissa sans trop le vouloir jusqu’au statut d’amiral en chef. À la tête de la marine, l’artiste eu un succès sans pareil. Parvenant presque à éradiquer la piraterie sur Paradise, ce dernier envoya ses forces prématurément vers le Nouveau Monde et sur la flotte grandissante du yonkou Varuna. Cette erreur tactique coûta au Gouvernement Mondial une attaque directe sur Impel Down qui conduisit directement à l’évasion de l’entièreté du milieu carcéral de la grande prison. Face à cet échec militaire cuisant, l’amiral en chef fut démis de ses fonctions par ce même camarade qui l’avait recruté initialement.

Ayant des options limités, Oliver choisi d’accepter le poste de vice-directeur d’Impel Down, afin de réparer ses erreurs autant que possible. Errant maintenant dans les limbes de la prison, l’artiste ne cesse de ressasser sa carrière et de constater les horreurs des tortures subies par les détenus. Ne sachant plus quoi faire de sa personne, le marine concentre maintenant son énergie dans ses peintures, utilisant les murs de la prison comme canvas. Ce dernier navigue maintenant de cellule en cellule, utilisant chacune d’entre elle pour exprimer sa créativité et se reposer. Souvent mépris pour un prisonnier par les détenus, ce dernier semble avoir été relégué au rang de vague souvenir.

Prônant une justice flexible, Oliver entre souvent en conflit avec le directeur de la prison, Franz Kafka. Ses interactions avec ce dernier se limitent toutefois généralement aux tentatives infructueuses de raisonnement et aux altercations physiques visant à l’empêcher de pousser sa torture trop loin. Cherchant la beauté dans toutes les facettes du monde, le peintre s’efforce de maintenir l’ordre et de réduire la souffrance autour de lui lorsque son état psychologique le lui permet. Celui-ci semble toutefois trop souvent blasé ou dépressif pour intervenir dans les situations lui faisant face, tant le doute et les remords le rongent de l’intérieur. En combat, l’homme utilise généralement son style de « speed painting » pour créer rapidement des œuvres fantastiques qu’il matérialise dans le monde réel grâce au pouvoir de son fruit du démon. La vrai force de l’homme est ici plus sa créativité que sa force brute, ce dernier trouvant toujours l’outil parfait pour répondre à n’importe quelle situation.

Autrefois Vice-Amirale à tête d'une flotte, Nicola s'est montrée durant tout son service totalement efficace. Ou trop efficace. Si son caractère vicieux en faisant une combattante redoutable, il a joué des tours à bien de ses "sbires", comme il lui plaisait de les nommer, puisque bien d'entre eux n'ont pas supporté la violence morale qu'elle leur imposait. Avant qu'elle ne devienne trop problématique, le Gouvernement Mondial a décidé de la placer à la tête de l'une des plus grandes prisons du monde, où ses prestations sadiques ne seraient pas dangereux pour les soldats.

Nicola ne vit que pour l'humiliation. Perverse à souhait, elle commence généralement par se rendre attachante pour ses détenus. Dès leur arrivée, elle feint de se confier à eux pour qu'ils en fassent de même, et se sert de toutes les informations qu'elle possède pour que leur séjour à Strong High soit un véritable enfer. D'un besoin incessant de supériorité, elle se plaît à organiser des jugements officieux au cours desquels le prisonnier subit toutes sortes d'humiliations, prenant les autres condamnés comme complices, qui, sans plus aucune estime d'eux, finissent par chercher un peu de reconnaissance par tous les moyens, quitte à rentrer dans le jeu malsain de Nicola Gedeone. Elle a ainsi créé un monde d'asservis, qui, sans amour propre, ne cherchent plus qu'à se faire oublier de la directrice ou à la satisfaire, plutôt que de tenter une fuite vaine qui leur fera à nouveau subir tous les supplices de la perverse.

Bien que plus attachée à l'écrasement mental qu'à la souffrance physique, Nicola n'en est pas moins très admirative de son confrère d'Impel Down, Karafka le Tortionnaire. Elle en est même secrètement amoureuse, et garde un portrait de lui caché dans l'un des tiroirs de son bureau.